Notre revue de ce lundi 10 juin relate des articles d’auteurs on ne peut plus engagé sur le sujet de la cigarette électronique.
Deux d’entre eux n’ont pas été publiés sur des médias forcément très populaires et connus, ils n’en sont pas moins intéressants et instructifs.
Le billet présent sur la plateforme Olybop propose une infographie intéressante, qui livre un éclairage global sur l’e-cigarette et ses enjeux, tandis que les articles de Challenges et d’Agoravox évoquent les rapports de force existants actuellement sur le marché de la cigarette électronique.
Le fort lobbying des industriels
Henri de Bodimat, auteur sur le blog Strategies-Challenges rappelle dans un premier temps que le tabac est un très grand problème de santé publique, et insiste sur ses ravages sur nos sociétés.
Pour lui, il est incontestable qu’il s’agit d’un produit beaucoup moins dangereux pour le consommateur, puisqu’il ne contient pas tous les « adjuvants cancérigènes » ainsi que les « goudrons ».
Alors que de nombreux journalistes traitent seulement ces sujets sous l’angle du consommateur, De Bodimat n’oublie pas d’expliquer que le remplacement du tabac par le « vapotage » permettrait de réduire drastiquement les problématiques de tabagisme passif.
Dans un second temps il s’interroge fort logiquement sur tous les acteurs qui cherchent à freiner le développement de l’e-cigarette. Il a identifié les premiers détracteurs de la cigarette électronique, ce sont pour lui les « industriels », qui ont travaillé activement pour limiter l’utilisation du produit. Enfin, il remet en cause la neutralité des personnes ayant contribuées au rapport de l’OFT, remis à la ministre de la santé très récemment.
Les propos de Henri de Bodimat sont extrêmement engagés, à l’image de sa recommandation sur la cigarette électronique : il souhaite que le produit soit « rembourser par la sécurité sociale » prochainement.
Formidable potentiel de croissance de l’e-cigarette en France
Sur Agoravox, l’auteur (qui n’a pas signé son billet) s’est fait encore plus précis et incisif en affirmant que ce sont les industriels pharmaceutiques qui font tout pour combattre la cigarette électronique. En effet, ces derniers ne veulent pas mettre en dangers leurs « immenses profits avec les substituts nicotiniques et avec les traitements des maladies des fumeurs ».
Le journaliste fait néanmoins preuve d’objectivité et de prudence puisqu’il rappelle dans le même temps que les effets à long terme del’e-cigarette ne peuvent pas être estimés à ce jour, « compte tenu de la nouveauté du produit ».
Lui aussi remet en cause la pertinence de l’étude commandée par le ministère de la santé, puisque seuls trois experts, parmi tous ceux ayant participés au rapport, « ont déclaré n’avoir pas de liens d’intérêt avec l’Industrie Pharmaceutique ».
Une information très intéressante, présente dans cette étude de l’OFT, mais peu relayée par les médias ces dernières semaines, est divulguée par l’auteur du billet : « la vapeur d’e-cigarette reste 11 secondes dans l’air ambiant contre 15 minutes pour la fumée de cigarette », il n’y a donc quasiment aucun danger de « vapotage passif » pour l’environnement.
David Gaborit a quant à lui réalisé une infographie sur le marché de la cigarette électronique, sur Olybop. Il évoque notamment le nombre de vapoteurs recensés dans l’hexagone (1 million de personnes environ), ce qui représente seulement 3% du marché du tabac aujourd’hui. Nous constatons donc le fossé qu’il existe entre les deux produits en 2013.
Un rappel toujours utile est effectué sur les différents types d’e-cigarettes actuellement commercialisées, puis on apprend que les ventes de ce produit en France sont actuellement 8 fois inférieures aux ventes comptabilisées aux Etats-Unis. Pour information, ce pays est environ 4 fois plus peuplé que notre pays, on peut donc considérer que les Américains sont en avance, et se sont déjà plus appropriés cette nouvelle technologie et le vapotage. Cette donnée suggère également le formidable potentiel de croissance d’utilisation de l’e-cigarette par les Français.