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Rapport de l’OMS : la vape se défend

Mis à jour le 6/08/2019 à 12h45
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Si vous êtes ne serait-ce qu’un peu intéressé par l’actualité de la vape, impossible que les nombreux articles qui traitent du dernier rapport de l’OMS ne vous aient échappé. Un document comprenant 4 pages sur le vaporisateur personnel, et qui conseille aux gouvernements des Etats membres de le classer comme un « produit nocif ».

S’il est vrai que la vape est régulièrement attaquée, cette dernière offensive fait incontestablement partie des plus importantes de ces dernières années. Non seulement de par son niveau de violence, mais aussi et surtout de par l’importance de son instigateur : l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une institution spécialisée connue et respectée, et dont la constitution, ratifiée par 61 pays en 1946, indique que « les gouvernements ont la responsabilité de la santé de leurs peuples; ils ne peuvent y faire face qu’en prenant les mesures sanitaires et sociales appropriées ».

Fort heureusement, si l’ampleur de cette attaque de l’OMS est indubitable, la défense qui s’est organisée autour du vaporisateur personnel ces derniers jours, l’a été tout autant. Petit résumé des différentes réactions que l’on a pu apercevoir, à divers niveaux, afin de défendre la cigarette électronique, outil de sevrage tabagique ayant déjà permis à plusieurs centaines de milliers de fumeurs à travers le monde, de se sortir du tabagisme.

Le professeur Bertrand Dautzenberg, sur France Info

Première réaction et non des moindres, dès le 29 juillet, celle du célèbre tabacologue, et ancien pneumologue, Bertrand Dautzenberg, sur France Info.

Pour lui, le rapport de l’OMS « ne comporte pas de nouveauté », et le vaporisateur personnel « aide à arrêter de fumer ». Un fait qu’il « constate lors de ses consultations ».

La veille, le tabacologue s’était également exprimé auprès du quotidien La Croix. L’occasion pour lui de rappeler que « si personne ne conteste que les émissions de cigarettes électroniques qui contiennent de la nicotine présentent une certaine toxicité, celle-ci est beaucoup mois élevée que celle du tabac classique ».

Le professeur Gérard Dubois, président d’honneur d’Alliance contre le tabac, sur RMC

Le même jour, quelques heures auparavant, c’était au tour de Gérard Dubois, président d’honneur d’Alliance contre le tabac, de s’exprimer à ce sujet sur RMC.

Pour lui, à travers ce rapport, l’OMS fait « une erreur de communication invraisemblable ».

S’il note que la cigarette électronique « n’est pas bonne pour la santé », il rappelle aussi qu’elle est un produit destiné « aux fumeurs en danger », et que si le risque inhérent à l’utilisation d’un vaporisateur personnel peut être comparé à celui d’un « pistolet à bouchon », le niveau de risque du tabagisme correspond à « un canon de la marine ».

Sébastien Béziau, vice-président de Sovape et créateur du blog et magazine Vapyou

Si les réactions de divers experts ont été retranscrites dans la presse dès les jours suivant la publication du rapport de l’OMS, d’autres ont réagi dans les heures suivant sa première parution.

C’est notamment le cas de Sébastien Béziau, vice-président de Sovape et créateur du blog et magazine Vapyou, qui a réagi au travers d’un article.

Dans son papier, lui aussi s’insurge contre le dernier rapport de l’OMS, et tout particulièrement une phrase de l’organisme qui déconseille la vape aux fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer. Des propos qu’il juge « scandaleux » et qu’il perçoit comme un « appel au suicide » des fumeurs.

La Fivape réagit également

Le 28 juillet, c’était au tour de la Fivape de réagir, à travers un communiqué.

Dans son document, la Fédération Interprofessionnelle de la Vape « dénonce très fermement » les récentes positions de l’Organisation Mondiale de la Santé quant à « l’incontestable nocivité » des cigarettes électroniques.

Comme le professeur Dubois (cf. ci-dessus), l’organisme rappelle que le vaporisateur personnel est un outil de réduction des risques, et qu’il convient alors de savoir « si le vapotage présente un risque significativement réduit » par rapport au tabagisme. Une question dont la Fivape rappelle que la réponse est oui, et qu’un fumeur qui devient vapoteur, « réduit considérablement le risque de développer des pathologies graves liées à la cigarette ».

Sovape et l’Aiduce ne sont pas en reste

Enfin, Sovape et l’Aiduce ont, elles aussi, réagi concernant ce désormais célèbre rapport de l’OMS.

Au travers d’un communiqué, les associations expliquent que les propos de l’organisation mondiale de la santé, « sans la moindre réserve ni pondération du consensus scientifique inverse » sont « graves ».

Les organisations ne manquent pas non plus de rappeler les résultats d’une récente étude [1] américaine, d’ailleurs cités par certains des experts dont nous avons rapporté les propos ci-dessus, qui indiquent que « la désinformation sur le vapotage contribue au maintien du tabagisme ».

Le Petit Vapoteur a lui aussi son mot à dire

Dernière réaction en date, celle du Petit Vapoteur, leader français de la vente en ligne des produits de la vape, qui a enregistré une progression de 3 957 % de son chiffre d’affaires, entre les années 2014 et 2017.

La boutique en ligne a en effet rappelé, au sein de son article, que malgré sa position, l’OMS semble être loin d’une totale impartialité concernant certains sujets de santé publique.

Le Figaro défend la vape

Enfin, plus étonnant, Le Figaro a lui aussi réagit par le biais d’un article rédigé par Cécile Thibert.

Dans son papier, la journaliste décrit « la surprenante charge de l’OMS contre la cigarette électronique » et sa position qui va « à contre-pied de celle adoptée par de nombreuses instances sanitaires ».

De très nombreuses réactions

D’autres réactions sont également apparues ci et là dans la presse, ou sur diverses plateformes internet.

Nous aurions pu par exemple vous parler de celle de Claude Bamberger, Président de l’Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique, dans l’émission Les Vraies Voix, de Sud Radio, ou encore celle de Jacques Le Houezec, scientifique et tabacologue, qui réagit au rapport de l’OMS via le site Au Féminin.com.

Et qu’elles que soient ces réactions, leur importance ou leur nature, le principal point à noter semble être que même si lesdites réactions ne sont pas forcément (encore) reprises par les plus grands médias, la vape est forte, se professionnalise chaque jour un peu plus, et commence à avoir de sérieux outils pour pouvoir se défendre.

Eh bien oui, cracher sur l’outil de sevrage tabagique le plus efficace qui existe à ce jour, et dont la réduction des risques proposées face au tabagisme, a été prouvée scientifiquement à de très nombreuses reprises, va devenir de plus en plus compliqué.

Pourquoi vapoter est moins dangereux que fumer ?


[1] Perceived Relative Harm of Using E-Cigarettes Predicts Future Product Switching among U.S. Adult Cigarette and E-Cigarette Dual Users ; Alexander Persoskie, Erin Keely O’Brien, Karl Poonai (Office of Science, FDA Center for Tobacco Products, 11785 Beltsville Dr., Calverton, MD 20705, USA) ; Addiction, 06 July 2019 – https://doi.org/10.1111/add.14730

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