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France : un trou de cigarette dans les taxes sur le tabac

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L’État français devra se passer de 400 millions d’euros : c’est ce qu’il va percevoir en moins en taxes sur le tabac en 2024. Et ce, malgré de considérables efforts déployés. Baisse du nombre de fumeurs ? C’est la version officielle, et pourtant, les responsables cachent très bien leur joie.

Il en manque, non ?

Des cigarettes de tabac sur des billets de 50 eurosCe seront 16,7 milliards d’euros en taxes sur le tabac qui entreront dans les caisses de l’État français en 2024, une information exclusive du journal Les Échos d’après une prévision du ministère de l’Économie et des Finances, au lieu de 17,1 milliards escomptés. Un manque à gagner qui n’est pas anodin.

Sur ces 16,7 milliards, 13,2 proviennent des taxes spécifiques sur le tabac, et 3,5 de la TVA.

Cause de ce manque, la baisse des ventes dans le pays. Au premier trimestre 2024, les douanes ont annoncé 650 millions de paquets vendus, contre 750 millions en 2023 sur la même période. Une bonne nouvelle ? C’est ce que pensent certains. Mais pas tous.

En effet, certains, les buralistes en tête, pointent l’effet du trafic de tabac et les importations, légales et illégales, de l’étranger. 

À noter : un trafic est une activité organisée afin de réaliser un bénéfice, alors qu’une importation illégale est le fait d’un particulier qui outrepasse les quotas pour sa consommation personnelle ou celle de proches sans chercher à en systématiser un bénéfice.

Plus dure sera la chute

Le ministère des Finances a donc déclaré officiellement que seules 13,2 milliards de taxes spécifiques sur le tabac (la TVA entrant dans un autre budget) entreraient dans les caisses de la Sécurité sociale, et ce, malgré l’augmentation du prix.

En cause, selon le Ministère, la diminution du nombre de fumeurs, l’augmentation des ventes moindre qu’attendu du tabac à rouler et le « reflux plus rapide qu’escompté » de l’inflation. Ce dernier point ne devrait pas manquer d’étonner les Français, qui ne semblent pas l’avoir remarqué.

Ces chiffres sont donc considérés comme négatifs. Et, encore une fois, posent la question de la dépendance des États aux taxes sur ce qu’ils sont censés combattre : corréler la solution des problèmes engendrés par la consommation de tabac aux taxes générées grâce aux ventes de tabac ne peut que faire trembler la main des décideurs lorsque se présentent à lui des outils efficaces. La vape en sait quelque chose.

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