La SXmini G class fait facilement rêver. Son prix et sont design y sont pour beaucoup. Il ne restait qu’à la passer au banc de test pour savoir si elle est effectivement à la hauteur de sa réputation.
La découverte
La G class est livrée dans une boîte simple, avec un mode d’emploi et un cordon USB C. Le tout dans un petit sac, ça ne change rien mais cela présente plutôt bien.
La G class a bénéficié d’une réalisation et de finitions soignées. C’est bien le moins qu’on puisse en attendre compte tenu de son prix, mais il est de ce point de vue justifié.
Il semble que beaucoup d’utilisateurs aient eu des soucis avec la peinture des parties métalliques, trop fragile. Je n’ai pour ma part eu aucune égratignure ni éclats a déplorer sur la mienne, et je ne suis pas particulièrement délicat avec le matériel. Un coup de chance, ou une bonne série dans la fabrication peut être.
Principales caractéristiques
- Dimensions : 92mm x 45mm x 32mm
- Batteries : 2x 18650
- Resistance: 0.05-1.0ohms (TC).
- Resistance: 0.05 ohm – 3.0 ohm (Watts)
- Puissance maxi : 200 watts
- Matériaux : alliage de zinc, inox
- Réglages TC :10J-120J / 100-300°C.
- Tension en sortie : 1.0 – 9.5 Volts
Un excellent design
La connexion 510 est parfaite. Elle accepte les atomiseurs jusqu’à 31mm de diamètre, est solidement fixée au châssis, le ressort est ferme avec une course longue, et le filetage est assez profond pour faire passer tous les atomiseurs flush. Remarquable.
Le bouton de déclenchement est au même diapason. Il ne ballotte absolument pas dans son logement, il est large et facile d’accès. En fait il serait parfait s’il ne coulissait pas d’un demi millimètre dans son logement, justement. On ne le sent pas du tout à l’utilisation, mais les pinailleurs le remarqueront.
Le clic est juste ferme comme il faut, le déclenchement est agréable et marche à tous les coups. Il participe largement à l’agrément d’utilisation de la box, son positionnement est parfait pour un déclenchement en particulier avec le pouce. Il faudra par contre penser à verrouiller la box avant de la mettre dans une poche pour éviter les déclenchements intempestifs.
J’avais quelques inquiétudes a propos du joystick, une pièce rarement durable. Craintes infondées finalement, il est fiable et marche parfaitement sans prendre le moindre jeu. Il est même presque trop facile d’accès, et il m’est arrivé quelques fois de le manipuler sans le vouloir. Comme il est associé à plusieurs raccourcis du menu, vous pourrez changer de mode, de mémoire ou de puissance de vape relativement facilement et sans vous en appercevoir avant le puff suivant. Une possibilité de verrouillage du joystick seul aurait été la bienvenue.
La prise USB est de type C, elle peut se brancher dans les deux sens. Ce format existe depuis maintenant un moment, mais peu de constructeurs l’ont adopté, que ce soit dans la téléphonie ou autre. Il est pratique, mais vous obligera a utiliser le câble spécifique. La prise micro USB standard est de ce fait plus simple, en étant commune a la grande majorité des appareils.
L’écran quant à lui est grand, beau, coloré, bien lisible est exposé. Il est vraiment très agréable, mais il faudra y faire attention, je doute qu’il résiste au moindre impact direct. Sa luminosité est réglable, et à partir du niveau 3 commande aussi l’allumage du logo SXmini qui est de l’autre coté, dont l’effet est assez réussi. Il affiche une magnifique horloge quand il est en veille, détail particulièrement utile sur un objet que l’on a finalement toujours avec soi, quand ça n’est pas toujours dans la main.
Reste enfin la trappe des batteries, dont on peut saluer la qualité de fabrication. Elle a été renforcée par rapport aux premiers modèles, et assure désormais une fermeture des plus solides. Les batteries sont fermement maintenues à l’intérieur, et l’ensemble inspire vraiment confiance. Un point important pour cette pièce mobile.
Des menus complexes et presque complets
Je vais passer rapidement sur le détail des menus et des fonctionnalités de la box, l’idée n’est pas d’en faire un mode d’emploi. En un mot, ils sont presque complets, mais peu intuitifs au départ.
La box dispose d’un mode contrôle de la puissance et d’un mode contrôle de la température. S’y ajoute depuis la récente mise à jour un mode bypass. Chaque mode se voit complété par la possibilité de paramétrer les courbes de puissance ou de température. Il faut pour faire ces réglages utiliser le logiciel SXi sur l’ordinateur, vous pourrez ensuite les actionner depuis la box. On les détaillera plus tard, dans les tests.
Puisqu’on en parle, ce logiciel est bien réalisé et assez complet. La plupart des réglages peuvent également se faire à partir d’un téléphone connecté à la box en bluetooth, si toutefois vous arrivez à faire la connexion. Celle-ci est complexe, hasardeuse et facilement instable. En gros, oubliez le téléphone et passer par l’ordinateur pour paramétrer votre box.
Sur la box elle-même, les menus sont complets pour la vape mais limités pour les personnalisations. On est loin du Theme Designer de la DNA75C. Ils sont d’ailleurs assez peu intuitifs au début, mais on finit par s’y habituer. Ils sont surtout très différents de la plupart des autres box, il faut donc un temps d’adaptation. Une fois celui-ci passé, l’utilisation de la box est finalement ergonomique et simple.
Une électronique perfectible en TC
Commençons par le mode contrôle de la puissance, dans lequel la box donne de très bons résultats. La gestion de la puissance est excellente, la box envoie exactement la puissance qu’elle annonce quelle que soit la résistance installée. Un excellent point à ce sujet, elle n’affichera pas les puissances qu’elle ne peut obtenir si sa tension de sortie est insuffisante. C’est une solution bien plus élégante que d’afficher 200 watts quand la box ne peut en sortir que 60 sur une résistance élevée, comme le font la plupart des modèles.
Le signal en mode contrôle de la puissance est constant et procure une vape très agréable… comme la quasi totalité des box du marché désormais. A 20 watts, la box est très réactive, et envoie sans aucun délai la puissance demandée.
La box dispose d’un mode “Powerful”, qui augmente la puissance sur les deux premières secondes du puff. Un mode “Powerad “plus prononcé est également disponible.
Et de la même manière, les modes “Soft” et “Eco” réduisent la puissance en début de vape.
Pour aller plus loin, vous pourez régler des courbes de puissance (ou de température) sur SXi, et les appeler directement depuis la box. La puissance mesurée correspond très exactement à celle de la courbe programmée, cette fonction est d’une grande précision. Le tracé de l’oscillo se superpose exactement à la courbe affichée sur l’ordinateur. La modulation ne se fait pas par paliers mais de façon continue, bien plus agréable.
La vape est toujours aussi agréable à 100 watts et plus, mais la box est un peu moins réactive. On le voit très clairement sur le tracé de l’oscillo. C’est malgré tout très peu sensible: elle envoie tout de suite 90% de la tension requise, et ne tarde un peu que pour les 10% restant. Il faut vraiment faire une comparaison très minutieuse sur un montage assez réactif pour s’en rendre compte à la vape.
Les choses se compliquent un peu en contrôle de la température. La box passe sans broncher le test du coton sec, vos montages seront parfaitement protégés en cas de manque de liquide. Parfait à ce niveau là.
Mais en TC, la box passe, comme toutes les électroniques Yihi, en mode pulsé. Un choix difficile à expliquer aujourd’hui, quand beaucoup d’électroniques arrivent à gérer parfaitement un signal continu. Les menus sont d’ailleurs trompeurs sur la question. Ils laissent supposer qu’il y a un mode “joules” et un mode “contrôle de la température” distincts, alors que les deux ne font qu’un. Quand vous réglez les joules, vous réglez le niveau des impulsions, c’est à dire la tension (en volts) que la box va envoyer à chaque impulsion. Quand vous réglez la température, vous réglez… la température, que la box va maintenir en gérant la fréquence de ces impulsions.
Les deux paramètres sont donc à gérer conjointement pour le contrôle de la température. Et la qualité de la vape dépendra très largement du bon réglage des joules. Dans le tracé suivant, la box est réglée sur 200°C et 40 joules. La résistance est en inox 316 et fonctionne bien à 30-35 watts en mode contrôle de la puissance. Le réglage des joules est donc correct par rapport au montage, et la box gérera la température avec des impulsions rapides qui feront une vape agréable.
Les pulsations sont dans ce cas presque imperceptibles. Elles sont très brèves et visibles sur le tracé, mais le fil ne voit pas sa température varier aussi rapidement: il a une inertie thermique importante et ne chauffe/refroidit pas à cette vitesse. La température du fil semble ainsi constante sans que l’on perçoive les impulsions. En fait la température du fil oscille sur une plage très faible et très rapidement, ce qui donne finalement une impression de vape lisse.
Dans le tracé suivant, la box est réglée sur 90 joules, pour le même montage et toujours à 200°C. On le voit clairement, la tension est nettement supérieure à chaque impulsion. La box doit donc réduire la fréquence des impulsions, c’est à dire laisser plus de temps entre chaque pulsation. On a des impulsions plus fortes et plus espacées. Et là, elles deviennent sensibles et la vape désagréable.
En résumé, la vape en contrôle de la température avec la G class sera agréable si le réglage des joules est bon, et saccadée sinon. Pour trouver le bon réglage si vous êtes avec un fil inox (et exclusivement inox), trouvez la puissance correcte en mode “watts”, puis repassez en mode TC et réglez les joules sur cette valeur en lui ajoutant 5 ou 10. Par exemple, si votre montage fonctionne bien à 30 watts, réglez les joules sur 35 ou 40. Cela laissera de la marge au contrôle de la température pour que la vape ne soit pas trop faible, sans se ressentir au niveau des impulsions. Méthode tout à fait empirique, à base de tests personnels, mais qui semble fonctionner au mieux.
Tout cela laisse quand même un sérieux doute sur l’intérêt des pulsations et de ce réglage des joules. Le choix même de cette unité est d’ailleurs particulier, un joule correspondant à un watt par seconde, ce qui a un sens discutable dans ce cas précis.
Et oui, je suis tout à fait d’accord avec vous, la plupart des autres box fonctionnent très bien avec le seul réglage de la température, grâce à leur signal continu. Le signal pulsé est une signature des électroniques Yihi, à mon sens il reste moins agréable et plus compliqué pour une vape, au mieux, équivalente à celle des concurrents. On y arrive, on peut effectivement avoir une très bonne vape en TC avec la G class, mais au prix de réglages inutilement compliqués.
Alors, G class ou pas ?
Au final… oui. Pendant un début un peu difficile où je passais mon temps à chercher comment on accédait à chaque réglage, à me demander à quoi correspondait concrètement certains paramètres et à vainement essayer de la connecter à mon téléphone, j’étais certain de la ranger dans un tiroir dès ma revue incendiaire terminée.
Et pourtant, elle est toujours là avec un atomiseur dessus, et fait partie de mes box quotidiennes, à coté des DNA75C, minikin v2, Drone BF entre autres qui ont beaucoup de qualités à lui opposer et un tarif nettement inférieur.
Son secret est probablement dans une ergonomie exceptionnelle, et une très bonne réalisation. C’est un objet agréable à utiliser, tout simplement. En soi, les électroniques DNA sont plus agréables en TC. Le DNA 75C est largement plus paramétrable et surtout personnalisable, et Escribe et bien plus performant que SXi. La grande majorité des box du marché sont plus intuitives, même si leur écran est loin derrière celui de la G class. Et pourtant, celle-ci n’est jamais dans le tiroir…
En résumé
Points positifs :
- Ergonomie excellente
- Qualité de réalisation
- Programme SXi
- Paramétrage mode watts
- Précision en mode watts
- Ecran
Points négatifs :
- Prise USB C
- Contrôle de la température complexe
- Connexion téléphone nulle
- Personnalisation incomplète
- Réglages peu intuitifs
Conclusion
Notre note : 4/5. Difficile de lui attribuer une note dans l’absolu, cela dit. Le choix d’une box est toujours un compromis, et la G class tire finalement très bien son épingle du jeu. Si, comme la plupart des vapoteurs, vous n’utilisez jamais le contrôle de la température, c’est un excellent choix et son ergonomie devrait vous faire craquer, au prix de quelques détails frustrants malgré tout. Si par contre le TC est un critère important dans votre choix, orientez vous plutôt vers un DNA, une électronique Joyetech ou une minikin v2 par exemple. La mini G class reste en tout état de cause peu intuitive, je ne la recommanderais pas à un débutant où à ceux qui sont allergiques aux modes d’emploi…
Une autre revue de la SXmini G class a été faite sur Vapingpost en Juin, n’hésitez pas à la consulter également pour un autre regard sur cette box!
La G class en images
Beaucoup critique le prix de cette box, en oubliant qu’une garantie de 1 an se paie. La box parfaite n’existe pas mais avec l’habitude la G class surpasse largement ses concurrents … pour moi le plus important, tout est réglable simplement à partir de la box. Pour le TC comme tu le dit si bien il suffit de bien règler les joules pour avoir une vape parfaite. La G class dispose du processeur de calcul le plus puissant et le plus rapide des box actuelles, ce qui lui permet d’actualiser les paramètres pour un ressenti de vape lisse. Quand on l’essaie, on ne la quitte plus sur ce point je suis d’accord avec toi 🙂 merci pour cette revue
A vrai dire j’ai changé d’avis sur la personnalisation et les réglages de la G class après l’arrivée des DNA75C… Evolv a nettement pris la tête du peloton sur la question avec le Theme Designer de Escribe. La G n’en reste pas moins une box que j’apprécie beaucoup depuis un bon moment, et elle tient sur la durée dans aucun doute!
Merci de ton retour, c’est toujours appréciable et apprécié! 🙂