Vous êtes ici : Vaping Post » Test cigarette électronique » Drippers » Test : Bunker RDA – Asmodus

Test : Bunker RDA – Asmodus

  • Par , le 4/12/2018 à 14h00
    Annonce

Un dripper blindé, c’est ce que nous propose Asmodus en adoptant le design d’un bunker simple coil pour ce dripper puissant, avec vue sur la mèche pour optimiser ses signaux de vapeur, qui seront notre seul moyen de communication après l’effondrement de notre climat et de nos sociétés. Prêts pour la vape survivaliste ? Avec une réserve de base de 50 litres, une malle de concentrés, quelques litres de strong, 200 accus, une éolienne pour les recharger et un Bunker RDA, nous serons parés.

Construction massive et solide

Le design est clairement réussi. Qu’on aime ou pas, le dripper donne une impression de robustesse indéniable par son dessin et l’épaisseur de l’acier, visible sur les bords des meurtrières.

Il est livré avec deux pins, un plein pour l’utiliser en dripper, un creux pour l’utiliser en squonker.

L’ouverture sur le Pyrex donne effectivement une vue imprenable sur la mèche de coton et permet de surveiller sa réserve de liquide.

En usage, cette vue est toutefois limitée par la buée et les gouttelettes qui se fixent sur la vitre, mais ça reste utilisable.

Le flux d’air se règle en tournant le baril sur la base, entre deux butées qui permettent de visser et dévisser le dripper facilement. Ce flux est franchement aérien, son réglage est relativement progressif.

Le drip tip au format 810 est présenté par Asmodus comme un concentrateur de saveur (parce qu’il forme un micro dôme à sa base, visible sur la photo suivante). J’ai du coup essayé d’autres drip tips, sans détecter de différences mesurables avec mes papilles. Il est agréable si on aime les drip tips larges. On peut le changer sans remord si on a d’autres drip tips préférés.

Le Bunker est constitué d’une base, d’un baril et d’un top cap. Le cylindre de Pyrex est maintenu en place par le top cap qui se visse sur le baril. Deux joints toriques assurent l’étanchéité. C’est un peu plus compliqué qu’un simple baril de métal habituel, mais ne pose pas de problème à l’usage. Il faut juste penser à préserver ses joints lors d’un gros nettoyage, comme sur un RTA.

Le plateau est bien pensé, bien usiné, en acier plaqué or. On remarque au premier plan la gorge de la butée de réglage de l’air flow. Les deux joints verts sont bien ajustés. Les deux plots sont massifs et forment en même temps les arrivées d’air. Les deux vis sont équipées d’empreinte BTR larges. Elles sont solides et ne laissent pas craindre d’usure prématurée. Le parcours du flux d’air est assez silencieux et il est conçu pour limiter les fuites : il rentre par le bas, remonte un peu avant de bifurquer pour déboucher sur le coil. Ça donne un peu de marge dans la cuve pour une réserve de liquide. Par contre, si on met trop de liquide ou si on penche l’atomiseur quand la cuve est pleine, on voit que ça risque de couler.

Avec le pin BF, l’arrivée de liquide est surélevée, ce qui évite à celui-ci de retourner dans la fiole quand on relâche la pression.  Les plots de fixation, décalés du bord du plateau, permettent de ne pas avoir à couper le fil parfaitement à ras.

Montage enfantin

J’ai d’abord monté le triple fused clapton fourni par Asmodus. La pose est facile, mais il reste à déterminer à quelle hauteur le placer. Ici, je l’ai placé de manière à ce que les arrivées d’air visent le centre du coil, mais ça vaut le coup de tester différents placements. Celui que je préfère au final, c’est un poil plus haut, de manière à ce que le flux d’air passe en partie sous le coil : le rendu des saveurs est amélioré, de mon point de vue. Avant de passer à la suite, notons que ce coil est mesuré à 0,1 ohm par ma box, ça aura son importance au moment de vaper.

Après rodage, la pose du coton n’est pas plus compliquée, mais doit être adaptée pour gérer les tentations du liquide à sortir par les arrivées d’air. Ici, le montage est adapté à un usage en BF. Il n’y a pas de coton au centre, le liquide arrive facilement par le pin et alimente les mèches. Il suffit de pomper régulièrement mais avec légèreté pour ne pas remplir la cuve et risquer des fuites.

En usage dripper, je préfère faire des mèches un peu plus longues et les ramener un peu vers le centre de la cuve, pour qu’il y ait le moins possible de liquide libre, tout en ayant une réserve suffisante et ne pas avoir à dripper toutes les 3 barres. C’est qu’il consomme le bougre.

Vape on !

Enfin… presque !

À l’origine, j’avais envie d’associer le Bunker à une box de Dovpo que j’aime bien, parce qu’elle est à la fois mécanique, double accu en parallèle et bottom feeder : l’Armour Squonker, qui est en outre protégée par un chipset. Mais la découverte de la valeur du coil fourni, 0,1 ohm, rend ceci impossible. Les accus seront bien capables d’envoyer 160 W (ça fait 20 A par accus), mais c’est beaucoup trop puissant pour un tel dripper, on va cramer la mèche, et ma truffe avec. D’ailleurs, la Dovpo ne voulait pas non plus, le chipset coupe à 0,09 ohm. 

Je suis donc passé sur une box électro, puissance à 40 W, que je monte progressivement jusqu’à 80, et c’est trop chaud. La vape devient désagréable au-delà de 60/65 W, du moins pour mon goût. Et par ailleurs, ces puissances obligent la box à descendre à 1 V pour produire 40 W. Ça ne rime à rien, ce n’est pas un un montage équilibré, ce coil n’est pas approprié. Exit.

J’ai alors changé de coil pour un clapton de 0,3 ohm. Avec lui, la box Armour veut bien fonctionner et donne une puissance raisonnable, autour de 50 W. La vape reste puissante et chaude mais pas brûlante, et elle est agréablement dense. Les saveurs tabacs ou gourmandes, qui gagnent à être chaudes, sont bien exprimées. À cette puissance, les fruités délicats ne sont pas à la fête par contre.

Donc, retour sur la box électro pour baisser à 35/40 W, et c’est mieux : la vapeur est toujours assez dense en fermant un peu l’air flow, et toutes les saveurs sont agréables.
Ce n’est pas le meilleurs atomiseur saveur mais il se défend très bien dans un équilibre puissance/saveur.

Bref, ce Bunker a des airs de gros monstre, accentué par le coil fournit sur lequel il faudra revenir, mais c’est un monstre relativement civilisé. Il me semble au mieux de son fonctionnement entre 40 et 60 W, et sa vape est alors superbement dense, chaude, et bien savoureuse avec les liquides appropriés.

À l’usage, il se confirme qu’il faut faire attention pour ne pas avoir de fuites par les arrivées d’air.  Dès qu’on le remplit un peu trop, ça sort. Il faut squonker ou dripper avec parcimonie, donc souvent, et/ou mettre pas mal de coton pour fixer le liquide.

Revue technique

Le Bunker est livré dans cette boite curieuse adoptée par Asmodus, qui s’ouvre par le dessous. Enfin, c’est une question de point de vue, on peut aussi dire que l’atomiseur et présentée dessous si on dit que le couvercle est dessus. Bref.

Il est accompagné de tout ce qu’il faut : réservoir en Pyrex, joints et vis de rechange, pin BF et normal, clés BTR au bon format, coil et mode d’emploi succinct mais suffisant.

Les caractéristiques essentielles du Bunker RDA d’Asmodus

Type de matériel dripper
Diamètre 24,5 mm
Hauteur 33,5 mm
Poids 40 g
Type de montage simple résistance
Matériaux acier

Petites observations monovalentes

Au terme de cette revue, je pourrais reprocher au Bunker un manque de polyvalence. Mais pas du tout !

Il adopte un look musclé, il propose une vape solide, aérienne, ses saveurs sont très honnêtes et intenses, sa vapeur est dense et chaude. Il ne fait qu’une chose et le fait bien et  son design est juste, franc : son plumage correspond à son ramage. Personnellement, j’aime bien que les atomiseurs revendiquent une vape particulière plutôt que de prétendre à une polyvalence parfois illusoire, parfois compliquée et souvent inutile.

Petites observations résistantes

Qu’est-ce qui a motivé Asmodus à livrer un coil d’à peine 0,1 ohm avec ce dripper ? Le Bunker n’est pas dimensionné pour une telle résistance, plutôt faite pour vaper à plus de 100 W. Il oblige à brider la tension à moins de 2 V, ce qui n’a pas beaucoup de sens et il interdit de d’utiliser le Bunker avec un mod méca, alors que son pin BF invite à l’utiliser sur des box BF, qui, le plus souvent, sont justement des mods mécaniques, simple accu de surcroît. Ce coil n’a pas de sens.

Mais il est aussi dangereux, pour ceux qui, par méconnaissance, n’auront pas anticipé l’incohérence. Il y a encore pas mal de vapoteurs peu expérimentés qui, ayant vu des tricks trop cooools sur le tube, sont susceptibles d’acheter un tel dripper qu’ils auront trouvé beau, à raison, pour le visser sur une box mécanique BF simple accu, achetée pour 15 € sur un portail chinois avec un accu xxxFire inclus.
Combien de temps l’accu va-t-il tenir à 40 A ? Quelques secondes ? Avec un peu de chance, la vapeur brûlante à 160 W aura brûlé ses papilles avant que l’accu dégaze, calmant immédiatement ses ardeurs, et sauvant sa main.

D’accord, ce vapoteur est stupide, mais Asmodus est une marque pro, qui porte la responsabilité de fournir un matériel sûr, et ce n’est pas le cas ici, à cause d’un simple petit coil beaucoup trop bas. C’est incompréhensible. Mr Asmodus, 0,2 ou 0,3 ohm, c’est largement suffisant, pourquoi 0,1 ?

En résumé

On aime

  • La densité de vapeur importante
  • Le rendu des saveurs très honnête
  • La facilité de montage
  • Le design cohérent
  • La qualité de fabrication
  • La vue sur les mèches

On n’aime pas

  • Le coil livré de moins de 0,1 ohm, dangereux
  • Les fuites faciles par les arrivées d’air

Conclusion

4,5 /5
 

Le Bunker RDA d’Asmodus est un dripper typé, superbement dessiné, bien construit et son montage en simple coil ne doit pas faire croire à une vape pépère en MTL. Il est destiné à une vape puissante en inhalation directe franche et chaude, produisant une vapeur dense et savoureuse avec des liquides gagnant à être vapés chaud. Il a tendance à fuir par les air flow, si on le remplit trop, et il est livré avec un coil beaucoup trop bas et dangereux si on l’utilise sur un mod mécanique.

 

Le Bunker RDA d’Asmodus en images

Les derniers articles sur la marque Asmodus

Articles non trouvés

 

 

Pour ne rien manquer de l’actualité de la vape, rejoignez les 6 500 abonnés à notre newsletter et recevez chaque semaine nos derniers articles !

[wysija_form id=”2″]