Son objectif sera d’empêcher la vente de tous les produits de la vape non autorisés sur le sol américain, dont le nombre n’est que de 23.
La fin ?
Depuis longtemps annoncée dans nos colonnes, se dirige-t-on finalement vers la fin du marché de la cigarette électronique aux États-Unis ? Tandis que depuis le 9 septembre 2020, seuls les produits approuvés par la Food and Drug Administration (FDA) sont censés pouvoir être vendus sur le sol américain, force est de constater que rien n’a vraiment changé pour les vapoteurs outre-Atlantique. Tous ou presque continuent de se rendre dans les mêmes vape shops, pour acheter les mêmes produits, malgré le fait qu’il soit officiellement interdit de les vendre. Une situation qui n’est due qu’à l’incapacité des autorités à faire respecter une législation pourtant mise en œuvre depuis bientôt quatre ans.
Mais les choses pourraient bien être sur le point de changer. Hier, par le biais d’un communiqué de presse, la FDA a annoncé la création d’une task force multi-agence « pour lutter contre la distribution et la vente illégales de cigarettes électroniques ». Cette nouvelle force de frappe réglementaire sera composée de membres appartenant à la Food and Drug Administration, au ministère de la Justice, au Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF), à l’U.S. Marshals Service (USMS), au Service d’inspection postale des États-Unis (USPIS), ainsi qu’à la Federal Trade Commission (FTC).
Son objectif sera de « rationaliser les efforts visant à mettre en œuvre tous les outils pénaux et civils disponibles pour lutter contre la distribution et la vente illégales de cigarettes électroniques responsables de la dépendance à la nicotine chez les jeunes Américains ». Autrement dit, tous les revendeurs de produits de la vape ne faisant pas partie des 23 autorisés par la FDA devraient désormais être visés par cette nouvelle task force.
Pour rappel, les produits de la vape approuvés appartiennent tous à l’industrie du tabac. Huit sont de marque Logic, fabricant racheté par Japan Tobacco International en 2015, six appartiennent à NJOY, racheté par Altria en 2023, et neuf sont fabriqués par Vuse, filiale de R.J. Reynolds.
« Le groupe de travail fédéral se concentrera sur plusieurs sujets, notamment les enquêtes et les poursuites pénales, civiles, de saisie et de confiscation », a précisé la FDA.
Il ne reste désormais plus qu’à voir à quel point ce nouveau service sera efficace dans la tâche qui lui a été confiée. Mais si les États-Unis se donnent finalement les moyens de faire respecter la législation en vigueur, l’avenir des vapoteurs pourrait bien être compromis.