Vous êtes ici : Vaping Post » Test cigarette électronique » Atomiseurs » Test : RDTA 5 – Ijoy

Test : RDTA 5 – Ijoy

  • Par , le 20/06/2017 à 16h20
    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo

Ijoy est de retour avec un nouveau RDTA, baptisé sobrement le RDTA 5. Son prédécesseur, le Limitless RDTA Plus corrigeait quelques petites erreurs du modèle précédent. On ne peut donc que se réjouir à la vue cette nouvelle version et espérer encore quelques améliorations. Partons à sa découverte.

Un packaging sympa

Je ne sais pas vraiment à quoi ils tournent chez Ijoy, mais la boite est originale. Le graphisme est un peu décalé et bien que je n’arrive pas à comprendre le message, le résultat est sympa. 


A l’intérieur, on y trouve pas mal de choses comme souvent chez ce fabricant, que ce soit pour les atomiseurs ou les box. En plus de l’atomiseur, se trouve un réservoir supplémentaire, un sachet comportant des vis, joints, un réducteur de chambre en silicone, deux résistances, et pour finir, un petit tournevis cruciforme.
Par contre, aucun manuel n’est présent et le vapoteur débutant devra se débrouiller sans aucune aide.

Les joies du bricolage

Tout est fourni (sauf le coton) pour commencer à utiliser l’atomiseur rapidement, mais ce ne sera pas le cas. L’atomiseur devra au préalable passer au bain, car l’odeur d’huile de coupe est bien présente. Il vous faudra donc entièrement le démonter et au bout du compte, on constate qu’il est composé de pas mal de pièces, sept au total sans compter les vis et le drip tip. Deux choses à savoir concernant ce démontage :

La bague du milieu, celle qui maintient le coton et qui permet l’arrivée d’air sous les coils, comporte une petite vis sur le côté. Une fois cette vis retirée, il faut tourner cette bague de façon antihoraire jusqu’à sa butée et ensuite la tirer vers le haut.

Pour retirer le plateau, il faudra au préalable dévisser le pin positif. Allez-y doucement, cette vis est assez fine et je doute qu’elle soit très solide. Aucune autre n’est fournie.

Pour le remontage, au moment de remettre la bague précédemment citée, regardez bien à l’intérieur, car il y a deux petits détrompeurs qui obligent à la remettre que d’une seule manière. J’avoue ne pas trop comprendre la conception de cette pièce et encore une fois, une notice expliquant cette procédure (entre autre) aurait été la bienvenue.

Le RDTA 5 en détail

D’un diamètre de 25 mm pour une hauteur de 53 mm, le RDTA 5 peut contenir 4 ml. Par rapport à ses dimensions, et étant annoncé comme étant un atomiseur orienté vapeur, j’aurais bien aimé cependant y trouver un ou deux millilitres de plus.

Les arrivées d’air sont au nombre de quatre : deux au milieu qui permettront le refroidissement par le dessous, et deux directement en face de chaque coil. Si les airflows du bas se montrent assez précis dans leur réglage, ce n’est pas le cas pour ceux situés en face. Le système de fermeture de ces airflows consiste à tourner le top cap qui possède une retombée, venant ainsi boucher les trous. Malheureusement, on ne voit pas grand-chose à travers les trous et on aura plus vite fait d’enlever le top cap et la bague d’airflows pour effectuer le réglage. Bien que possédant cinq ouvertures, finalement, on ne ressent pas beaucoup de différences et les variations obtenues se résument à deux sensations: ouvert et fermé.

Mais la vraie touche d’originalité de ce RDTA 5 se situe au niveau du plateau. Entre les deux plots verticaux se trouve un tube qui servira au remplissage de l’atomiseur. Le système semble astucieux, et je vous en reparlerais après.

Pour finir avec le plateau, quatre gouttières verticales permettront de recevoir le coton. Vous pouvez placer ce dernier de plusieurs façons différentes :

  • Soit vous le coupez en bas de la gouttière, mais vous devrez alors incliner l’atomiseur pour l’alimenter.
  • Soit vous faites descendre le coton jusqu’au fond du réservoir.

Personnellement, je préfère une troisième méthode qui consiste à faire des pailles avec du mesh. Pour information, la dimension de chaque pad à découper est de 2 cm dans le sens du fil par environ 3 cm. Cette méthode permet de ne pas avoir le coton dans le réservoir, que je trouve peu esthétique et qui réduit le volume de liquide. Le coton reposera alors sur chaque paille, et concernant la capillarité, ce système s’est toujours montré performant.

L’ensemble top cap et bague d’airflows supérieurs est maintenu par des joints. Ce système permet de pouvoir accéder rapidement au remplissage ou aux coils. Sauf que les joints présentent un défaut : ils ne maintiennent pas les pièces correctement jointées. On le voit très bien sur la photo, le top cap et la bague d’airflow ne sont pas bord à bord. Ce n’est pas grave en soi, mais ça gâche un peu l’aspect.

Revue technique

Caractéristiques essentielles du RDTA 5 de Ijoy

  • Hauteur : 53 mm
  • Diamètre : 25 mm
  • Contenance du réservoir : 4 ml
  • Connexion : 510 en plaqué or
  • Matériaux : SS et Pyrex pour le réservoir
  • Poids : 73 g
  • Type de résistances : simple ou double coil
  • Airflow : par le bas et sur le côté, réglable
  • Drip tip : format propriétaire en résine stabilisée
  • Remplissage : par le haut avec démontage du top cap
  • Couleurs disponibles : black silver ou gold

Le pack comprend :

  • Un atomiseur RDTA 5
  • Un réservoir supplémentaire
  • Un réducteur de chambre d’atomisation en silicone
  • Un sachet comportant des joints, deux résistances de 0,30 ohm et des vis
  • Un tournevis
  • Une carte de garantie

Un drip pas top

Abordons le sujet qui fâche : le drip tip. Impossible de le manquer. Fort joli si vous avez de la chance, car le problème avec la résine est qu’il n’y en aura pas deux pareil et vous pouvez très bien vous retrouver avec une couleur que vous n’aimez pas. Il est d’un format propriétaire de 19 mm de diamètre sur 7 mm de haut, et pour répondre à la question qui vient immédiatement à l’esprit : non, il n’y a pas d’adaptateur 510. Il semblerait qu’Ijoy n’ait toujours pas compris que tout le monde n’aime pas forcément ce type d’embout, et nous condamne à n’utiliser que celui-là, comme pour la sortie du Limitless RDTA à l’époque. Alors oui, je n’aime certes pas ce diamètre, mais ce que je déteste encore plus, c’est de me chauffer les lèvres.

Pour rappel, le RDTA 5 est prévu pour faire des nuages et pour ce faire, il demandera donc des watts. Les résistances étant directement sous le top cap, l’atomiseur chauffe énormément si on l’utilise au-dessus de 60 W. J’ai tenu trois minutes et j’ai abandonné. Heureusement, j’ai trouvé un adaptateur provenant d’un autre atomiseur, et bien que n’étant pas parfaitement adapté, j’ai ainsi pu continuer à l’utiliser comme ça. Ce point est vraiment pour moi une grosse partie négative, la vape en devient pénible.

La mise en route et le ressenti

La nouveauté principale du RDTA 5 est donc le remplissage qui se fait pas le tube placé au centre du plateau, l’Innovative Top Fill System comme nous le confirme le département marketing. Et bien c’est raté.

Si le tout premier remplissage se passe bien, les suivants sont plus problématiques. Une fois le coton gonflé par le liquide, il n’y a plus d’entrée d’air autre que par tube, et lorsqu’on le remplit avec un flacon traditionnel, le liquide refoule et se répand sur le plateau. A noter que mon liquide est du 40/60, ce phénomène devrait être accentué avec un taux de VG plus important.

Pour éviter ce problème, il faudra utiliser un flacon à embout très fin et y aller doucement, ou en simple coil, enlever le réducteur de chambre. Le Merlin RDTA de chez Augvape possède exactement le même système de remplissage, mais lui possède un tout petit trou au niveau du plateau permettant d’éviter cette remontée de liquide.

Le montage des résistances se fait tranquillement sans aucune difficulté. Attention cependant au serrage des vis, elles ne sont pas vraiment de qualité. Les empreintes ne sont pas très profondes et les têtes creusées vers l’intérieur ce qui contribue au mauvais contact entre la vis et le tournevis. La place disponible est appréciable, et la mise en place du coton est des plus simple.

Une fois tout en place, c’est le moment de vérité. A la première bouffée, on constate effectivement que le RDTA 5 est très aérien. Que ce soit uniquement avec les airflows du milieu ou du bas, le flux est déjà conséquent, mais avec les deux en même temps, c’est pratiquement une aspiration libre.

En double coil (ceux fournis et qui donnent une valeur de 0,15 ohm) à 80 W, c’est sûr qu’il y a de la vapeur, mais quel RDTA n’en produit pas à cette puissance ?
Par contre, concernant les saveurs, le rendu est moyen et c’est même une déception. Les arômes sont présents, mais sans vraiment d’intensité et encore moins de détail. Je suis assez surpris et après avoir essayé un montage différent, cela n’a malheureusement rien changé.

Alors peut-être que ce sera mieux en simple coil ? Les saveurs sont effectivement un peu plus présentes, à condition de fermer les airflows sur les côtés, mais ne vous attendez pas à redécouvrir votre liquide préféré. Le niveau de rendu reste acceptable, mais sans plus, quant à la vapeur, elle n’est pas plus intense qu’avec n’importe quel atomiseur. Pour le coup, je suis encore plus déçu.

En résumé

Points positifs

  • Packaging complet
  • Peut se monter avec des pailles en mesh
  • Montage des résistances très simple
  • La mise en place du coton

Points négatifs

  • Le drip tip propriétaire
  • Les saveurs quelconques
  • Le remplissage
  • Son design qui aurait pu être simplifié
  • Les vis d’une qualité douteuse
  • Les joints de la partie supérieure
  • Pas de manuel

Conclusion

Notre note : 3,5/5. Pour être franc, je ne m’attendais pas à ce résultat avec le RDTA 5. Tester un atomiseur ou un e-liquide comporte toujours une part de subjectivité, mais je ne vois pas trop ce qu’apporte cet atomiseur. Une finition moyenne, une vape moyenne, Ijoy m’avait habitué à beaucoup mieux et honnêtement, le RDTA 5 est un atomiseur que je ne pourrais pas conseiller. Vivement le 6.

Le RDTA 5 en images