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E-steam relance le débat sur la glycérine végétale et la température de chauffe des atomiseurs

Mis à jour le 4/07/2018 à 10h08
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L’équipe E-steam, un groupe de recherche financé par la société Brumair, relance l’éternel débat sur la glycérine végétale et sa démoniaque acroléine. Dénonciation de techniques de vente peu scrupuleuses, véritable enjeu sanitaire, élaboration de théories scientifiques plus ou moins fondées … la “VG” telle que l’appellent communément les vapoteurs n’a pas fini de faire parler d’elle.

Un vieux débat qui semble toujours alimenter les discussions

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Le débat est vieux comme le premier prototype d’Hon Lik : faut-il mieux vapoter des e-liquides 100% propylène glycol (PG), 100% glycérine végétale (VG) ou un savant mélange des deux ?

La question tire sa légitimité dans la température d’ébullition (290°C) de la glycérine végétale. En se décomposant, cette dernière serait responsable de production d’acroléine, un irritant de la peau et des muqueuses (et par conséquent un irritant respiratoire). Couplée à du propylène glycol, dont la température d’ébullition est plus basse (188°C), le risque de formation d’acroléine dans la vapeur produite par des e-liquides PG/VG serait donc réduit.

La logique parait bonne mais encore faut-il savoir à combien chauffe la résistance d’un atomiseur ? Même si les 60°C théoriques paraissent irréalistes, le débat n’a jamais trouvé d’aboutissement pour la simple et bonne raison que le matériel change selon les configurations et l’utilisation de chacun, et que les protocoles de tests diffèrent également. La fréquence d’activation de la batterie et la prise en compte du courant d’air créé par l’aspiration du vapoteur seront notamment des élément sujets à discussion chez certains experts.

La glycérine végétale “sonne” mieux que le propylène glycol

Flacon de e-liquide français comportant le terme "glycérine biologique" sur son étiquette.

Flacon de e-liquide français comportant le terme “glycérine biologique” sur son étiquette.

Le terme “propylène glycol” étant moins vendeur, certains marchands de e-liquides (et même fabricants) n’ont pas hésité à travailler un discours plus “vert”, plus “naturel”, en utilisant la glycérine végétale comme un argument de vente.

Nous avons pu voir récemment sur le marché français une marque de e-liquide vantant par exemple sa glycérine “biologique” ou des e-liquides “garantis sans propylène” surfant encore sur la légende urbaine de l’antigel.

Alors que la glycérine végétale créée beaucoup plus de vapeur que le propylène glycol, le vapoteur qui réduit incontestablement ses risques en tant qu’ancien fumeur, souhaite néanmoins “optimiser” cette réduction, et donc éviter de respirer potentiellement des vapeurs d’acroléine. Cela vaudra pour un vapoteur averti mais le fumeur lui, n’aura probablement jamais entendu parler d’acroléine ou de température de chauffe.

La peur du propylène glycol pour les plus avertis, la simple attirance du qualificatif “végétal” ou “biologique” pour les plus crédules, suffisent à constituer un courant marketing que l’équipe E-steam n’hésite pas à dénoncer dans un article du 28 octobre 2013. Cette technique qualifiée de “Green Washing” selon les propos de Nicolas Guyot, pourrait devenir bien plus présente dans les années à venir si les recherches sur les e-liquides n’avancent pas plus vite.

Le site Cigarette électronique R&D recommande donc quant à lui, d’utiliser des e-liquides dans des proportions avoisinant les 70%PG / 30% VG afin d’éviter que le e-liquide ne dépasse les 200°C.

Pour celles et ceux qui souhaitent creuser la question et animer un débat en famille, les travaux de Farsalinos ou Goniewicz seront des cartes incontournables à poser sur la table.

Je rappelle néanmoins pour terminer, que l’acroléine est très facilement détectable par votre organisme. Son odeur âcre et son caractère très irritant vous feront passer de bien désagréables secondes si vous avez la vapote malheureuse (dry hit).