Quelques semaines seulement après une intervention du ministre de la Santé à ce sujet, la molécule est finalement interdite.
Une structure chimique proche de celle du THC
Le 16 mai dernier, lors d’une interview accordée à FranceInfo, François Braun, ministre de la Santé, indiquait que le vide juridique qui entourait la vente d’hexahydrocannabinol (HHC) en France représentait un « trou dans la raquette qu’il faut combler rapidement ». Aujourd’hui, par le biais d’un tweet, il a annoncé son classement comme stupéfiant.
Comme je m’y étais engagé, le HHC a été évalué et est aujourd’hui classé comme stupéfiant par l’@ansm. Dès demain, la consommation et la vente du HHC seront interdites. Mon ministère @Sante_Gouv est mobilisé pour protéger la santé des Français et lutter contre les addictions.
— François Braun (@FrcsBraun) June 12, 2023
De son côté, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié un communiqué dans lequel elle confirme l’inscription du HHC, et de deux de ses dérivés (HHCO et HHCP), sur la liste des stupéfiants. « Leur production, leur vente et leur usage notamment, sont interdits en France à partir du 13 juin 2023 », complète-t-elle.
Cette décision fait suite à des travaux réalisés par les centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A), dont les conclusions sont que le HHC « présente un risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis », tout en ayant une structure chimique proche du THC, molécule déjà classée parmi les stupéfiants.
Le HHC avait fait son apparition sur le marché français il y a seulement quelques mois. Synthétisé sous forme de poudre puis mélangé à une solution liquide, il pouvait ensuite être aspergé sur divers produits tels que des bonbons. Certains commerçants le proposaient également sous forme d’huile, de distillat, de Puffs, ou encore d’e-liquides à vapoter. Sa vente se faisait via différents canaux, dont de nombreuses boutiques de CBD qui avaient sauté sur une occasion d’ajouter un nouveau produit, dérivé du cannabis, à leur gamme. Les consommateurs d’hexahydrocannabinol rapportaient des effets psychotropes similaires à ceux de la marijuana. Le produit était d’ailleurs, parfois vendu avec l’appellation de « cannabis légal ».
La France n’est pas le premier pays à interdire le HHC. Avant elle, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Autriche, le Danemark et d’autres, avaient déjà sauté le pas.
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