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Pour les CDC, vapoter ou fumer revient au même

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Malgré la forte diminution du nombre de fumeurs aux États-Unis, l’agence gouvernementale conclut que le vapotage a tout gâché.

Quand la baisse historique du tabagisme est éclipsée par la peur du vapotage

Jeudi dernier, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), agence gouvernementale étasunienne chargée de la protection de la santé publique, ont publié une courte enquête sur la prévalence du tabagisme dans le pays. Analysant les données sur la consommation de tabac entre 2017 et 2023, ils indiquent avoir constaté « des baisses significatives de la prévalence actuelle du tabagisme exclusif ». Dans l’ensemble de la population, le nombre de fumeurs serait passé de 10,8 % à 7,9 %, avec une diminution significative chez les jeunes adultes (18-24 ans), où il serait passé de 6,5 % à 1,2 %, soit une baisse de 81,5 %. D’après leurs données, le nombre de fumeurs dans cette tranche d’âge aurait ainsi évolué de 1,9 million à 350 000 personnes. En parallèle de cette forte diminution du taux de prévalence tabagique, le nombre de vapoteurs aurait augmenté, passant de 2,7 % en 2017 à 10,3 % en 2023. 

Même son de cloche chez les 25-44 ans où 12 % des participants fumaient il y a huit ans, contre 7,6 % en 2023. Là encore, une diminution qui se serait accompagnée d’une augmentation du nombre de vapoteurs, passant de 1,5 % à 6,1 %.

Si le bon sens pousserait quiconque à se réjouir de la forte diminution du nombre de fumeurs dans le pays, les CDC préfèrent indiquer dans leurs conclusions que la baisse du tabagisme « a été compensée par l’augmentation du nombre d’adultes qui utilisent exclusivement la cigarette électronique (…) ce qui n’a entraîné aucun changement net dans la consommation globale actuelle de produits du tabac chez les adultes ». Pour eux, il serait ainsi nécessaire d’utiliser des « stratégies globales de lutte contre le tabagisme », comme des augmentations de prix, des politiques antitabac, ou encore des campagnes médiatiques.

Vapoter ou fumer : la confusion persistante des autorités américaines

Avec ces déclarations, l’agence américaine continue de s’enfermer dans la mauvaise perception à laquelle nous ont habitués les États-Unis. Depuis l’avènement du vapotage, le pays n’a jamais cessé de catégoriser la cigarette électronique comme un « produit du tabac », malgré l’absence de cet ingrédient dans la composition de la très grande majorité des e-liquides. En procédant ainsi, les Américains classent le vapotage au même niveau que le tabagisme, malgré les nombreuses recherches ayant démontré sa moindre nocivité. Une confusion qui pourrait freiner les fumeurs dans l’adoption de la cigarette électronique, malgré les bénéfices pour la santé qu’ils pourraient en tirer

Si la motivation principale de la lutte contre le tabagisme est bien de protéger la santé de la population, le vaporisateur personnel devrait appartenir à une catégorie à part, son utilisation étant considérée comme étant « au moins 95 % moins nocive » que le tabagisme, par le ministère de la Santé britannique, depuis bientôt dix ans

Alors qu’un fumeur sur deux meurt d’une maladie liée au tabagisme, et que le vapotage n’est pour l’instant lié à aucun problème de santé grave, une distinction entre les deux produits serait la bienvenue. La refuser revient à entretenir une confusion nuisible à la santé publique, et retarder la transition des millions de fumeurs restants vers une alternative moins nocive.

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