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Test : Themis RTA Mesh – Digiflavor

  • Par , le 9/06/2018 à 12h00
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Après avoir trouvé comment faire un atomiseur utilisant le mesh avec son dripper Mesh Pro, Digiflavor tente de faire un RTA sur le même principe. Il est fortement inspiré du Zeus de Geek Vape, société sœur. Nous avons donc devant nous une potentielle merveille : un atomiseur qui produirait la vape excellente du Mesh Pro, avec un réservoir de 5 ml et un airflow qui ne fuit jamais ? Wow, serait-possible ?

La boite est simple et contient comme d’habitude tout ce qu’il faut et au-delà : manuel clair, pléthore de pièces de rechange, trois sachets de mesh différents (acier, Kanthal et nichrome), permettant de tester 9 montages avant de choisir son matériau préféré.

Wow, c’est possible !

J’ai écrit la revue du dripper Mesh Pro il y a quelques jours, et je le qualifiais d’incomparable. Pas au sens où il serait le meilleur dripper de tous les temps, au sens où il fait partie des très bons drippers, et surtout de ceux qui ont du style, leur style. Et les objets qui ont du style sont incomparables, comme une Porsche ou une Ferrari. On peut préférer l’une à l’autre, mais pas prétendre que l’une est meilleure que l’autre. Est-ce que Digiflavor a réussit le même exploit avec le Themis RTA Mesh ? Ne tournons pas autour du pot… oui !

Comme le Mesh Pro, le Themis RTA Mesh a du style, son style. Techniquement, Digiflavor confirme qu’ils ont compris comment faire un atomiseur à base de mesh, et l’on commence à voir les caractéristiques d’un atomiseur à mesh réussi : 50 W, vapeur dense, proche d’un double coil, puissante mais plus douce et onctueuse, saveurs très présentes, à tel point qu’il vaut mieux vaper des liquides peu chargés en arômes, hit soutenu mais pas agressif. Et surtout, un rendu global unique, propre à lui, comme tout grand atomiseur.

Ceci étant, le Themis Mesh ne produit pas la même vape que le dripper : la présence d’une cheminée modifie le rendu, comme pour tous les atomiseurs. Il y a le même genre de différences entre le Themis et le Mesh Pro qu’entre un Reload RDA ou RTA.

Si l’on ajoute à ce tableau que, même en le laissant poser ainsi sur le côté, il ne fuit pas, grâce à son airflow par le haut, alors on approche du Graal de ceux qui aiment la vape au-dessus de 50 W.

Avec un peu de pratique, le montage n’est pas difficile, et il ouvre même tout un espace d’expérimentations aux plus geeks d’entre nous : quel grade de mesh, dans quel matériau, quelle largeur pour les bandes ? Autant de questions qui restent à explorer ! Ceci dit, le système marche très bien tel quel : les bandes de mesh livrée, et celles qu’on trouve en rouleaux sont bien dimensionnées.

Je réitérais ici l’avertissement que je faisais pour le Mesh Pro : mieux vaut vaper le Themis RTA Mesh sur une box électronique double accu, pas sur un mod mécanique : les bandes de mesh ont des résistances très faibles (à peine supérieures à 0,1 ohm), les utiliser sur des mod méca débouche sur des puissances autour de 150 W, sans pouvoir modifier le montage pour la baisser. Pour le plaisir de la vape, mieux vaut pouvoir moduler la puissance sur le mod, sans même parler de questions de sécurité.

Enfin, le Themis RTA est un gros atomiseur : 27 mm de diamètre, équipé d’un drip tip 810, ça fait un beau bébé. Sa base est taillée en biseau, qui la ramène à 25 mm, mais il vaut mieux le confier à une box assez grosse pour garder une harmonise. Il consomme pas mal de liquide, autant que n’importe quel double coil à la même puissance.

Bref, il faut apprécier la vape puissante et en inhalation directe pour profiter des qualités de ce Themis, qui n’est pas un atomiseur polyvalent. Il ne sait faire qu’une chose, mais  parfaitement, avec style, et cette qualité est une raison suffisante pour en faire un must have.

Revue technique

Les caractéristiques essentielles du Themis RTA Mesh de Digiflavor

Type de matériel atomiseur reconstructible
Diamètre 25 mm à sa base puis 27
Hauteur 52 mm
Contenance 5 ml
Type de montage mesh
Plage d’utilisation de 46 à 100 W
Arrivée d’air par le haut

Le Themis RTA Mesh en détail

Gros atomiseur de 27 mm, le design du Themis est assez simple, sans être pauvre. Ses finitions sont très bonnes et les filetages de bonne facture.

Le pin 510 dépasse largement, et autoriserait un montage hybride, que je déconseille formellement, pour les raisons décrites plus haut.

Le démontage commence par la base, constituée d’un bague, à dévisser pour atteindre l’ensemble plateau/connecteur 510

Le plateau se retire simplement en tirant dessus, deux ergots permettant de le replacer toujours avec la bonne orientation.

Comme sur le Zeus RTA de Geek Vape qui l’inspire, le top cap est fixé par un système a baïonnette au centre : 1/4 de tour suffit pour le fixer ou le retirer, et découvrir la bague de remplissage.

La cloche est solidaire de la bague de remplissage, est le réservoir est constitué d’un baril interne ajouré, qui accueille le Pyrex et se vise dans la bague de remplissage.

Les arrivées d’air sont aussi positionnées sur la bague de remplissage, l’anneau qui permet de la régler est clipsé sur 2 joints toriques, qu’il convient d’humecter de liquide avant de s’en servir, pour assouplir son fonctionnement. Cet airflow est aérien, par construction : refermer beaucoup l’airflow pour vaper à 25 ou 30 W est possible, mais ne débouche pas sur un bon résultat. Le système est fait pour fonctionner au moins à moitié ouvert et à 50 W, ou au-dessus. Peut-être qu’un jour quelqu’un trouvera comment faire un atomiseur MTL pour vaper sur du mesh à 15 W, mais ce n’est pas le cas ici.

L’air descend ensuite sur les côtés de la cloche, guidé par 2 montants qui s’élèvent au-dessus du plateau, puis, il est dirigé vers le mesh par trois larges trous de chaque côté.
Par ailleurs, on voit ici les deux serre-joints, ou clamps, accueillent les bandes de mesh.

Les vis de serrage des clamps sont à têtes fendues, d’assez bonne qualité

L’idée est de positionner les bandes de mesh comme sur la photo, en faisant attention de garder une courbure régulière, sans plis. Les bandes fournies sont plus longues que nécessaire, et sur la photo, on voit bien qu’il faudra en couper une partie pour que le mesh ne touche pas la cloche.

Quelle hauteur adopter ? C’est une bonne question, qui demande des expérimentations personnelles : il y a un équilibre à trouver entre la hauteur du tunnel, le flux d’air et la puissance que l’on apprécie. Dans les photos suivantes, j’ai coupé 1/4 de la longueur de la bande, pour que la hauteur du tunnel soit juste au dessus du haut des arrivées d’air, ce n’est pas la seule solution, mais c’est une bonne base de départ.

Trois matériaux différents sont proposés dans la boite pour expérimenter : acier, Kanthal et nichrome. Les trois débouchent sur des résistances basses, entre 0,1 et 0,15 ohm. Ils produisent des rendus très similaires, avec de petites nuances… que je ne saurais qualifier. Honnêtement, je n’arrive pas à décider si l’un est meilleur que l’autre pour ma vape et je ne saurais pas les différencier dans un test à l’aveugle. J’ai commandé une bobine de mesh en nichrome pour mes futurs montages. parce qu’il fallait choisir, et que j’apprécie le nichrome pour mes montages traditionnels en fil.

Par ailleurs, sur les fils traditionnels, l’acier se charge plus vite en scories que le Kanthal, et le Kanthal plus vite que le nichrome, c’est du moins mon expérience. Pour le mesh, je n’ai pas remarqué ce phénomène pour l’instant : les trois matériaux restent très propres, beaucoup plus longtemps qu’un coil en fil. Les mèches de coton durent aussi plus longtemps, 3 à 4 fois.

Pour poser le coton, il y a deux manières de faire. Comme pour un coil classique, on peut fixer la bande de mesh, puis glisser une mèche de coton dedans. Mais cette mèche doit être bien plus épaisse que pour un coil, et être plus compressée, pour que le coton plaque partout sur le mesh, et ne s’écroule pas quand il sera gorgé de liquide chaud. Du coup, aux extrémités, on se retrouve avec une épaisseur de coton bien trop grande pour entrer dans les rigoles. Il faut donc le dédoubler sévèrement.

D’autant plus que l’arrivée de liquide se fait par le dessus, et que le coton doit être assez aérien dans les rigoles pour assurer une bonne capillarité.

L’autre méthode consiste à poser deux mèches différentes, le résultat des deux méthodes est le même, c’est donc uniquement un choix pratique.

Pour procéder avec 2 mèches, il faut d’abord laisser un des clamps ouvert. On pose une première mèche dont l’épaisseur est celle qui est nécessaire pour plonger dans les rigoles sans tasser, donc à peine plus épaisse qu’une mèche classique pour un coil de 3 mm.

Ensuite on pose par-dessus une deuxième mèche, 2 à 3 fois plus épaisse, mais d’une longueur juste un peu plus grande que la largeur de la bande de mesh. Il faut que, lorsqu’on fixe la deuxième extrémité du mesh, le coton soit un peu tassé, mais pas trop, mais un peu quand même… bref, il faut trouver le bon dosage tout seul.

Refermer et fixer la bande de mesh avec cette méthode est un peu plus délicat que dans le dripper Mesh Pro, à cause des montants de l’airflow qui gênent la manœuvre. Mais avec une pincette, et un peu d’habitude, on y arrive bien.

Il suffit ensuite de tailler les extrémités de la mèche et de les insérer dans les rigoles. Il faut qu’elles descendent jusqu’en bas, sans être tassées. Comme il n’y a pas de risques de fuites, il vaut mieux qu’elles soient trop aériennes que trop tassées.

Humecter le coton prendra un peu de temps, et environ 2 ml de liquide. Comme le plateau et le connecteur sont solidaire, il est facile de visser le plateau sur une box pour faire chauffer un peu le mesh et faciliter la pénétration du liquide en profondeur.

Avant de poser le coton, il est utile de faire un rapide dry burn pour nettoyer le mesh. Mais doucement, en restant à 25 W par exemple : le mesh chauffe presque instantanément, et les fils sont fins, si on envoie trop de puissance, ils peuvent casser.

Une fois le tout remonté et rempli de son liquide préféré du moment, on peut profiter des qualités de cet atomiseur. J’ai d’abord été conquis par la vape du dripper Mesh Pro, mais je vape 80 % du temps sur des tanks, par goût, mais aussi pour des raisons pratiques. Sur ce plan, le Themis RTA fait très fort : non seulement il contient 5 ml de liquide mais il offre une vape originale, puissante mais douce et savoureuse, et de surcroît il ne fuit pas, sauf à le laisser une heure à l’envers. Digiflavor nous propose donc un RTA original, pratique et qui a du style dans la vape. What else ?

En résumé

On aime

  • La vape à la fois puissante et douce
  • Le rendu de saveurs étonnant
  • L’absence de fuite
  • La qualité de construction
  • Le plateau assez pratique

On n’aime pas

  • La taille un peu imposante
  • Prévoir un bon stock d’accus si on le vape toute la journée

Conclusion

5 /5
 

À condition d’apprécier la vape puissante et les reconstructibles, le Themis RTA se rapproche du Graal des vapoteurs : vape onctueuse, saveurs puissantes, et aucune fuite. Pour donner une idée du rendu, on pourrait dire qu’il offre la vapeur d’un bon double coil et les saveurs d’un bon simple coil, mais c’est plus original que ça. C’est surtout un atomiseur qui a du style, son style, comme les grands.

 

Le Themis RTA Mesh de Digiflavor en images

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