Il y a quelques jours, la ville américaine de Beverly Hills a officiellement voté une interdiction de vente de tous les produits du tabac, y compris les cigarettes électroniques.
Une ville « saine »
C’est à la suite du conseil municipal qui s’est déroulé mardi dernier, que la ville de Beverly Hills a officiellement annoncé l’interdiction de vendre des produits du tabac, à partir du 1er janvier 2021. Le moment est historique. En effet, la ville située dans le comté de Los Angeles, en Californie, devrait ainsi devenir la première à adopter une loi aussi contraignante. Sera ainsi proscrite, la vente de cigarettes, de cigares, de pipes, de tabac à chiquer, mais également de vaporisateurs personnels, dans tous les commerces de détail.
Lili Bosse, membre du conseil de la ville, s’est félicitée de cette mesure. Pour elle, cette interdiction est « en phase avec la réputation de Beverly Hills en tant qu’endroit sain ».
John Mirisch, son maire, a quant à lui parlé d’une « progression logique ». Après avoir rappelé que Bevely Hills fut l’une des premières localités à interdire de fumer dans les restaurants, l’homme a indiqué être à la tête d’une ville qui a « pris l’initiative de restreindre le tabagisme et de promouvoir la santé publique ».
Une mesure contestée
Si la majorité des élus locaux se sont félicités des résultats de ce vote, certaines associations tels que la National Association of Tobacco Outlets, s’en inquiètent.
Pour eux, cette nouvelle interdiction pourrait miner l’économie. Ils annoncent ainsi que certains détaillants pourraient voir leur chiffre d’affaires chuter de 25 à 45 %. De plus, l’organisme indique également que la mesure ne devrait pas permettre de réduire le tabagisme puisque selon lui, les fumeurs iront simplement dans les villes voisines afin de faire leurs achats. Mais pour les élus de la ville, « les avantages pour la santé publique l’emportent sur la perte de profits des entreprises ».
Le conseil municipal a toutefois indiqué que 3 ans après la mise en place de l’interdiction, une étude serait lancée afin d’en étudier l’impact sur le tourisme.
Si cette volonté des autorités de protéger la santé publique peut être saluée, on pourra tout de même regretter qu’une fois encore, aucune différence ne soit faite entre vapotage et tabagisme. Pourtant, plusieurs études ont d’ores et déjà démontré que la cigarette électronique est au moins 95 % moins nocive que le tabagisme. De plus, étant deux fois plus efficace que les autres substituts nicotiniques, elle aurait pu aider les fumeurs locaux à arrêter leur tabagisme, et de ce fait, aider elle aussi à protéger la santé publique…
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