Les vapoteurs thaïlandais sont confrontés à certaines des réglementations les plus sévères au monde. Depuis novembre 2014, l’importation, l’exportation, la vente et la possession de produits de la vape sont interdites. Toute personne qui enfreint cette loi se verra confisquer ses biens et se verra imposer une amende ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans si elle est reconnue coupable.
En décembre dernier, deux jeunes adultes ont par ailleurs été arrêtés à Pathum Thani pour avoir vendu des produits du vapotage via Facebook. On pourrait également citer la mésaventure d’un vapoteur suisse qui a depuis poussé certains pays comme le Royaume-Uni à inviter ses touristes à ne pas voyager avec leur matériel de vape vers cette destination. Cette position sévère de la Thaïlande a incité de nombreux habitants à prendre la parole et même à lancer une pétition exhortant les législateurs locaux à revoir l’interdiction tout en se référant à des réglementations dans le monde entier, comme dans de nombreux pays de l’UE, où au moins (bien qu’encore injustes), les produits de la vape sont réglementés comme d’autres produits du tabac.
Le ministère de la Santé affirme une position forte contre les e-cigarettes
L’interdiction actuelle des importations de cigares électroniques devrait être levée afin de prévenir les activités illicites qui forcent les vapers à acheter les produits sur le marché noir, où ils sont non réglementés et peut-être dangereux.
En réponse à cela, le directeur général adjoint du département de contrôle des maladies (ministère de la Santé publique), le Dr Assadang Ruay-archin, avait publié une déclaration erronée affirmant que la vape était aussi dangereuse pour la santé que les cigarettes ordinaires, puisqu’elle contient de la nicotine et crée donc selon lui une dépendance.
Si l’on tient compte du fait que les réglementations relatives aux cigarettes combustibles (dont il est prouvé qu’elles sont beaucoup plus toxiques que la vape) ne sont pas aussi sévères, une telle position est pour le moins ironique.
Le droit d’opter pour des alternatives plus sûres
Dans le même ordre d’idées, la semaine dernière, un certain nombre d’universitaires et de défenseurs de l’ecig ont assisté à un séminaire organisé dans le but de discuter de l’utilisation des e-cigarettes comme nouvelles alternatives au tabac. Les participants au débat ont convenu que le gouvernement devrait adopter la même approche que le gouvernement britannique et autoriser l’utilisation de la cigarette électronique dans le cadre d’une lutte contre le tabac. Ils ont ajouté que le gouvernement devrait reconnaître le droit du public d’opter pour des solutions de réduction des risques.
Les participants au débat ont conclu que l’interdiction actuelle de l’importation de cigarettes électroniques devrait être levée afin de prévenir la contrebande et les activités illicites qui forcent finalement les vapoteurs à acheter des produits sur le marché noir, où ils ne sont pas réglementés et donc plus susceptibles d’être dangereux.
Via : NNT
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