Le Cubis était un des tout premiers clearomiseurs garantis sans fuite. Si cette première version était prometteuse, il aura fallu attendre la sortie du Cubis Pro pour avoir, entre autres, un airflow moins serré le rendant plus polyvalent et devenir un bon clearomiseur. Joyetech a donc une nouvelle fois fait évoluer son Cubis et nous présente la version 2.
Une version 2 métamorphosée
Cette nouvelle version du Cubis ne ressemble plus du tout à la version d’origine, et si le principe originel est encore préservé, nous sommes bien en présence d’un nouveau clearomiseur et non pas d’une évolution. Son diamètre reste à 22 mm, mais ça hauteur, pour comparer à la version Cubis Pro qui me servira de référent pour ce test, passe de 55 mm à 43 mm et sa contenance diminuée de 0,5 ml pour repasser à 3,5 ml, comme la version d’origine.
Mais ce ne sont pas les seules modifications:
- La bague d’airflow est préservée, mais il n’y a plus qu’une seule arrivée d’air
- Le drip tip est propriétaire
- Le remplissage se fait différemment avec un système de top-cap à clapet qui pivote sur une charnière
- De nouvelles résistances font leur apparition
Afin d’être en règle vis-à-vis de la loi de certains pays, le Cubis 2 existe également dans une autre version en 2 ml, cette différence se faisant grâce à des résistances distinctes.
Le contenu de la boite est fourni. On y trouve le Cubis 2 avec une résistance d’installée, une deuxième de rechange, un mini drip tip, un réservoir supplémentaire, un petit sachet de joints ainsi qu’un manuel d’utilisation comportant une partie en français.
Un petit mot sur le drip tip, pièce oh combien importante en ce qui me concerne et sur laquelle j’ai une petite tendance à focaliser. Contrairement à ce qui est indiqué sur la boite ou chez Joyetech, il n’est pas au format 510, mais spécifique. De forme conique, il s’emboîte par-dessus la cheminée et est maintenu par trois joints. Il dépasse du top cap de 10 mm, mesure à sa base 14,7 mm de diamètre pour 11,9 mm de diamètre au sommet. Ce qui est au format 510 par contre, c’est son diamètre intérieur qui permet d’ajouter un drip tip au-dessus. Bien entendu ce sera moche, mais on peut enlever le conique pour s’apercevoir immédiatement que c’est encore plus moche comme ça. Du coup, Il vaut mieux laisser celui d’origine, même s’il vous oblige à coller vos lèvres délicates au top cap pour espérer obtenir un minimum d’étanchéité buccale.
Revue technique
Caractéristiques essentielles du Cubis 2 de Joyetech
- Hauteur : 43 mm
- Diamètre : 22 mm
- Contenance du réservoir : 3,5 ml
- Connexion : non réglable
- Poids : 37,5 g
- Type de résistance : ProC-BF 0,6 ohm
- Airflow : une entrée par le haut et réglable avec butée
- Drip tip : propriétaire, mais possibilité d’y adjoindre un second au-dessus au format 510
- Remplissage : par le haut sans démontage du top cap
- Couleurs disponibles : silver, black, white, red, blue et yellow
Le pack comprend
- Un atomiseur Cubis 2 avec une résistance ProC-BF 0,6 ohm d’installée
- Une deuxième résistance ProC-BF 0,6 ohm
- Un sachet comportant des joints
- Un réservoir supplémentaire
- Un mini drip tip 510
- Un manuel multilingue avec une partie en français
- Une carte de garantie
- Une carte d’avertissement pour l’installation de la résistance
Une protection enfant pour le remplissage
Une annotation sur la boite juste en dessous du nom attire mon attention : protection enfant. Cette protection sert à verrouiller l’ouverture du top cap qui permet de remplir le clearomiseur. Il ne me semble pas déjà avoir vu cette fonctionnalité sur un atomiseur, et mauvaise langue comme je suis, je me demande bien si je vais être obligé de subir là aussi l’agacement ressenti à chaque fois que je dois utiliser une bouteille ou un prise électrique munie de cette fameuse “protection enfant”. Eh bien non, pas du tout. Il est certes un peu dur à ouvrir, mais…. Oh mince, j’ai ouvert le top-cap sans utiliser la protection enfant. C’est ballot. Comme vous l’aurez compris, nous sommes en présence d’un argument purement commercial. Le principe de fonctionnement de cette protection est de fermer l’airflow de façon à aligner le petit triangle noir gravé sur la bague (totalement invisible sur la version noire du Cubis 2) en face du petit triangle noir gravé en haut du top-cap, et une fois fait, il suffit de pousser le haut du top-cap vers l’extérieur pour le faire pivoter ensuite vers le haut. L’idée à la base est déjà limite, je ne pense pas que les enfants soient aussi niais, mais techniquement, je ne vois rien qui puisse empêcher le top-cap de coulisser. Au moins cette protection n’est pas gênante, passons à la suite.
Les résistances
Les résistances pour le Cubis 2 sont elles aussi entièrement nouvelles et bien sures, totalement incompatibles avec les anciennes. Elles portent le doux nom de ProC-BF et les deux fournis avec le Cubis 2 sont les mêmes. Le fil est en Inox 316, et elles affichent une résistance de 0,6 ohm pour une utilisation recommandée entre 15 et 28 w. Il existe néanmoins d’autres résistances, que vous devrez acheter séparément, avec des valeurs différentes : 0,5 ohm, 1,0 ohm et 1,5 ohm. La différence entre celle de 0,5 ohm et 0,6 ohm doit être assez subtile, mais il aurait été quand même fort intéressant que Joyetech fournisse une deuxième résistance différente de la première, juste pour que l’on puisse se faire une idée.
Sa forme octogonale à la base et ronde au sommet est original, mais permet surtout une meilleure prise en main pour mettre en place la résistance ou la changer. Le diamètre de la cheminée est assez petit, 3 mm, et c’est essentiellement dû au passage le l’air de chaque côté qui arrive par le haut. Deux arrivées de liquide sont placées à sa base, et là encore, le passage est étroit puisque chaque arrivée mesure 4 mm × 0,5 mm.
La base de cette résistance possède un pas de vis qui permettra de maintenir le réservoir et le bottom cap. C’est là encore un changement par rapport à la version première du Cubis qui avait un bottom cap avec deux montants latéraux qui remontaient jusque haut pour y visser le top cap, formant ainsi une cage qui permettait d’accueillir le réservoir. Cependant, et même si elle est vissée au bottom cap, la résistance est également vissée au top cap et grâce à un joint supplémentaire, se retrouve solidaire de ce dernier lorsqu’on le dévisse. De ce fait, il est donc possible de changer de résistance avec le réservoir plein, ou pourquoi pas, de le remplir de cette façon comme on le faisait avec la précédente version du Cubis,
C’est l’heure de vaper
Avant de vraiment commencer à se détendre avec une bonne vape bien savoureuse, il conviendra de remplir le Cubis 2. Ce système d’ouverture pour le remplissage est pratique, même s’il aurait pu être simplifié avec juste une translation, et permet de pouvoir remplir sans démontage. Les deux orifices de remplissages sont de bonnes dimensions et accepteront probablement tous les embouts de flacons. Pour le niveau, remplir avec votre liquide préféré jusqu’en haut du réservoir, et il ne reste plus qu’a refermer et attendre une dizaine de minutes, le temps que la résistance s’imbibe bien avant de commencer à vaper.
Ce qui m’a surpris à la première bouffée, c’est le tirage : très serré. Je me suis même demandé si j’avais bien ouvert l’unique airflow, mais non, le Cubis 2 fonctionne de cette manière et ne permet que l’inhalation indirecte. Pour reprendre ma référence de base, le tirage du Cubis 2, lorsque son airflow est totalement ouvert, est aussi aérien que le Cubis Pro lorsque ses arrivées d’air sont ouvertes à la moitié du premier trou, sachant il y a cinq trous en tout. C’est pour dire.
La résistance n’étant pas encore rodée, j’ai pour habitude de commencer doucement. Sachant qu’elle doit être utilisée avec une puissance située entre 15 et 28 W, j’ai donc commencé à 15 W. Peu de vapeur bien sûr, mais des saveurs présentes. À 20 W, un peu plus de vapeur, et des saveurs normales. Quand je dis normal, c’est que l’on sait quel liquide on vape, mais que les arômes ne sont pas assez détaillés pour les reconnaître.
À 23 W et quelques bouffées (sans être des longues, c’est impossible à faire), les saveurs disparaissent pour laisser place à une vague idée du liquide embarqué avec une première approche du goût douceâtre du SS316 qui fait un gros câlin au coton. Il ne faudra pas enchaîner trop rapidement les bouffées avec le Cubis 2, du moins, avec un liquide dont le taux de VG est supérieur à 50 % (le mien est un 40PG/60VG). Après une petite pause de cinq minutes, je recommence à vaper sans toucher aux réglages et il semble que tout soit revenu à la normale. Je monte un peu la puissance pour passer à 25 W. Saveurs toujours normales, et au bout de quatre ou cinq bouffées, un joli dry hit me calme aussitôt. Même après un peu d’attente, la résistance ne reviendra pas à la vie, on la perdue docteur. J’ai donc cramé une résistance en moins de trente minutes à 25 W.
La liste des choses qui fâchent
Pour faire court, car par la suite je suis allé de déception en déception, voici les autres problèmes que j’ai rencontrés avec le Cubis 2 :
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- Lorsqu’il reste environ 10 % de liquide dans le réservoir, il faut le remplir. À ce stade, la capillarité ne se fait plus, du moins, c’est le cas avec mon liquide en 40/60
- Pour une raison que j’ignore, j’ai ressenti régulièrement un problème d’irritations de la gorge. J’ai mis ça sur le compte que je n’étais plus habitué à l’inhalation indirecte, mais j’ai testé il y a pas longtemps une Epipe qui elle aussi fonctionne de cette façon sans avoir perçu ce phénomène.
- La bague d’airflow n’est pas très fluide dans sa rotation, probablement à cause du système de protection enfant, mais aussi à cause du liquide qui arrive à suinter au bout d’un moment par là.
- Après 2 ou 3 réservoirs de vidés, les saveurs sont nettement à la baisse, et ce, quelle que soit la puissance. La durée de vie de ces résistances semble bien courte.
- Arrivée à la moitié du réservoir, la pression ne se fait plus correctement. Il faut ouvrir le remplissage et le refermer pour retrouver un fonctionnement normal pendant un certain temps, et recommencer l’opération régulièrement.
- Après une nuit au repos, et lorsque le réservoir est au trois quarts vide, un phénomène de glouglou se fait sentir lorsque l’on recommence à vaper. Cela dure à peu près 3 ou 4 bouffées, mais ça repart.
- J’ai eu la très mauvaise idée de laisser le remplissage ouvert pendant peut-être cinq minutes avec du liquide dans le réservoir, et la sanction fut immédiate : résistance complètement noyée. C’était irrécupérable et comme c’était ma dernière résistance, cela me permit de décréter la fin de mon périple avec ce clearomiseur.
En résumé
Points positifs :
- Le système d’ouverture pour le remplissage
- Les dimensions compactes
Points négatifs :
- Résistances à revoir (dry hits, restitution des saveurs, durée de vie)
Conclusion
Notre note : 2/5. Le Cubis 2 représente tout ce que je déteste : la vape est très serrée et non polyvalente, les saveurs sont moyennes, la vapeur faiblarde, les résistances peu performantes, ça s’agglutine, ça crache du liquide, ça respire le matériel pas vraiment au point. Rien à voir avec du matériel d’aujourd’hui, c’est édifiant. Pourtant, j’utilise encore parfois le Cubis Pro et c’est d’ailleurs un des clearomiseurs que je conseille à ceux qui me demandent conseil pour débuter. Joyetech est pourtant une référence dans le métier, mais ce Cubis 2 est pour moi le parfait exemple de ce qui ne devrait pas exister. À éviter.
Le Cubis 2 de Joyetech en images
Vous n’êtes pas convaincu par le Cubis 2 ?
Pas de problème, voici 3 modèles de clearomiseurs pour cigarette électronique concurrents du Cubis 2 qui pourraient vous intéresser :
Le Nautilus 2 d’Aspire. Un classique pour les vapoteurs qui aiment la vape serrée.
Le Spirals Tank Plus de Smok. Excellent clearo, aussi à l’aise en vape serrée qu’en tirage plus aérien.
Le Guardian Tank de Vaporesso. Simple et efficace, il est aussi très performant.