Elle souhaite voir la taxe sur les e-liquides nicotinés réduite, de 3 € par tranche de 10 ml, à 0,1 €.
La vape plus chère que le tabac
En 2015, le Portugal instaurait une taxe sur les e-liquides de 3 € par tranche de 10 ml. Alors qu’avant, le pays comptait plus de 500 000 consommateurs et 400 entreprises générant environ 1 500 emplois dans le secteur de la vaporisation, ce chiffre aurait diminué de moitié aujourd’hui.
Il y a quelques jours, l’Asociación Portuguesa de Vaporizadores (APORVAP) a présenté au Parlement du pays, un rapport appelant à une taxation « juste et équitable » des e-liquides.
Arguant que la taxe sur les cigarettes combustibles a un double objectif, tant fiscal que sanitaire, Cristiano Batista et Didio Silvestre, président et vice-président de l’APORVAP, défendent que les taxes sur les e-liquides contenant de la nicotine devraient être établies « de manière rationnelle », en reflétant la réalité de chaque produit, « afin d’éviter des conséquences indésirables, sans compromettre les objectifs de santé de l’État ».
Ils appellent ainsi à la réduction de la taxation sur ces produits, de 3 € à 0,1 € par tranche de 10 ml, avec l’engagement d’investir au moins 50 % de cette valeur dans la « recherche scientifique nationale » dans ce secteur.
Selon l’association, environ 80 % des fumeurs du Portugal souhaiteraient faire le switch vers la cigarette électronique. Cependant, ils expliquent que le taux de réussite ne dépasserait pas 3 %, la taxe actuellement appliquée dans le pays rendant les e-liquides nicotinés plus chers que les cigarettes, avec un tarif d’environ 5 € pour un paquet, contre 8 à 14 € pour un e-liquide de 10 à 20 ml.
Une politique tarifaire excessive, qui s’accompagne d’une interdiction d’acheter des produits de la vape en ligne, mais également dans les pays frontaliers.
Au Portugal, plus de 12 000 personnes mourraient chaque année des conséquences du tabagisme.
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