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Test : ePod – Vype

  • Par , le 20/11/2019 à 17h33
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Si vous ne fumez pas, ne vapotez pas.

Vype étend sa gamme avec l’ePod, un nouveau dispositif à cartouches scellées qui révèle un conception soignée à l’extérieur, et très moyenne à l’intérieur. Et sa vape est en deçà du soin apporté à la fabrication de la résistance.

Un nouveau pod comme les autres

L’ePod est le nouveau pod de la marque Vype, filiale dédiée à la cigarette électronique de British American Tobacco (BAT). 

Il est compact et reprend un design classique qui a le mérite d’avoir fait ses preuves à défaut d’être original. Vype n’en est pas à sa première production puisque nous parlions déjà de la marque en 2013. Nous attendions donc une évolution perceptible sur ce nouveau modèle de la gamme.

Caractéristiques techniques

Dimensions du pod104,2 mm (longueur) x 10,5 mm (profondeur) x 19,1 mm
Poids du pod23 g
Chargepropriétaire
batterie350 mAh
Plages d'utilisation6-8 W
Capacité du réservoir1.4 ml

Le coffret comprend :

  • Pod
  • Cordon USB
  • Mode d'emploi

Une batterie classique

La batterie présente des finitions tout à fait correctes, avec une surface agréable au toucher et un traitement de surface qualitatif. Au milieu, une LED indique le fonctionnement et le niveau de charge de la batterie. Aucun bouton n’est nécessaire puisque le déclenchement de la vapeur se fait automatiquement à l’aspiration.

À la base de la batterie, on ne voit également pas de prise USB, mais trois contacts. La recharge se fait sur un cordon spécifique, avec une prise dédiée dans laquelle la batterie vient s’insérer. Elle y est maintenue par des aimants qui font très bien le travail. Cela assure à la fois un maintien ferme et une facilité de manipulation plaisante.

Par rapport à une classique prise USB, ce système est agréable et sans doute plus fiable, en évitant la possibilité d’accumulation de poussières dans la prise USB. En revanche, il est nettement moins souple, puisqu’il n’est pas possible de recharger sur un câble standard. Si vous oubliez de la recharger un soir, il est inutile d’espérer le faire en arrivant au bureau sur le chargeur d’un téléphone par exemple.

La batterie est alimentée par un accu de 350 mAh pour une autonomie conforme à la moyenne du marché dans cette catégorie. De quoi tenir une journée avec une utilisation modérée. Avoir deux pods sur soi est toujours une bonne idée pour être sûr de ne pas tomber en panne de batterie, ce qui risquerait de vous faire retourner directement vers le buraliste le plus proche. Mais si c’est pour acheter un paquet de Lucky Strike, Vype ne vous en tiendra sûrement pas rigueur 😉 En l’occurrence, cela vous permet également d’avoir deux cordons pour la recharge, et plus de souplesse de ce point de vue.

L’utilisation se passe donc de toute phase d’apprentissage, il suffit d’insérer une cartouche et de vaper.

La cartouche (capsule) qui sort le grand jeu

Le design des cartouches, appelées “capsules” par Vype, est classique. Elles sont bien entendu scellées et pré-remplies. Il n’est donc pas possible de les remplir et l’ensemble se jette une fois vidé de son contenu liquide. Écologiquement, c’est un désastre comme toutes les autres cartouches scellées du marché…

 

Elles présentent à leur base deux contacts qui permettent à la batterie de les faire fonctionner. On ne note pas de condensation particulière, ni de fuite d’e-liquide à l’utilisation. Cela témoigne d’une conception soignée des résistances avant même de les inspecter de plus près.

À l’insertion de la cartouche, on s’aperçoit qu’elle a du jeu. Entendez par là qu’elle bouge dans son logement. Pas un petit jeu à peine perceptible comme on le voit relativement souvent. Non, un vrai jeu qui se sent nettement à chaque fois que vous prenez une bouffée. Il laisse la désagréable impression que la recharge va vous rester sur les lèvres quand vous allez éloigner le pod de votre bouche.

Les deux modèles de notre test présentent le même défaut, sensible sur l’un et très important sur l’autre. Un coup de malchance peut-être, mais qui illustre en tout cas une conception bâclée à ce niveau ou un sérieux souci de continuité dans la production. Ce point vraiment désagréable fait immédiatement oublier la bonne impression initiale sur les finitions de la batterie.

Résistance soignée

Le flux d’air de l’ePod est relativement restrictif et très agréable pour une utilisation en inhalation indirecte (bouche puis poumon, comme une cigarette de tabac). L’aspiration ressemble à celle d’une cigarette combustible, ce qui est pertinent pour un nouveau vapoteur.

La production de vapeur est également équilibrée et satisfaisante. Pour comparer avec d’autres produits de Big Tobacco, elle est considérablement meilleure que celle d’une Juul ou d’une Blu, ce qui en soi n’a rien d’un exploit. La vapeur est moins dense et onctueuse que sur un clearomiseur, mais se situe dans la moyenne haute des pods.

Une bonne performance qui ne surprend pas quand on observe la résistance de plus près. La conception est soignée, loin des ridicules bricolages des deux modèles concurrents précités.

Le coton est remplacé par une céramique poreuse, proprement soudée sur la base. Ce système permet d’avoir une excellente capillarité tout en évitant les fuites, ce qui se confirme à l’utilisation de l’ePod.

La vapeur est produite par une petite résistance positionnée sous le bloc de céramique. Cette conception se retrouve sur bon nombre de pods récents. Elle donne d’habitude donne d’excellents résultats.

Sa vape déçoit

C’est justement là que l’ePod surprend. Des résistances céramiques similaires sont présentes sur un bon nombre de pods actuels et offrent de très bonnes performances en termes de rendu des saveurs et de hit.

Mais sur l’ePod, les saveurs sont estompées, approximatives, tandis que le hit est atténué. Encore une fois, on est sur des performances bien meilleures qu’avec la MyBlu ou la Juul. Elles ne sont donc pas totalement nulles, mais loin derrière les meilleurs dispositifs du moment.

Pour ce qui est du hit, les cartouches en 18 mg/ml de nicotine de l’ePod offrent une sensation en gorge similaire à celle qu’on aurait avec un clearomiseur en utilisant un liquide entre 3 et 6 mg/ml de nicotine. C’est pas mal, mais loin d’être à la hauteur de ce qu’on pouvait espérer.

Pour essayer de comprendre le rendu moyen des saveurs, nous avons testé le liquide des cartouches sur un dripper. Les liquides en eux-même sont plutôt bons, disons dans la moyenne sur le dripper. Mais ils perdent leur intensité et leur saveur sur l’ePod. Un résultat décevant et étonnant, compte tenu de la qualité apparente des résistances.

Un prix qui reste élevé à l'utilisation

Le positionnement de l’ePod laisse sceptique un point important. Vype indique que les cartouches ont une contenance de 1,9 ml, mais elle n’est que de 1,4 ml quand on la mesure. Les cartouches sont vendues 7,99 € les deux, ce qui revient à 2,85 € le millilitre. Soit 28,50 € les 10 ml, environ 5 fois plus qu’une bouteille de 10 ml standard…

Pour aller plus loin

Pour vous accompagner dans votre choix, nous avons répondu aux questions les plus fréquentes concernant son utilisation :

  • L’ePod a peu tendance à fuire, mais cela peut arriver malgré tout. Nous vous proposons quelques solutions si cela vous arrive.
  • Il peut également arriver que la batterie ne se recharge plus, ce qui la rend inutilisable. Quelques points à vérifier pour vous permettre de trouver rapidement une solution.
  • L’ePod requiert très peu d’entretien. Mais un petit nettoyage de temps en temps des parties les plus exposées peut prolonger sa longévité et éviter les dysfonctionnements.
  • À l’utilisation, le budget liquide de l’ePod peut devenir conséquent. Nous avons préparé un dossier pour vous permettre de limiter les dépenses et de faire des économies avec votre cigarette électronique.
  • Pour assurer une transition réussie vers la cigarette électronique, il est essentiel que la vapeur produite soit satisfaisante pour l’utilisateur. Voici quelques conseils si vous ne trouvez pas votre compte avec ce modèle.
  • Les réservoirs de la Vype sont scellés, mais il peut être tentant d’essayer de les remplir avec un e-liquide en bouteille. Nous avons essayé, avec succès mais sans conviction.
  • Les produits Vype sont largement distribués et relativement faciles à trouver. Nous vous expliquons comment le faire rapidement et simplement que ce soit sur Internet ou en boutique.
  • Voyager avec une cigarette électronique demande quelques préparations et précautions. Un guide complet pour voyager sereinement avec son ePod.
  • Nous vous présentons enfin un comparatif complet avec les autres modèles de cigarettes électroniques à réservoir scellés. De quoi faire votre choix en toute connaissance de cause.

En résumé

On aime

  • Compacité
  • Facilité d'utilisation
  • Batterie performante
  • Autonomie

On n’aime pas

  • assemblage approximatif entre la cartouche et la batterie
  • Liquides en 18 mg/ml seulement
  • Pas d'indication de la contenance des cartouches
  • Saveurs et hit moyens
  • Coût des capsules

Conclusion

3,1 /5

L'ePod de Vype n'apporte rien de nouveau sur un marché déjà saturé de pods. Les finitions sont soignées, à l'exception de l'important jeu du réservoir dans la batterie des modèles testés. La vape est décevante, avec des saveurs et un hit moyens. British American Tobacco affirme avoir investi des milliards dans la cigarette électronique, ce pod n'en a manifestement pas été l'objet.

Le ePod en images

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