Il est assez rare de trouver dans la presse indienne des informations positives sur la cigarette électronique. Dans un pays où cinq états ont banni le vaporisateur de leur territoire, la rédaction de The Siasat Daily publie le compte-rendu favorable d’un rapport américain.
“La révolution de la vapeur”
Le fait est assez rare pour être souligné. La presse indienne n’a pas pour habitude de relayer des informations positives sur la cigarette électronique. Le dispositif de réduction des risques n’est pas le bienvenu dans ce pays où cinq états l’ont banni de leur territoire. La rédaction de The Siasat Daily publie en cette fin du mois d’août un article intitulé “L’e-cigarette peut aider à éliminer le tabagisme en trente ans : Recherche“.
Ce papier rend compte d’un rapport émis par l’organisme américain Reason Foundation : “La révolution de la vapeur : comment une innovation “bottom-up” sauve des vies” [1]. L’un des auteurs est un universitaire indien, le Dr Amir Ulla Khan. Outre ses responsabilités académiques à l’université de Bangalore, ce scientifique exerce également des fonctions auprès des autorités indiennes.
Quatre-vingt dix millions années de vie
Les auteurs du rapport soulignent la baisse des prix et la spectaculaire augmentation du nombre de produits de qualité. Selon leurs travaux, la prévalence du tabagisme pourrait être divisée par 2 d’ici 20 ans si la qualité et la diversité des produits continuent de progresser. La cigarette électronique pourrait même éliminer totalement le tabagisme d’ici trente ans.
Ils ont calculé que si dix pour cent des fumeurs remplaçaient la cigarette par la vapoteuse, d’ici quelques années, onze millions de personnes verraient leur santé s’améliorer. En supposant que la plupart des personnes qui substitueraient le tabac par la cigarette électronique ont moins de quarante ans, l’augmentation moyenne de l’espérance de vie pourrait s’élever de huit ans, quatre-vingt dix millions années de vie.
Certains pays favorisent l’innovation sur le marché de la vape, à l’image du Royaume-Uni. Malheureusement, d’autres nations imposent des réglementations drastiques comme Singapour, le Brésil, le Mexique et l’Australie. En Inde, plusieurs Etats ont interdit la vente de ces produits, niant de fait leur intérêt dans la lutte contre le tabac.
Un appel à l’OMS
Les chercheurs de Reason Foundation estiment que l’OMS joue un rôle central dans l’influence des politiques internationales contre le tabagisme en raison de la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT), connue sous l’acronyme FCTC en anglais. Le prochaine réunion des signataires du traité, la “COP7“, aura lieu à Delhi en novembre prochain. Les chercheurs appellent les organisateurs et les gouvernements à prendre en compte ces éléments de preuve en faveur des produits du vapotage et qu’ils “reconnaissent leur potentiel pour sauver des vies.”
[1] Working Paper — The Vapour Revolution: How Bottom-Up Innovation Is Saving Lives, PDF, 791 KB – Julian Morris and Amir Ullah Khan