Imperial Tobacco, l’un des principaux groupes de tabac internationaux et leader sur le marché du tabac au Royaume-Uni, serait sur le point de signer un accord commercial estimé à 56 millions d’euros (48 millions de livres sterling) avec la société chinoise Dragonite International Limited qui revendique les brevets d’invention de la cigarette électronique.
Selon le journal anglais “Express”, l’opération financière serait en cours d’étude au sein du comité d’actionnaires de Dragonite (anciennement appelée Ruyan), la firme chinoise dont le co-fondateur n’est autre que le célèbre pharmacien chinois Hon Lik.
Alors que nous avions annoncé récemment le rapprochement entre la société pharmaceutique Veritas Biomed et Dragonite pour produire une e-cigarette aux qualités pharmaceutiques (marque Only One), il semblerait que l’industrie du tabac soutienne une bonne partie des opérations en arrière plan.
Cette nouvelle confirme des schémas industriels déjà observés, notamment avec la marque d’e-cigarette Intellicig, l’une des premières a avoir effectué des démarches administratives pour obtenir une AMM au Royaume-Uni. Son propriétaire CN Creative s’était fait racheter en 2012 par la British American Tobacco (BAT).
L’orientation pharmaceutique que le marché est en train de prendre sous les différentes pressions politiques semble pousser l’industrie du tabac à prendre des décisions stratégiques en achetant l’une après l’autre les sociétés d’e-cigarette à fort potentiel.
Avec des cigarette électroniques “médicaments” fabriquées par les industriels du tabac assisterons-nous à l’entrée du loup dans la bergerie ?
Parmi les grands groupes de tabac intéressés par la cigarette électronique on peut compter entre autres Philip Morris (Markten), British American Tobacco (Intellicig), R. J. Reynolds (Vuse), Lorillard (Blu), Japan Tobacco International (Ploom) et Imperial Tobacco (Dragonite).
Source: “Imperial buys e-cigarettes” (Express, 2 septembre 2013) : http://www.express.co.uk/finance/city/426174/Imperial-buys-e-cigarettes