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Cannabinoïde de synthèse aux effets psychoactifs similaires à ceux du THC, la molécule profite d’un vide juridique en France.
Un dérivé du CBD, aux effets du THC
Un dérivé du CBD aux effets psychoactifs non-négligeables.
Depuis peu, un nouveau produit a fait son apparition sur le marché de la cigarette électronique. Son nom, le HHC. Acronyme du mot hexahydrocannabinol, le HHC est une molécule de synthèse possédant des effets psychoactifs similaires à ceux du tétrahydrocannabinol (THC). On le retrouve aujourd’hui principalement, mais pas uniquement, dans les boutiques proposant des produits contenant du cannabidiol (CBD).
Si le HHC fait parler de lui ces jours-ci, la molécule est pourtant loin d’être nouvelle puisque sa première synthèse remonterait à l’année 1940, fruit du travail d’un chimiste américain du nom de Roger Adams. L’hexahydrocannabinol est obtenu à partir de CBD auquel on ajoute de l’hydrogène. La réaction produit alors une poudre qu’il suffit de diluer dans une solution liquide, qu’il ne reste alors plus qu’à pulvériser… sur des fleurs de CBD, par exemple.
Aujourd’hui, le HHC se retrouve sous plusieurs formes, des fleurs de CBD auxquelles la molécule a été ajoutée, jusqu’aux bonbons, en passant par des huiles, les Puffs, ou encore des e-liquides à vapoter.
Si la vente et la consommation d’hexahydrocannabinol sont légales en France, son statut pourrait bientôt changer. Le 25 avril dernier, par le biais d’une question écrite publiée au Journal officiel, Victor Habert-Dassault, député Les Républicains de l’Oise, a interpellé le ministre de la Santé à ce sujet :
« M. Victor Habert-Dassault attire l’attention de M. le ministre de la Santé et de la prévention sur les dangers du hexahydrocannabinol (HHC) sur la santé humaine. Composant synthétique du cannabis, cette substance est de plus en plus utilisée pour ses effets psychoactifs alors qu’elle est deux fois à trois fois plus puissante que le THC. Selon plusieurs études, la consommation du HHC peut causer des problèmes sur la santé tels que des convulsions, des pertes de conscience, des troubles de la vision et de la mémoire, voire des troubles mentaux. Il souhaite savoir si le Gouvernement compte interdire l’usage du cette substance chimique au sein des produits de la filière CDB ».
Si aucune réponse n’a pour l’instant été apportée, la Direction générale de la santé aurait d’ores et déjà indiqué s’être saisie de la question et « réfléchir à la classer parmi les stupéfiants ».
En Europe, la Finlande, l’Estonie et l’Autriche ont déjà interdit la vente de HHC.
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Genève, Suisse
