Des articles sponsorisés par Philip Morris sont soupçonnés d’enfreindre une loi du pays interdisant la promotion de produits du tabac.
Un lobbying qui pose problème
L’Australie est un pays qu’il est difficile d’approcher pour tout produit contenant de la nicotine. Entre des paquets de cigarettes vendus à un tarif supérieur à 35 AUD (21,55 €), et l’instauration d’une récente loi interdisant l’importation et la vente des e-liquides nicotinés, force est de constater que la situation n’est pas des plus simples sur l’île.
Afin de lutter contre ces conditions, tandis que certaines associations de défense du vapotage, tentent de convaincre le gouvernement de la réduction des risques offerte par la cigarette électronique, le cigarettier Philip Morris International (PMI), a quant à lui fait le choix de payer plusieurs dizaines de milliers de dollars au site d’information australien, News Corp Australia, pour la publication de 4 articles sponsorisés, rédigés par ses soins.
« Alors que la meilleure chose qu’un fumeur puisse faire est d’arrêter complètement de fumer et de consommer de la nicotine, la réalité est que de nombreux fumeurs adultes en Australie continueront à fumer des cigarettes — l’une des façons les plus nocives de consommer de la nicotine — à moins que le gouvernement ne repense sa politique de lutte contre le tabagisme », explique par exemple l’un des articles.
Seulement voilà, que les affirmations faites par le cigarettier soient vraies ou non, ces articles ont attiré l’attention des autorités de santé, et plus particulièrement de Maurice Swanson, directeur général du Conseil australien sur le tabagisme et la santé. Ce dernier a annoncé peu de temps après qu’il allait se rapprocher du ministère de la Santé afin de savoir si ces publications enfreignent la loi de 1992 sur l’interdiction de la publicité pour le tabac.
Il ajoute :
« Ils [les articles] font partie d’une campagne de relations publiques plus large menée par Philip Morris pour saper l’approche prudente de l’Australie en matière de réglementation des produits du tabac chauffés et des e-cigarettes. Philip Morris ne fait que diversifier sa gamme de produits à base de nicotine pour assurer une dépendance continue et maintenir sa rentabilité ».
Ne reste désormais plus qu’à savoir si ces articles seront reconnus comme étant contraires à la loi.
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