Un dripper est un atomiseur reconstructible sans réservoir. Un inconvénient évident pour l’autonomie, mais largement compensé par des avantages bien réels à la vape. Pour continuer dans nos guides sur le fonctionnement d’un vaporisateur, voici une présentation détaillée de ce type d’atomiseur.
Qu’est-ce qu’un dripper ?
C’est l’absence de réservoir qui définit le dripper. Il faut donc imbiber directement le coton en y versant régulièrement quelques gouttes de e-liquide, une action qui se dit “to drip” en anglais… d’où le nom.
Cette définition est en réalité plus floue qu’il n’y parait. Les drippers n’ont pas de réservoir comme les atomiseurs, c’est une évidence. Mais certains ont une cuve, la partie inférieure prévue pour mettre le coton, profonde d’un centimètre. Sur un dripper en 25 mm de diamètre, on peut finalement avoir 1,5 ml ou plus de liquide, ce qui se rapproche beaucoup de certains atomiseurs qui ont 2 ml de capacité.
En fait, c’est bien l’action de “dripper”, c’est à dire de verser directement le liquide sur le coton, qui différencie sans équivoque les drippers des autres types d’atomiseurs. La question est donc : quel intérêt peut-il y avoir à s’imposer la contrainte de dripper régulièrement quand il existe des atomiseurs dont le réservoir permet facilement de s’en affranchir.
À retenir
Les drippers c’est :
- un atomiseur reconstructible sans réservoir
- un remplissage direct du e-liquide sur la mèche
- un format assez compact
Schéma explicatif d’un dripper
Compacité
L’absence de réservoir permet de gagner en encombrement, c’est une évidence. Certains drippers comme le Mulciber ou le Concorde par exemple sont minuscules, et aucun atomiseur ne peut rivaliser en termes de compacité. Et même si les grands drippers sont plus volumineux que des petits atomiseurs, pour avoir une grande chambre de combustion et un plateau plus vaste, il n’en reste pas moins qu’ils seraient forcément encore plus grands avec un réservoir.
La compacité est en tout état de cause à relativiser, puisque le dripper impose d’avoir une bouteille de liquide à côté. L’encombrement de l’ensemble n’y gagne pas forcément, mais celui du setup (l’ensemble batterie-atomiseur) oui.
Changement d’e-liquide
Avantage indiscutable celui-là, le dripper permet de changer facilement de liquide. Il suffit d’attendre que le coton soit à peu près sec, ce qui arrive forcément rapidement, et on peut changer de liquide le plus simplement du monde en l’imbibant avec un autre.
Les premières bouffées garderont un arrière-goût du liquide précédent, mais cela passe rapidement si les deux liquides sont suffisamment proches. La méthode à sa limite pour passer d’une menthe fraîche à un gourmand par exemple, le premier restera pollué par le second et il faudra changer le coton et rincer le dripper pour un changement aussi radical.
L’opération reste en tout état de cause plus facile et plus rapide que de devoir nettoyer un atomiseur, donc le démonter et le remonter ensuite. Dans ce cas, deux drippers, un pour les e-liquides gourmands et un pour les fruités régleront la question et permettront de changer de liquide pour chaque catégorie.
Rendu des saveurs
C’est leur rendu des saveurs qui a fait la réputation des drippers, du moins ceux dont la réalisation va dans ce sens. Difficile de fait d’égaler les Hadaly, Mulciber, Flave, Kennedy et autres Concorde sur leur terrain de jeu.
La conception par exemple, soit le fait de ne pas avoir de cheminée qui remonte le long du réservoir, est une des raisons de cette domination des drippers dans ce domaine. L’exigence et l’expérience des fabricants en est une autre. Et de fait, les meilleurs drippers orientés saveur n’ont pas d’égal pour savourer toutes les nuances des liquides.
Production de vapeur
Il y a très longtemps (trois ans environ, ce qui est une éternité dans la vape), le seul moyen d’avoir la plus grosse production de vapeur était d’utiliser un dripper. Les Mutation X d’Unicig, entre autres, étaient inégalables. Mais contrairement au rendu des saveurs qui relève d’une subtile alchimie, la production de vapeur ne requiert principalement qu’une grosse puissance sur de gros montages, un gros flux d’air et une bonne arrivée de liquide pour passer le 100 % VG. C’est sur ce dernier point que les drippers gardent un avantage sur les atomiseurs, mais la différence se réduit à très peu, certains atomiseurs encaissant désormais 200 W sans broncher.
Le bottom feeder
Un dripper requiert une bouteille de liquide à proximité, et avec le bottom feeder elle est dans la box.
Une ouverture permet d’appuyer (de “squonker”) dessus pour pousser le liquide par un tuyau traversant le bouchon. Il va passer par un trou à travers la connexion de la box puis celle du dripper pour arriver dans la cuve et imbiber le liquide. Cela suppose donc une box bottom feeder, avec une bouteille, et un dripper compatible.
Cette solution est pratique, et permet d’avoir une autonomie entre 8 et 11 ml en général. La plupart des drippers sortent désormais avec une option bottom feeder, c’est à dire un pin percé qui peut remplacer le pin standard. Le Serpent BF par exemple n’est même disponible qu’en bottom feeder.
Une autre manière de vaper
La compacité est potentiellement le seul argument des drippers face aux atomiseurs RDTA, qui sont en quelque sorte des drippers avec un réservoir en dessous. La partie atomisation peut être exactement celle du dripper, la vape sera exactement la même également. C’est d’ailleurs la principale raison du succès des RDTA depuis quelques mois.
Il n’en reste pas moins que le dripper représente aussi, et peut-être même surtout, une autre manière de vaper, plus minutieuse, plus attentive. On peut vapoter sans vraiment y faire attention avec un atomiseur et son réservoir.
En demandant de rajouter du liquide régulièrement, le dripper impose une vape plus consciente, en quelque sorte. On a plus tendance à soigner ses montages, à les optimiser et à les entretenir sur un dripper. D’une part, parce que l’on a sous les yeux, mais également parce que l’approche est différente. Un peu comme avec les mods mécaniques, auxquels ils sont facilement associés d’ailleurs, les drippers représentent ou contribuent facilement à cette autre manière de vaper.
L’histoire du dripper en 3 dates
2013 : apparition des premiers atomiseurs sans réservoir avec notamment l’Origen du Hongrois Norbert, dont la conception était révolutionnaire et les saveurs décuplées. Le mystère entoure ce personnage que personne n’a jamais vu. L’Origen V3 est toujours une référence.
2014 : le moddeur philippin Paradigm Modz sort le Magma RDA, qui devient une référence en terme de rendu des saveurs grâce, notamment, aux trous d’airflow situés juste en-dessous des résistances.
2015 : le fabricant américain Insignia Design Group dévoile le Velocity RDA. Son plateau innove avec 2 posts et 4 trous et devient rapidement célèbre. Ce système a été repris depuis dans la plupart des atomiseurs destinés à produire de gros nuages.
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Voici ci-dessous la liste des questions fréquemment posées au sujet des drippers. Si vous ne trouvez pas réponse à vos questions, n’hésitez pas à laisser votre question dans la zone de commentaire plus bas.
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