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Une nouvelle étude confirme que vapoter est efficace pour arrêter de fumer

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Une étude australienne révèle que la cigarette électronique est trois fois plus efficace que les substituts nicotiniques traditionnels pour aider les fumeurs socialement défavorisés à arrêter de fumer. L’essai clinique a comparé l’efficacité des dispositifs de vapotage aux pastilles et gommes à la nicotine, montrant des taux d’abandon du tabac significativement plus élevés chez les utilisateurs de cigarettes électroniques. Cette recherche s’ajoute à un corpus croissant de preuves en faveur de l’utilisation de la vape comme outil de sevrage tabagique.

Ce qu’il faut retenir

  • Dans cette étude australienne, la cigarette électronique a permis à trois fois plus de fumeurs précaires d’arrêter de fumer que les gommes ou pastilles à la nicotine.
  • Les effets secondaires graves étaient rares et la vape a été mieux tolérée par les participants.
  • Ce travail confirme l’intérêt de la vape comme outil de sevrage tabagique, en particulier chez les publics défavorisés.

Chez les fumeurs précaires, la vape prouve (encore) son efficacité

Nouvelle journée, nouvelle étude sur la cigarette électronique. Hier, les résultats d’un essai clinique1 ont été publiés dans la revue Annals of Internal Medicine. La recherche, qui a été conduite par le National Drug and Alcohol Research Centre (NDARC), organisme australien chargé des travaux sur le traitement de l’alcoolisme et d’autres drogues, avait pour objectif de comparer l’efficacité de la cigarette électronique pour arrêter de fumer, par rapport aux pastilles et chewing-gums à la nicotine. Chez les personnes qualifiées de « défavorisées ».

L’étude s’est déroulée en Australie. Les 1 045 participants, fumeurs quotidiens et recevant des prestations gouvernementales, ont été répartis au hasard entre deux groupes :

  • Celui des substituts nicotiniques s’est vu offrir un approvisionnement de huit semaines de gommes à la nicotine, ou de pastilles, à la saveur menthe. Il était libre de passer de l’un à l’autre produit après quatre semaines ;
  • Le groupe des vapoteurs s’est quant à lui vu fournir deux dispositifs : un vaporisateur personnel de type « ouvert », c’est-à-dire un clearomiseur, et un de type « fermé », sous la forme d’un pod à cartouche. Des e-liquides lui ont également été fournis, avec des saveurs tabac, mentholées ou fruitées. Comme pour le groupe précédent, celui des vapoteurs a pu choisir la saveur de son choix pour la seconde partie de l’étude. 

En parallèle de ces aides pour arrêter de fumer, les participants des deux groupes ont reçu des SMS d’encouragements avec des conseils adaptés à leur traitement.

Au cours du premier mois, tous les participants ont été contactés deux fois par téléphone. Les chercheurs leur ont demandé s’ils fumaient toujours, s’ils utilisaient bien le produit qui leur a été attribué, et s’ils ressentaient de quelconques effets secondaires. Un dernier appel a été programmé sept mois plus tard, pour connaître leur statut tabagique. Ceux qui affirmaient ne plus fumer ont passé un test d’haleine afin d’y détecter le monoxyde de carbone et confirmer l’absence, ou non, du tabagisme. Soulignons toutefois qu’il s’agit ici d’une des limites de cet essai clinique : le test en question n’était capable de détecter le tabagisme qu’au cours des dernières 24h.

Des résultats sans appel en faveur du vapotage

Même après avoir pris en compte les différences individuelles au sein d’un échantillon socialement défavorisé, notre analyse a révélé que les taux d’abandon étaient supérieurs pour le groupe des vapoteurs par rapport à aux substituts nicotiniques, indépendamment de l’âge, du sexe, de la dépendance à la nicotine et du diagnostic récent ou du traitement pour un trouble de santé mentale.Extrait d'une interview de l'auteur principal de cette étude

Les conclusions de cette étude rapportent une meilleure efficacité du vaporisateur personnel, quelles que soient les données observées. Les principaux résultats rapportent que 9,6 % des utilisateurs de gommes et de pastilles à la nicotine ont arrêté de fumer, contre 28,4 % dans le groupe des vapoteurs. La cigarette électronique s’est donc montrée trois fois plus efficace que les substituts utilisés lors de cette recherche.

Les effets secondaires déclarés étaient également moins fréquents dans le groupe des vapoteurs que dans celui des substituts nicotiniques. Avec, naturellement, certaines différences. Par exemple, le groupe vaping était plus susceptible de déclarer une toux ou des maux de tête, alors que celui des substituts était principalement touché par des nausées. Les effets secondaires graves étaient rares et similaires dans les deux groupes.

Les vapoteuses, en plus de libérer de la nicotine, fournissent certains des aspects sensoriels et comportementaux qui manquent aux gens lorsqu’ils arrêtent de fumer.Extrait d'une interview de l'auteur principal de cette étude

La vape mieux tolérée

L’autre différence notable concernait l’arrêt prématuré du traitement. 23,2 % des participants ont déclaré avoir arrêté de prendre leurs pastilles ou gommes à la nicotine avant la fin de l’étude, justifiant cet arrêt par le fait de ne pas apprécier le goût du produit, ou de ressentir des effets secondaires désagréables. Dans le groupe des vapoteurs, seuls 2,2 % ont cessé de vapoter plus tôt que prévu. La cigarette électronique semblait donc bien mieux tolérée par ces fumeurs que les substituts nicotiniques.

Enfin, lors de l’entretien des sept mois, 56,3 % du groupe des vapoteurs continuait d’utiliser une cigarette électronique, contre 30,9 % pour celui ayant reçu des gommes et des pastilles à la nicotine.

Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer et les produits de vapotage sont un outil supplémentaire dans la boîte à outils du traitement du tabagisme, mais il reste encore du travail à faire pour soutenir les médecins généralistes, les pharmaciens et les lignes d’aide au sevrage lorsqu’ils fournissent des soins aux patients concernant les vapoteuses.Extrait d'une interview de l'auteur principal de cette étude

Cet essai clinique, bien qu’imparfait puisque le statut tabagique n’a pas été contrôlé au-delà de 24h, reste intéressant. Il confirme les résultats d’autres recherches ayant démontré que la cigarette électronique semble plus efficace pour arrêter de fumer que les substituts nicotiniques. En début d’année, l’organisation Cochrane, mondialement reconnue pour la qualité de ses méta-analyses, indiquait que le vaporisateur personnel était près de deux fois plus efficace pour arrêter de fumer que tous les autres substituts nicotiniques (patchs, etc.). Des résultats qui s’appuyaient sur l’analyse de 90 études regroupant près de 30 000 participants.

« Les vapes ne sont pas un remède magique, mais elles constituent une option de traitement prometteuse qui conduit à des taux d’arrêt plus élevés que la gomme à la nicotine ou les pastilles pour ceux qui sont socialement défavorisés. Certains fumeurs ont essayé toutes les options de traitement, et des approches supplémentaires sont nécessaires pour augmenter les taux d’arrêt. », a déclaré Ryan Courtney, chercheur principal et chef du groupe de recherche sur le tabac au NDARC.

En Australie, la vente des produits de la vape est réservée aux pharmacies. Une situation qui a conduit à une explosion du marché noir

Sources et références

1 Ryan J. Courtney, Bridget C. Howard, Daniel Barker, et al. Vaporized Nicotine Products for Smoking Cessation Among People Experiencing Social Disadvantage: A Randomized Clinical Trial. Ann Intern Med. [Epub 15 July 2025]. doi:10.7326/ANNALS-24-03531.

2 Hartmann-Boyce J, McRobbie H, Lindson N, Bullen C, Begh R, Theodoulou A, Notley C, Rigotti NA, Turner T, Butler AR, Hajek P. Electronic cigarettes for smoking cessation. Cochrane Database of Systematic Reviews 2020, Issue 10. Art. No.: CD010216. DOI: 10.1002/14651858.CD010216.pub4.

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