Une volonté qui n’a que peu de chances d’être acceptée par la Maison-Blanche, sur le point d’accueillir Donald Trump comme nouveau locataire.
Un baroud d’honneur ?
C’est un souhait qu’elle exprime depuis plusieurs années. Mardi dernier, la Food and Drug Administration (FDA) a soumis à l’Office of Management and Budget sa proposition de limiter le taux de nicotine dans les produits du tabac. Dès 2017, Scott Gottlieb, alors commissaire de la FDA, faisait part de sa volonté d’appliquer cette mesure ayant pour objectif de faire reculer le tabagisme. Une idée qui se heurtait, déjà à l’époque, à de nombreux commentaires d’experts indiquant que cette stratégie ne fonctionnerait pas.
Pourtant, l’année suivante, l’agence de santé et d’autres organismes gouvernementaux passaient une commande pour 3,6 millions de cigarettes, auprès de la société SPECTRUM, dont le produit contenait 95 % moins de nicotine que les cigarettes combustibles traditionnelles. En 2019, malgré la démission de Scott Gottlieb et l’arrivée de Stephen Hahn à la tête de la FDA, l’agence indiquait avoir autorisé la mise en vente de nouveaux produits du tabac sur le sol américain : des cigarettes contenant entre 0,2 et 0,7 mg de nicotine, contre 10 à 14 habituellement. Depuis lors, nous n’avions plus entendu parler de ces produits.
Pourtant, mardi dernier, la Food and Drug Administration est revenue à la charge en soumettant sa proposition de réduire le taux de nicotine contenu dans les produits du tabac à la Maison-Blanche. Si, comme le rapporte le New York Times, cette proposition relève « plus d’un vœu… symbolique que réaliste », l’institution ayant d’autres sujets plus importants à traiter ces temps-ci, à la veille du retrait de l’administration Biden, cette soumission vient rappeler que la FDA semble toujours poursuivre cet objectif. Un objectif qui sera d’autant plus compliqué à atteindre puisque Donald Trump, qui s’apprête à reprendre le pouvoir aux États-Unis, a reçu de nombreuses donations de l’industrie du tabac lors de sa campagne.
Une industrie qui n’a d’ailleurs pas manqué de réagir à cette proposition de la FDA, en soulignant notamment le fait qu’elle préférerait que le pays se dirige vers une politique de réduction du risque tabagique, en favorisant, par exemple, la cigarette électronique.
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