Des scientifiques de la faculté de médecine de l’état de Pennsylvanie, aux États-Unis, ont voulu comparer le pouvoir addictif de la cigarette avec celui des vapoteuses. Ils ont analysé les réponses d’environ 30 000 jeunes américains recueillies dans le cadre de l’étude Population Assessment of Tobacco and Health (PATH) et se sont focalisés sur les répondants qui avaient déclaré fumer et/ou vapoter quotidiennement ou presque chaque jour.
Sur les 32 320 personnes interviewées, 3 586 satisfisaient ce critère. Parmi elles, seules 5% utilisaient exclusivement la cigarette électronique et environ 95% consommaient seulement des cigarettes conventionnelles. Parmi les vapoteurs, 93% ont affirmé être des anciens fumeurs, 7% des utilisateurs expérimentaux.
Les utilisateurs de vapoteuses laissent passer plus de temps après leur réveil avant de se servir de leur dispositif comparativement aux fumeurs. De plus, ils se considèrent beaucoup moins accros à leur produit et estiment en être moins dépendant par rapport aux fumeurs vis à vis de leurs cigarettes. Les vapoteurs concernés par l’étude PATH déclarent par ailleurs avoir moins de difficultés à s’abstenir de vapoter dans des lieux où leur produit est proscrit. “Les cigarettes électroniques sont clairement addictives, mais pas au même niveau que les cigarettes” d’après l’auteur principal de l’étude, Guodong Liu.
80% des participants adultes se sont soumis à des tests d’urine et des analyses de sang. Les données devraient notamment permettre de confirmer ou d’infirmer les affirmations des répondants concernant leur addiction. Liu aimerait savoir si les niveaux de dépendance des types d’utilisateurs de vapoteuses (les doubles utilisateurs, les utilisateurs expérimentaux) divergent. “La plupart des études sont transversales, ce sont des photographies” ajoute le chercheur de Penn State. “Ca sera la première fois que nous analyserons ce phénomène sur la durée” conclut-il.
Des travaux de Jean-François Etter publiés en 2015 apportaient des résultats similaires, en montrant une dépendance à la cigarette électronique égale ou inférieure à celle des gommes à la nicotine.
Toujours pas une addiction, mais certains indicateurs d’une potentielle dépendance (en l’occurence le syndrome de sevrage, un seul des 7, 9 ou 11 critères).
Techniquement l’addiction est une maladie mentale qui engendre une souffrance physique ou psychologique.
Un dépendance est un phénomène physique ou psychologique qui peut être bénin (voire naturel) ou une contrainte.
Une récente allocation résumait cela par addiction = dépendance + problème (et on parle par “problème” de la mortalité, la souffrance, l’incapacité).
On ajoutera que causer les souffrances (interdire d’utiliser, taxer un comportement, faire des campagnes de dénigrement) c’est en être responsable et non faire de ce qu’on vise une source de dépendance.
A ce rythme de glissements sémantiques politiquement et économiquement chargés, je vais bientôt être qualifié d’addict à la douche, je la prends tôt après le lever et il m’arrive d’en prendre plusieurs dans la journée, surtout en ce moment… ridicule n’est-ce pas ?
Sachant que la nicotine seule n’est pas plus addictive que la caféine ou la théine, on est censé être “addict” à quoi ?
Très peu de gens, même chez les Vapers, savent que la nicotine présente dans les clopes est boostée par de l’ammoniac (entre autres), ce qui la rend “techniquement” différente au niveau des effets liés à l’addiction par rapport à la Vape. On n’insiste pas assez sur ce … “détail” auprès du grand public et même auprès des Vapers. Il serait utile de multiplier l’info à ce sujet, en arguant du fait que la Vape nicotinée, utilisée par exemple comme un apéro le dimanche ou un verre de vin à un bbcue, ne rendrait pas dépendant-addict même un non-fumeur. Comme une grande majorité de gens, j’aime le Whisky ou un bon vieux rosé de Provence, et ce n’est pas pour ça que je suis alcoolique.
Ce qu’on oublie de dire également dans ce “comparatif”, c’est que le vapoteur labda “subit” un phénomène bien connu des habitués : Une baisse conséquente de sa consommation de nicotine avec le temps !
Une autre comparaison facile et impressionnante pourrait être établie, celle des listes de molécules potentiellement nocives à la santé que l’on retrouve dans ces deux activités diamétralement différentes !
Mais tout ceci ne sert à rien puisqu’il vaut mieux laisser croire aux gens que la vape c’est le maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal ! J’ironise hein (malheureusement…) !