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Des scientifiques britanniques et américains réagissent à la polémique créée par 60 millions de consommateurs

Mis à jour le 9/07/2024 à 17h16
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La CASAA sort les griffes

L’une des plus importantes association de défense de la cigarette électronique aux États-Unis réagit suite à la polémique créée par le magazine français, 60 millions de consommateurs.

Voici l’article publié cette semaine par la CASAA, une importante association américaine qui œuvre pour la défense des méthodes de réduction des risques auprès des fumeurs. Sa vice présidente, Kristin Noll-Marsh, fait un état des lieux de l’impact qu’a eu le dossier du magazine 60 dans la presse internationale suite à sa publication lundi dernier et récapitule les différentes réponses scientifiques qui ont découlé peu après.


Début de l’article de la CASAA

Un article publié lundi dans The Daily Mail annonçait que d’après une étude, « les e-cigarettes étaient aussi nocives que les cigarettes conventionnelles et seraient cancérigènes ».

Cet article indiquait qu’une revue française destinée aux consommateurs, 60 millions de consommateurs, avait étiqueté ce produit comme « loin d’être aussi inoffensif que le prétendent leurs fabricants ».

Peu après, d’autres revues dans le monde entier faisaient savoir que « les e-cigarettes pourraient être cancérigènes » et qu’elles étaient « aussi nocives que les cigarettes conventionnelles ».

Selon la revue française qui est publiée par l’Institut national de la consommation, ses chercheurs ont analysé 10 cigarettes électroniques. Ce « rapport » intervient après que le gouvernement français a annoncé en mai dernier l’interdiction de vapoter dans les lieux publics, ce qui a révolté les consommateurs et les vendeurs d’e-cigarettes en France.

Réaction de Clive Bates

Après cette décision, Clive Bates, un ancien directeur d’ASH-UK et militant pour la réduction des risques liés à l’usage du tabac a annoncé sur son blog qu’il avait déposé une plainte auprès de la Press Complaint Commission, une commission de régulation de la presse au Royaume-Uni, à propos de l’article publié dans The Daily Mail.

« Cet article présente de nombreux défauts, en particulier du journalisme de bas étage en matière de santé et un manque d’équilibre ou de proportion, et la vie est trop courte pour les prendre un à un » écrit Bates dans un post intitulé « Lazy, stupid, wrong – the Mail can’t stop itself » (Paresseux, stupide, incorrect – The Daily Mail poursuit sur sa lancée).

La version électronique de cet article a depuis été ré-intitulé « E-cigarettes contain chemicals that make some ‘as harmful as normal tobacco’ » (Les e-cigarettes contiennent des substances chimiques qui rendent certaines d’entre elles ” aussi nocives que les cigarettes conventionnelles ” ».

Mardi, la revue française a publié un nouvel article contenant un peu plus de détails, ce qui a permis aux experts d’évaluer en partie les résultats.

Réaction de Igor Burstyn

MSN.com a publié un entretien avec le Professeur Igor Burstyn de l’Université Drexel, qui a fait savoir que cette étude le laissait sceptique. L’article a été intitulé « Rumor: E-cigarettes are as harmful as the real things » (Rumeur : Les e-cigarettes sont aussi nocives que les cigarettes conventionnelles) où il conclut que cette rumeur était « non-confirmée » et que « l’essentiel des recherches montrent qu’elles sont bien plus sûres ».

D’après l’article sur MSN.com :

Récemment, le Dr. Burstyn a présenté la plus grande et la plus complète évaluation publiée à ce jour concernant les recherches sur l’innocuité des e-cigarettes. Ce qui signifie examiner des dizaines d’études conduites dans le monde entier portant sur plus de 9.000 sujets.

Voici sa conclusion : « Les données actuelles ne permettent pas de montrer que l’exposition aux vapeurs issues des contaminants présents dans les e-cigarettes soit une source de préoccupation. » Une conclusion soutenue également par d’autres chercheurs en matière de santé repris dans le journal de santé publique, Palgrave Macmillan.

Réaction de Carl V Philillips

Après avoir examiné toutes les informations disponibles, le directeur scientifique de CASAA (The Consumer Advocates for Smoke-free Alternatives), le Dr. Carl V Phillips, déduit qu’ « il est quasiment certain qu’ils ont utilisé des méthodes défectueuses, en particulier en matière de surchauffe, car c’est ce qui produit des taux élevés d’acroléine. »

Dans des études antérieures, des taux élevés de formaldéhyde étaient dus à des erreurs de laboratoire et non pas produits par des e-cigarettes. Pour ce qui est des métaux, le Dr. Burstyn a déjà expliqué que l’information est inutile sans savoir leurs caractéristiques moléculaires.

« Voilà pourquoi les publications scientifiques dignes de ce nom incluent une section méthodologie. En gros, nous n’avons aucune idée de ce qu’ils ont fait, bien qu’il soit évident que leurs méthodes étaient défectueuses au point d’être presque entièrement à écarter. Le “presque” fait référence au fait que, peut-être, des niveaux élevés d’acétaldéhyde sont créés par certains arômes. Mais, encore une fois, étant donné que nous ne savons pas ce qu’ils ont testé ou la manière dont ces tests se sont déroulés, spéculer n’a aucun sens. »

Le Dr. Phillips conclut en déclarant qu’ « il s’agit plus d’une arnaque marketing que d’une étude scientifique ».

Réaction du docteur Farsalinos

« Les mêmes substances chimiques furent analysées à partir de 12 modèles de cigarettes électroniques dans une étude menée par Goniewicz et ses collègues et qui fut publiée plus tôt cette année » ajouta le Dr. Konstantinos Farsalinos, chercheur au Centre de chirurgie cardiaque Onassis d’Athènes, dans un commentaire publié sur Ecigarette-Research.com. « Ainsi, rien de nouveau n’a été analysé dans l’étude française. Plus important encore, les résultats de cette étude sont presque identiques à ceux de Goniewicz ».

Il ajoute : « Je ne peux pas expliquer pourquoi les médias du monde entier parlent de cette étude comme s’il s’agissait de la plus importante découverte sur les cigarettes électroniques ».

Dans l’article publié sur MSN.com, Burstyn a indiqué que ses recherches professionnelles avaient investi sa vie personnelle étant donné qu’il a eu du mal à convaincre sa femme d’abandonner les cigarettes conventionnelles en faveur des e-cigarettes. « Fumer une cigarette de tabac revient à courir sur l’autoroute en tongs », ajoute-il, alors que « les e-cigarettes prennent un taxi ».



Fin de l’article de la CASAA

Article original : http://blog.casaa.org/2013/08/french-e-cigarette-study-media.html