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Voyage au coeur des médias, ecig à la main.

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Durant quelques temps j’ai eu l’occasion de fréquenter la presse. Non pas la spécialisée qui constitue mon domaine habituel, mais la grande nationale, qui nous met souvent en colère, nous les vapoteurs. Anecdotes.

Une carte avec la presse

Nous venons en paix ...

Nous venons en paix …

Pendant quelques semaines, à mon grand étonnement… Non, attendez, ça ne va pas.
Ah, oui, voilà : Pendant quelques semaines, à ma plus totale stupéfaction, j’ai été projeté sous les feux de l’actualité. J’ai écrit un livre.

Je précise cela, parce que je me refuse à en faire de la publicité ici, mais que je n’ai pas non plus envie que l’on croie que je suis un criminel (surtout que j’ai eu une pleine page dans Le Nouveau Détective) ou un politique (que celui qui a dit « pléonasme » se dénonce).

Donc, par modestie, je ne ferai ici aucune publicité pour mon livre « Mes sincères condoléances » aux Editions de l’Opportun, 9,90 Euros, disponible dans toutes les librairies. Mais il s’est trouvé que mon bouquin a intéressé les médias et que, durant une période relativement longue, de début octobre à fin décembre, j’ai multiplié les interviews, et donc rendez-vous avec eux. C’est ainsi que j’ai pu observé de près leur rapport à la e-cig.

Mettons fin à ce suspense intolérable : ils sont absolument normaux. Dégainez devant un journaliste du Parisien, du Figaro, de RTL, un mod avec un Atomiseur un peu cossu vissé dessus, un Flash-e-Vapor V3 en l’occurrence (vous ne connaissez pas ? Diantre, il faut absolument que je fasse un article sur celui que je considère comme le meilleur atomiseur du monde), et ils vous regardent un peu comme si vous veniez de leur dire « nous venons en paix » juste débarqué de votre soucoupe volante.

Réchauffement climatique

Octobre a été particulièrement beau cette année. Ce qui fait qu’après les séances photos au cimetière (une demande quasi obsessionnelle des journalistes) nous avons souvent fini à la terrasse des cafés.

Ce qui me permettait de vapoter tranquille sans avoir à polémiquer avec le serveur du café sur le fait que j’ai le droit ou non à l’intérieur. Mon premier réflexe, vis à vis du ou de la journaliste avec qui je prenais un petit café, c’était de demander poliment si ça les ennuyait.

Curieusement, je me suis trouvé face à deux réponses, quasi à égalité : soit « Non, allez-y, moi aussi je fume » qui avait tendance à prouver qu’il y a un problème de distinguo entre la tueuse et la vapoteuse, soit une autre question « Tiens, vous demandez l’autorisation ? » … euh, oui, mes parents m’ont bien élevé, je n’ai pas à vous infliger d’office un nuage de vapeur odorante si vous n’en avez pas envie.

Aucun ne m’a dit non. Par contre, un certain nombre s’est mis à m’expliquer qu’ils avaient essayé, mais qu’ils étaient revenus à la cigarette classique. Une dizaine en tout. Ils avaient tous, sans exception, acheté leurs e-cig chez un buraliste. Sur cette dizaine, la moitié convenait qu’ils avaient acheté sans doute du mauvais matériel sur une impulsion et semblaient avoir pris note d’aller dans une boutique spécialisée, l’autre moitié soutenait que « ce n’était pas pour eux ».

Mais l’immense majorité des fumeurs journalistes, et c’est, d’après ce que j’en ai vu, un métier où l’on fume énormément, m’expliquait qu’il fallait qu’ils essaient, et tous avaient dans leur entourage un vapoteur heureux. Il semblerait donc que la e-cig gagne les rédactions. Une seule journaliste, non fumeuse, m’a posé la question de la « dangerosité de la e-cig ». Les autres n’ont même pas abordé ce point.

La vape en guerre

Le plus drôle, et je ne résiste pas ici au plaisir de vous le raconter, c’est ce reporter d’une radio avec qui je me suis retrouvé dans la cour, lui à fumer, moi à vaper. Il m’a abordé, intrigué par mon combo Pipeline Pro – Flash-e-vapor (il faut dire que, point de vue discrétion, il y a mieux) et on a commencé à parler e-cig. J’ai découvert que, non seulement c’était un ancien vapoteur, mais aussi un ancien vapoteur geek : il avait un Provari et un Kayfun qui dormaient dans son tiroir.

Lorsque je lui ai demandé pourquoi il était repassé à la clope, sa réponse m’a semblé extraordinaire : « J’ai été envoyé en reportage dans les camps de réfugiés Syriens, à la frontière, dans les zones de guerre, et là bas, impossible de trouver une prise pour recharger mes accus. Par contre, les clopes de contrebande, j’en trouvais à tous les coins de rue. J’ai replongé dans le tabac, il faut que je me remette à la vape, mais j’ai la flemme de refaire tout mon sevrage. » Je lui ai demandé si la transition avait été dure la première fois : « Non, ça a été super facile. Mais je ne sais pas, cette fois-ci, j’arrive pas à me lancer. J’aurais pas dû refumer ».

Je ne sais pas si il y a un enseignement à tirer de ce dernier point. Mais, d’une manière générale, mes conclusions sur la vape et la presse sont plutôt encourageantes : lentement, mais sûrement, la vapoteuse gagne les rédactions. Un jour prochain, les journalistes en parleront en connaissance de cause. Et donc, en bien.