Sigelei est plutôt actif ces derniers temps et propose cette fois le kit Vcigo K3. Il est composé de la K3, une box double accu délivrant une puissance 150 W, et du clearomiseur O9. Un kit léger et puissant, mais qui déçoit en de nombreux points.
Bon point : la box est issue du recyclage
À première vue, la K3 ressemble fortement à un jouet en plastique dur. Mais dès qu’on la en main, la sensation est différente. Doux au touché avec une sensation proche d’une peinture caoutchoutée, ce matériau est en fait composé en grande partie d’huile de caoutchouc. J’avoue ne pas trop connaître ce matériau, et après quelques recherches, il en résulte que cette huile est obtenue en recyclant les pneus par pyrolyse. Quant à la suite du procédé, je ne saurai en dire plus.
Quoi qu’il en soit, malgré son visuel qui peut paraître peu flatteur pour certains, la K3 est bien finie. Aucune bavure de démoulage ne subsiste, les boutons, qui sont eux aussi dans la même matière, sont parfaitement ajustés, seule la trappe du compartiment à accus possède un très léger jeu latéral en bas, rares sont celles qui n’en possèdent pas. Le plus étonnant est le poids de la box : 63 g. Pour vous donner une idée, c’est à peine plus que l’atomiseur Zeus RTA et moins que la Qiu de chez Sansto qui est pourtant une des box double accu les plus légères.
Sa forme n’est pas spécialement originale et elle ne se distingue pas par son esthétisme. Ses dimensions sont classiques pour une box double accu, sa prise en main conviendra à la majorité. Les différents boutons, l’écran ainsi que la prise USB sont regroupés sur la façade avant.
Le bouton fire est placé tout en haut, sa forme évoquant un bouclier. Légèrement en retrait pour éviter un appuie par inadvertance, il est actionnable quel que soit l’endroit où l’on appuie. Le clic est franc, mais produit un son un peu caverneux, les boutons + et – sont du même acabit. La prise micro USB permet de recharger les accus à 2,5 A. Cette intensité de charge est appréciable même si peu de chargeurs sont capables de délivrer cette puissance. Par contre, rien n’indique que la K3 puisse être mise à jour.
L’arrière de la box est occupé par le compartiment à accu. La trappe est maintenue par deux aimants et tient parfaitement en place. L’insertion des accus se fera facilement grâce aux deux plots du bas qui sont montés sur ressort. Une bandelette aidant à leur extraction est également présente.
Dessous, on trouve les trous de ventilation qui profitent d’un petit renfoncement pour permettre l’évacuation des gaz lorsque la box est posée verticalement. Au-dessus, le connecteur permet de recevoir un atomiseur d’un diamètre de 26 mm si l’on ne souhaite pas qu’il dépasse la petite partie biseautée, et 28 mm jusqu’à l’alignement à la façade. La très grande majorité des atomiseurs pourront donc être montés. Le positif est monté sur ressort et possède une empreinte pour tournevis plat. L’irrésistible envie de voir ce qui se passait en manipulant cette vis fut la plus forte, mais le résultat est tout simplement qu’il ne se passe rien. Aucun réglage n’est possible et on risque même de provoquer une panne en dessoudant des fils si l’on essaye de tourner ce plot. Oubliez cette mauvaise idée.
Revue technique
Les caractéristiques essentielles du kit Vcigo K3 de Sigelei
Type de matériel | kit régulé |
---|---|
Dimensions mod | 87 mm sur 43 sur 34 |
Poids du mod | 63 g |
Batterie | 2 x 18650 |
Charge | 2,5 A |
Puissance | de 10 à 150 W |
Contrôle température | contrôle de température en Ni200, titane et inox (316/317), mode TCR avec cinq mémoires |
Diamètre max. de l’atomiseur | 26 mm |
Écran | huile de caoutchouc / plastique |
Dimensions atomiseur | 24,5 x 36,5 mm |
Contenance | 2 ml |
Remplissage | par le haut |
Résistances | SM2-H en 0,2 ohm |
Poids du clearomiseur | 33 g |
Drip tip | propriétaire en Delrin |
Le coffret comprend
kit Vcigo K3 (x1), box (x1), clearomiseur (x1), pièces de rechange (x1), résistances (x2), drip tip (x1), cordon USB (x1), mode d’emploi (x1)
L’écran fait le minimum mais le fait bien
L’écran de la K3 n’est pas vraiment dans la mouvance actuelle. D’une superficie de 0,91 pouce et monochrome, on ne peut pas vraiment s’extasier devant. Il possède néanmoins deux qualités : il est mat, ce qui évite les reflets, et il est très lumineux. Sa lisibilité en extérieur est très bonne et même en plein soleil, sa lecture reste possible.
La puissance ou la température sont affichés en caractères larges. La valeur de la résistance, la tension ou la puissance en mode TC, le niveau de charge des deux accus et le mode de vape s’affichent sous forme graphique. Ce minimum d’information n’est pas rédhibitoire à l’utilisation de la box, mais certains utilisateurs trouveront qu’il manque quand même quelques données.
Un chispset qui fait le minimum, et qui le fait mal
Les options proposées par le chipset sont elles aussi peu nombreuses. On peut choisir son mode de vape entre la puissance et le contrôle de température en SS, Ni200, Ti et TCR avec 5 mémoires, verrouiller les boutons + et -, vérifier le niveau de charge des accus de façon plus précise et régler le preheat.
Le preheat de la K3 est particulier et il faut s’en méfier. Pour commencer, il fait partie de ceux que je trouve peu pratiques, car son réglage consiste à choisir une puissance et une durée d’utilisation indépendamment de la résistance. Il ne faut donc pas oublier de changer ce réglage à chaque changement d’atomiseur. Là où le preheat devient plus contraignant, c’est qu’il est permanent. Sur la K3, on ne peut pas le désactiver et par défaut, il est réglé à 100 W pendant 0,10 seconde.
Vap’Ed à édité des courbes de puissance sur lesquelles on peut voir ce « boost » au démarrage. Pour réduire son effet, il faut choisir une valeur de vape correspondant à sa puissance moyenne de vape avec une durée de 0,10 seconde, ce qui est le minimum possible. Plus handicapant que vraiment utile, le preheat de la K3 est pour ma part un point négatif d’autant qu’il n’est pas possible de le désactiver. Il m’est par ailleurs une fois arrivé d’avoir oublié que j’avais changé son réglage, et au changement d’atomiseur, ce fut plutôt une vape innatendue.
Un autre point négatif concerne le mode de contrôle de température. Le test du coton brûlé fut tout aussi décevant. Il ressort bruni voir bien entamé, quelle que soit la température choisie. Là encore, les deux courbes de Vap’Ed démontrent un temps de réaction trop long à détecter le coton sec, et sur le coton imbibé, la vape s’avère en plus ne pas être vraiment lisse.
À noter que le boost du démarrage, le preheat, est lui aussi présent sur ces deux courbes. De là à dire que le mode contrôle de température est assez décevant est un pas que je n’hésite pas à franchir.
Dernier détail : à chaque appui sur le fire la box déclenche. Vue comme ça tout est normal, mais ce déclenchement se produit également lorsqu’on souhaite éteindre la box ou changer de mode de vape. Dans le cas d’un atomiseur vide ou monté avec une résistance inadaptée au mode de vape en cours, il faut penser à le retirer pour éviter les mauvaises surprises. C’est bien la première fois que je vois ça sur une box.
Des options réduites au minimum, un mode puissance altéré par un preheat non désactivable et un mode TC chaotique, on ne peut pas dire que Sigelei maîtrise parfaitement la situation.
Le clearomiseur O9 déçoit
Terminons ce test avec le clearomiseur O9. D’un diamètre de 24,5 mm pour une hauteur de 36,5 mm hors connexion, sa contenance est de 2 ml. La famille des résistances SM pour le O9 est composée de quatre références allant de 0,15 ohm à 0,4 ohm, mais Sigelei livre dans ce kit les deux même, les SM2-H, plutôt que de nous faire découvrir deux références différentes. À noter que la référence ne correspond pas à ce qu’il y a de graver sur la résistance. Sa valeur est de 0,2 ohm pour une utilisation de 60 à 100 W. On peut néanmoins déjà se dire que les 2 ml seront bien justes par rapport à la puissance conseillée, ce qui bien sûr est le cas.
Le drip tip du O9 est d’un format propriétaire. Son diamètre est de 15,8 mm, ce qui le rapproche d’un 810. Il se visse sur une petite cheminée qui elle même est vissée à la résistance de façon à maintenir le réservoir. Composé en Delrin, inutile de préciser que cette matière associée à un filetage reste fragile, mais je le fais quand même et en profite même pour signaler qu’il n’y en à pas d’autre de fourni. Et justement, ce drip tip va devoir être de nombreuses fois être vissé et dévissé, car c’est en le retirant que l’on accède au remplissage. L’espace pour faire couler le liquide est par contre généreux, n’importe quel flacon ou bouteille conviendra.
Tout en bas se trouvent trois arrivées d’air non réglables. Enfin si, il est possible de moduler le flux d’air, mais en se servant de la bande en silicone de fourni que l’on vient placer par-dessus le clearomiseur sur les arrivées. Si le procédé fonctionne, il demeure quand même peu ergonomique. Le silicone ayant la particularité de ne pas glisser facilement, cette bande n’est pas aisément manipulable et rend le réglage fastidieux. Quant au côté esthétique de la chose, c’est suivant les goûts. Lorsque la bande de réglage n’est pas utilisée, l’ouverture étant alors au maximum, le débit est aérien en étant légèrement restrictif. Pour une utilisation à plus de 50 W comme avec les résistances de fournie, ce flux est parfaitement cohérent et adapté pour une vape en inhalation directe.
Alors est-ce que la vape délivrée est au moins de qualité ? Même pas. Lorsque la résistance est neuve, une puissance de 40-45 W permet déjà d’avoir une vape qui est correcte en vapeur et saveurs, mais très rapidement, les saveurs s’estompent et elles resteront en retrait, quelle que soit la puissance choisie par la suite. À noter qu’à partir de 65 W, le clearomiseur chauffe, sa petite taille n’aide pas vraiment, délivrant une vape chaude et approximative. Quant à sa consommation de liquide significative, elle n’est pas étonnante étant donné la puissance qu’il faut fournir, son autonomie étant de fait assez réduite.
Au final, l’O9 se montre bien décevant. De faible contenance pour une utilisation à forte puissance, il produit une vape avec des saveurs moyennes, son réglage d’arrivée d’air est peu pratique et son drip tip propriétaire ne pourra être échangé s’il ne convenait pas ou que son filetage venait à se détériorer. Difficile dans ces conditions de lui accorder une attention particulière.
En résumé
On aime
- La légèreté de la K3
- Le revêtement agréable de la K3 au touché
- La possibilité de monter pratiquement tous les atomiseurs
- La recharge des accus à 2,5 A
- La luminosité de l’écran même en extérieur
On n’aime pas
- Son aspect extérieur “plastique”
- Le preheat permanent
- Le contrôle de température peu efficace
- L’impossibilité de mettre à jour le chipset
- Le clearomiseur O9 dans son ensemble
Conclusion
Sigelei déçoit encore une fois avec ce kit Vcigo K3. Pourtant, cette box aurait pu être sympa, mais son chipset est loin d’être une référence et son aspect visuel peu qualitatif. Quant au clearomiseur O9, il n’est vraiment pas à la hauteur des productions actuelles, je ne vois même pas un point positif à lui attribuer. Le kit Vcigo K3 est moyen, et même si on ne vape qu’en mode puissance. Seule la box s’en sort à peu près, et il m’est difficile de le conseiller en toute honnêteté.
Le kit Vcigo K3 de Sigelei en images
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