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USA : des chercheurs s’enthousiasment du “haut potentiel” de la vape

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Face à l’auditoire de la conférence annuelle de l’American Public Health Association, un responsable de santé du Tennessee a révélé, cette semaine, l’intérêt des fumeurs pour la vape dans l’arrêt du tabac. Un objet à haut potentiel dont il faudrait, selon lui, favoriser l’efficacité. Un exposé qui contraste avec la mention à peine passable accordée en France à la vape en début de semaine.

“C’est la première fois qu’on voit ça”


L’American Public Health Association (APHA) a tenu sa réunion annuelle du 4 au 8 novembre à Atlanta. Le site Medscape qui couvrait l’événement, a rendu compte d’une présentation qui percutait l’actualité de la vape française. Devant l’assemblée annuelle de l’APHA, Ransom Wyse, épidémiologiste au ministère de la Santé du Tennessee a révélé à l’auditoire l’existence “de preuves que les fumeurs du Tennessee utilisent la cigarette électronique comme aide à l’arrêt du tabagisme” et “c’est la première fois qu’on voit ça“.

Ransom Wyse a travaillé sur les données de l’enquête annuelle “Tennessee Behavioral Risk Factor Surveillance System”, forte de 6.167 répondants, dont 1.178 (22,1 %) fumeurs. Avec les données à sa disposition, il a cherché à évaluer le nombre de fumeurs, environ 20 à 25% de la population adulte du Tennessee, qui pourraient utiliser la cigarette électronique comme aide à l’arrêt du tabac. Selon l’épidémiologiste, bien que l’enquête ne demandait pas spécifiquement aux fumeurs s’ils utilisaient la cigarette électronique pour arrêter de fumer, l’ensemble des informations récoltées donnent crédit à l’hypothèse.

L’analyse des données montre que les vapo-fumeurs sont au moins 3,5 fois plus susceptibles d’avoir arrêté de fumer un jour ou plus au cours des 12 derniers mois que les fumeurs exclusifs.

Plus de 16 % des fumeurs de l’étude ont déclaré qu’ils faisaient aussi usage d’une cigarette électronique.

Si 60 % des fumeurs ont tenté d’arrêter de fumer au cours des 12 derniers mois, la proportion des tentatives d’arrêt dépasse 83% sur la même période chez les vapo-fumeurs.

Seuls les adultes déclarés “fumeurs actuels” ont été invités à indiquer s’ils avaient essayé d’arrêter de fumer au cours des 12 mois précédents. La remarque est d’importance, car elle souligne l’absence de données sur les vapoteurs ex-fumeurs.

Le chercheur espère un “message de santé publique fort”, selon lui, “si la FDA pense vraiment que la vape offre une alternative peu nocive, il serait très efficace de la conseiller comme aide à l’arrêt du tabac”.

En France, le verre à moitié vide

En début de semaine, en France, le vapotage était sous le feu des projecteurs. D’après une étude re-publiée dans le BEH, la vape permettrait “seulement” de diviser par deux la quantité de cigarettes fumées mais pas d’arrêter de fumer complètement. Les auteurs omettaient – ou refusaient – de souligner que seuls des adultes fumeurs et vapo-fumeurs étaient pris en compte dans leurs chiffres, pas les vapoteurs ex-fumeurs.

La physique quantique admet qu’un être humain peut influencer la réalité jusqu’à en modifier sa nature, par sa simple attention. On est loin de cette discipline, néanmoins on peut s’interroger.

Et si, à l’instar du chercheur de Nashville, au lieu d’attribuer une mention à peine passable à un sujet à haut potentiel, les auteurs français avaient ouvert le questionnement sur les conditions de l’efficacité de la vape ? Quelle aurait été la couverture médiatique ? Quels messages aurait reçus fumeurs et vapo-fumeurs ? N’auraient ils pas été plus enclins à évaluer une solution qui, à la fin de l’année 2014, avait déjà permis  à 6 millions d’européens de sortir du tabac ?