La marque Aspire n’a que le packaging de ses produits qui est douteux (allusion au visage de Gainsbourg en filigrane), pour le reste le fabricant chinois fait mouche à chaque fois. Après le clearomiseur grand public ET-S et sa version CE5, Aspire lance le Nautilus. Le clearomiseur brille par ses capacités et se place en directe concurrence avec des atomiseurs reconstructibles, souvent considérés comme étant le summun de la vapote. Rejoignons Denis pour un test complet du produit.
Aspire est une marque récente mais un challenger redoutable
Lors de mon test de l’excellent Aspire ET-S BDC j’écrivais ceci en prologue : « Pour ma part, j’entends parler de cette marque « Aspire » depuis 6 mois sans avoir eu l’opportunité d’en faire un test mais tout en pensant que la dénomination “Life changing” qui accompagne la désignation commerciale était un peu typée nouvelle secte du centre des USA …. ».
Et bien mettons-nous à la page, cette marque récente est désormais à prendre en considération car à mon sens elle est parvenue en quelques 6 mois à bouleverser le podium des marques de référence dans le secteur des vaporisateurs personnels, et quand cette marque se pose comme étant le vrai nom des vaporisateurs personnels, je trouvais cela prétentieux.
Cette marque est semble-t-il une holding commerciale car ses fabricants et designers sont la société Eigate Technology, mais bon avec nos amis de Shenzhen, on sait jamais trop qui fait quoi.
Bref, qu’en est-il de ce Nautilus ? Va-t-il transformer l’essai tel le sous-marin de 20.000 lieues sous les mers ou rester au fond d’un tiroir comme un vieux mollusque sans trop d’utilité …
Je vais comme toujours être sincère avec vous chers lecteurs, j’avais depuis un moment eu vent de sa sortie, un peu en même temps que l’Aerotank d’ailleurs et je voulais fermement l’essayer et hasard du calendrier la tache devait en incomber à mon camarade Guillaume que je salue par ailleurs. Et puis non, le karma a voulu qu’il atterrisse par erreur chez moi à ma grande joie d’ailleurs …et donc je vous propose de prendre avec moi une grande Aspire…..ation !
Aspect général : énorme, généreux, fragile et un peu “old fashion”
Au premier regard, et c’est déjà une nouveauté, il se distingue clairement de la concurrence avec son espèce de grosse cloche en verre et ses mensurations impressionnantes de la taille des gros reconstructibles. Ajouté à cela la présence d’une bague de réglage de l’entrée d’air et vous pensez très vite que ce n’est pas fait pour les débutants et bien je vous prouverai le contraire.
Toujours au premier regard cette cloche / réservoir en pyrex, dont les bords arrondis en haut du clearomiseur sont sans défense, ne fait apparemment pas l’unanimité des vapoteurs avertis en terme de design…
Moi cette forme et ce Nautilus me font penser aux gros breaks Volvo ; ce n’est pas forcément dans le design et via le design que tout un chacun fait ses choix mais plutôt en terme d’efficacité et de tranquillité (et oui j’ai une Volvo et alors …).
Vous pensez encore que je m’égare et bien non car là on pourrait comparer ce clearomiseur au break Volvo au vu de la charge embarquée avec pas moins de 5 ml…ce qui en fait un des plus gros contenus dans cette gamme de clearomiseurs non reconstructibles.
Aspire renforce un peu plus son avantage sur Kangertech en terme de capacité de contenu et c’est déjà ce que j’écrivais pour le ET-S BDC. Pour le reste, et particulièrement en ce qui concerne la finition, on reste dans les standards du marché sans arriver encore à la qualité de fabrication de Kangertech ou de Joyetech.
L’embout 510 est quelconque et le réservoir en verre qui vient directement au contact du métal dans la cloche du haut me font craindre le pire pour la durabilité de ce réservoir en pyrex. A ce titre, le mien était déjà légèrement ébréché à son arrivée. Rassurez-vous les bons vendeurs ont déjà des réservoirs de rechange à 6 – 7 euros. Ouf….
En revanche, la bague du bas qui intègre tout le système d’air est vraiment bien fini et le mécanisme de la bague de réglage, via des crans et des petits trous d’aération aux diamètres différents, est simplement bien pensée car elle ne se dérègle pas à l’usage comme peut le faire par exemple l’Aerotank.
J’ajoute de suite que l’on s’aperçoit très vite que le plot de connexion du Nautilus est indépendant du plot de la résistance laissant votre Mod ou votre batterie toujours propre. Ce qui confère une plus grande longévité à vos connectiques. Et pour finir et contrairement à ce que j’écrivais pour d’autres, il y a bien des striures sur la bague du bas qui viennent faciliter la manutention.
Venons-en à la partie la plus intéressante, les entrailles du monstre …
Revue technique : énorme contenance de 5 ml
La revue technique ci-dessous vous montrera que cet Aspire Nautilus est d’une taille imposante, plus large et plus gros qu’un Protank 3 ou autres Innokin iClear 30s, et est donc peu transportable ou alors en protégeant le réservoir en pyrex.
Je tiens à vous préciser directement ici en introduction que ce dernier embarque 5 ml de liquide soit 2 fois plus qu’un Protank de Kangertech… ce qui pour moi devient de plus en plus un critère de choix et d’achat tant j’ai l’impression de passer mon temps à remplir ceci, laver cela ou encore charger celui-là…. ! Pas facile une vie de vapoteurs non-fumeur !
Caractéristiques techniques
- Contenance : 5.2 ml (2x celle du Protank…)
- Diamètre : 22 mm (diamètre des Mod et 7 mm de plus qu’un Protank)
- Longueur : 79mm (3 mm de plus que le Protank)
- Pas de vis : 510 compatibles avec toutes les batteries type Ego
- Poids : 50.4 g (mon reconstructible fait 85 gr)
- Drip-tip : métallique, démontable et interchangeable
- Bottom-dual-coil : système de 2 résistances et mèches (ultra courte) en bas
- Résistances : 1.6 et 1.8 ohms (fournies dans la boite)
- Réservoir : en verre (pyrex)
- Accessoire : un cache pas de vis
- Système d’arrivée d’air réglable en 4 positions de 0.9 à 1.8 mm (plus c’est gros plus il y a de l’air et plus il y a de vapeur et moins vous forcez pour aspirer).
- Plot de connexion à la batterie sur ressort (ou amortisseur caoutchouc je ne sais pas trop mais ca marche).
Assemblage et remplissage : très bon si on reste délicat !
L’assemblage des 5 pièces est simple et sans aucune surprise, sauf à souligner que la jonction du réservoir en verre de 5 ml et de la cloche en acier du haut peut être à la longue problématique. En effet, vous verrez d’abord que le bruit du verre coulissant sur l’acier peut être très désagréable mais aussi dangereux pour le verre, je ne l’ai pas encore cassé mais il faut vraiment être délicat !
La résistance en elle-même est plus facile à appréhender que celle que vous connaissez déjà : moins fragile que les résistances des Stardust et plus grosse que les résistances de Protank. Vous pourrez remarquer que la colonne d’air centrale est solidaire de la cloche du haut et vient donc se visser sur la résistance elle-même.
Au-delà de créer une sorte de chambre de dépression relativement éloignée de l’arrivée du liquide qui se fait par 4 petits trous au bas de la résistance, cette technique de montage aboutie parfois, lorsque vous dévissez l’ensemble, que vous dévissiez aussi la résistance elle-même.
Mon conseil comme toujours, mais plus encore ici, est qu’il faut à chaque remplissage que vous resserriez bien cette résistance sur la base elle-même !
Astuce 1 : Pour terminer sur cet assemblage, je vous conseille de bien visser une fois pour toute la partie haute à savoir le réservoir et la bague du haut, pour ne dévisser ensuite que la partie basse et ce afin d’éviter que vous dévissiez en premier cette partie haute et que la résistance reste visser à la colonne centrale et donc vous oblige à tout bien rincer pour revisser correctement la résistance sur la partie basse.
Astuce 2 : Pour ma part, je pratique aussi à chaque changement de liquide un changement de résistance (3 euros tout de même) ainsi cela me permet de laver et de laisser sécher celle qui vient de servir pour lui offrir un léger « dry burn » rallongeant ainsi sa durabilité. Pour rappel, le dry burn consiste à faire chauffer sa résistance au sec sans liquide jusqu’à ce que vous voyez apparaitre les filaments rougis de la dite résistance.
Vous le savez désormais, le remplissage de ces clearomiseurs à résistance dans le fond se fait par le bas en dévissant la base, ce qui est pratique car on peut changer de résistance sans devoir jeter tout le liquide. Pour cet Aspire Nautilus plus besoin de pipette, seringues ou encore de lunettes, tout est facilité par l’énorme réservoir qui permet de verser directement en prenant le flacon de liquide. Il y a deux fois plus de liquide mais cela me prend 2 fois moins de temps. J’adore !
Pour finir, il vous faudra choisir une bonne batterie ; il est clair que la cible de ce Nautilus est faite pour un usage sur Mods qui sont tous quasiment du même diamètre que ce Nautilus. Pour ma part je l’utilise sur un Mod mécanique (Sigelei ou autres vMecha) ou sur un Mod électronique (Cool fire II, Lambo 6.0, eMode). D’autre part, les résistances doubles nécessitent une batterie adéquate car elles ont besoin de plus de puissance que les simples pour offrir tout leur potentiel. Ce serait dommage de réduire les possibilités de ce bel engin.
Cette cible du Nautilus est l’élément de lien tout trouvé avec la section suivante concernant l’utilisation et l’impression qu’il ma laissé …
Utilisation / rendu des saveurs / hit
Je trouve que le Nautilus est très proche d’un reconstructible souvent plus onereux et beaucoup plus complexe!
Je vais certainement me faire conspuer par les utilisateurs avertis de reconstructibles dont je fais partie d’ailleurs, mais je claironne ici haut et fort que cet Aspire Nautilus est « quasiment » équivalent en terme de sensations à mes reconstructibles qui sont 3 fois plus chers à l’achat. Et ne venez pas me parler du coût des résistances à 3 euros car avant d’amortir la différence de prix avec un reconstructible de bonne qualité, vous allez pouvoir acheter pas moins d’une vingtaine de résistance de Nautilus, ce qui vous durera en gros pas loin de 6 mois ! Entre nous et en dehors de tout snobisme, dans 6 mois il y aura surement une clearomiseur encore plus performant, non ?
Si comme moi vous trouvez que les reconstructibles c’est vraiment mieux, mais que vous pensez en silence que c’est quand même pénible à la longue de faire vos mèches, alors vous devez vous faire votre propre opinion en achetant cet Aspire Nautilus et cela confirmera à mes détracteurs que non je ne suis pas un pro Kangertech mais seulement un utilisateur exigeant qui souhaite une chose simple : que mes clearomiseurs marchent bien et surtout de façon constante.
Si vous n’êtes pas un utilisateur convaincu par la cigarette électronique et que vous vous accrochez encore à vos battons puants, vous devriez essayer ce Nautilus car en terme de vapeur il n’a rien à envier aux cigare-ttes…et le tout sans que ça transforme votre langue en piste d’atterrissage goudronnée.
Je trouve la densité, le volume de la vapeur ainsi que sa température très proche d’un reconstructible et donc excellente. Ajouté à cela un flux d’air réglable qui fonctionne sans aucun souci, on ne peut qu’être surpris par la qualité de fonctionnement de l’ensemble. Aspire a vraiment bien travaillé en amont pour arriver à ce niveau de vape pour un simple consommable. J’aurais peut être juste un bémol à ajouter en ce qui concerne le rendu des saveurs un ton en dessous, et ce du fait très certainement à ma façon de vapoter qui privilégie plus le volume que les gouts.
La double résistance est certes légèrement plus chère que la concurrence, mais elle est sincèrement un ton au-dessus. D’autant plus que contrairement à l’Aspire ETS, vous pouvez très facilement procéder à un « dry burn » sur ce modèle. Voilà, c’est confirmé en terme de plaisir de vapotage, Aspire prend la tête de mon podium personnel ! Il lui reste à s’élever en termes de finition et de qualité de fabrication pour être devant tous ses concurrents.
Pour être plus précis, cette résistance offre des capacités de 1.8 et 1.6 ohms, ce qui clarifie encore un peu plus la volonté d’Aspire d’aller chercher des clients chez les connaisseurs et experts lassés du bricolage de mèches…Elle est construite en croix et semble entouré d’une sorte de bourre bien répartie sur les côtés du tube centrale entourant cette résistance. Je n’ai pas encore vérifié car mes 2 résistances fonctionnent encore parfaitement correctement au bout de 3 semaines d’usage. Il est vrai que je les entretiens au maximum par ébouillantage puis brulage à sec..
En revanche rien n’étant parfait dans mon monde judéo-chrétien ; vous devez savoir que la consommation de liquide est énorme et que j’ai descendu les 5 ml en moins d’une journée …. Quand j’utilise cet Aspire toute la journée je suis à 7ml par jour ce qui est quasi le double de ma consommation journalière habituelle ! Mais il faut savoir ce que l’on veut car si comme moi vous aimez bien une vapeur dense, intense et fournie la contrepartie toute logique est que ça consomme beaucoup….il n’y a pas de secret !
A ce sujet et pour être complet sur l’usage de ce gros engin, je dois vous informer que le Nautilus n’aime pas être transporté, en effet à chaque fois que je l’ai baladé sans prendre garde à sa positon il a eu quelques petits soucis d’agglutination ou de fuite par l’embout indiquant une remontée de liquide dans la cheminée …. Mais ce n’est pas sa destination et son usage, c’est plus un clearomiseur de salon……vous êtes prévenus !
Halte à la rumeur : j’ai pu m’apercevoir que certain se plaignait de ne pas pouvoir vapoter le dernier millilitre de liquide car il restait sur les bords du gros joint en silicone et ne venait pas au centre pour venir imbiber la mèche… Je n’ai jamais rencontré ce problème et je suis allez plusieurs fois au bout de mon réservoir allant même jusqu’à ressentir le fameux gout de cramé. En dévissant le réservoir il ne me restait sincèrement que 2 ou 3 gouttes de liquide pas plus…
Mon avis : C’est clairement plus cher qu’un autre consommable mais ça mérite clairement le détour ! C’est ce qui se fait de mieux en termes de sensations de vapotage en ce début 2014 ! Je le conseille vivement à ceux qui n’ont pas encore de reconstructibles ou qui en ont mais qui n’ont pas toujours la patience de fabriquer leurs mèches ….bref c’est comme un bon break Volvo ce n’est pas la meilleure finition mais ça marche vraiment bien et ça emporte large…. Et pour le comparer franchement à l’Aerotank ça marche mieux mais ce n’est pas pour le même usage ; l’Aero pour le jour et le Nautilus pour le soir chez soi.
En résumé
Points positifs
- Qualité de fabrication dans la moyenne
- Démontable et lavable
- Sublime densité et volume de vapeur (double résistance)
- Remplissage ultra facilité par la taille
- Contenance de 5ml
- Prix justifié
- Réglage d’air abouti
Points négatifs
- Très gourmand du fait de sa grosse résistance double et basse en ohms
- Réservoir cloche en verre très fragile au design discuté
- Prix des résistances de rechange (environ 3€) et longévité à voir…
- Interrogation sur la longévité du joint de silicone en bas
- Prix tant que vous ne l’avez pas essayé
- Délicatesse du montage et remontage à cause du contact direct verre/métal
Conclusion
Un excellent produit qui confirme que Aspire est en train de devenir une marque de référence. Le Nautilus reste pour moi le meilleur achat actuel pour un clearomiseur “de salon” ultra-performant et qui ne soit pas reconstructible !
Réservoir en pyrex de capacité de 5ml / Système de contrôle d’Air Flow / Résistance BDC 1.8 et 1.6 ohm / Drip Tip 510 / Longueur : 83.65 mm / Diamètre : 23.45mm / Résistance aspire Nautilus de 1.6 Ohms et 1.8 Ohms
L’Aspire Nautilus en images