Peter Hajek, directeur de l’Unité de recherche en santé et mode de vie au Wolfson Institute of Preventive Medicine, Université Queen Mary de Londres, revient sur la méta analyse publiée en décembre 2014.
“La principale conclusion que nous pouvons tirer de cette analyse est que les preuves dont nous disposons actuellement montrent que la cigarette électronique aide bien les fumeurs à arrêter de fumer, et qu’à court terme ou moyen terme (utilisée pour un maximum de 1,5 années) son utilisation ne soulève aucun problème de sécurité.
Toutefois nous soulignons que notre confiance dans ces résultats est faible. Le rapport d’efficacité était d’environ de 2,3 ce qui suggère que les cigarettes électroniques contenant de la nicotine pourraient doubler les chances d’arrêt du tabac chez les fumeurs.
Il y a peu de doute sur le fait que le remplacement de la nicotine des cigarettes par une autre source puisse aider les fumeurs à cesser de fumer – plus de 100 essais contrôlés par placebo de divers traitements de remplacement de la nicotine l’ont prouvé hors de tout doute raisonnable, et nous sommes confiants que la nicotine délivrée par les cigarettes électroniques est d’une réelle utilité.
En revanche nous ne savons pas comment cette efficacité dans l’arrêt du tabac peut être influencée par les autres méthodes d’aide au sevrage, ni le rôle que pourraient avoir des vaporisateurs plus modernes.
En ce qui concerne les effets indésirables liés à l’usage d’e-cigarettes, l’incertitude est liée au nombre relativement faible de fumeurs étudiés jusqu’ici. Il est possible que certains effets secondaires rares, chez les fumeurs ayant des vulnérabilités spécifiques, puissent encore émerger.
Des mesures trop restrictives ne feront que favoriser l’industrie du tabac
Je pense malheureusement que l’avenir de la cigarette électronique est incertain. Les militants anti-ecig ont réussi à initier des exigences réglementaires qui permettront de réduire la compétitivité des cigarettes électroniques face aux cigarettes classiques, ralentir ou stopper leur développement, et décourager les fumeurs à essayer le produit dans leur tentative de sevrage.
Sans ces mesures, je m’attendrais à ce que l’e-cigarette évolue dans les prochaines années en un produit qui donne à la majorité des fumeurs ce qu’ils recherchent dans le tabac. Une fois ce stade atteint, dans les pays ouverts au produit, le tabagisme pourrait pratiquement disparaître. Les avantages de santé publique seraient énormes.
Avec les mesures réglementaires proposées pour le moment, les cigarettes électroniques sont susceptibles de devenir un produit de l’industrie du tabac parce qu’elle seule pourra faire face aux nouvelles contraintes administratives.
En conséquence l’évolution de la cigarette électronique est susceptible de ralentir ou de s’arrêter, l’avantage du prix pourrait disparaitre, et pourrait ainsi devenir un produit de niche utilisé par une faible proportion d’utilisateurs en recherche de nicotine, tout en conservant dans le même temps, la majeure partie de fumeurs dans leurs habitudes tabagiques. Nous sommes à un danger de gaspiller une occasion historique pour la santé publique.”
Il a dû prendre “euphémisme” en deuxième langue, Peter Hajek …
“Nous sommes à un danger de gaspiller une occasion historique pour la santé publique” …!
Mais bon sang, c’est véritablement un scandale sanitaire sans précédent qui se met en place comme une hydre malfaisante, dans l’hombre, bien loin des des lumières des médias, bien loin du consommateur lambda qui, dans certains cas, se fera phagocyter par une volontaire intox/désinformation savamment entretenue pour peu qu’il s’intéresse au sujet …! Dans 5 ans, bien peu de fumeurs seront informés que le VP sera mort à cause de l’invention volontaire d’une foultitude d’obligations administratives inutiles pour la plupart, et pratiquement impossible à respecter dans leur ensemble.
Le “principe de précaution” ne marchant pas car pas de danger réel, avéré, identifié et grave.
Le “principe d’exemplarité” ne pouvant pas décemment pas faire l’objet d’une loi …
Il reste quoi? Inventer de la paperasse administrative impossible à réunir dans son ensemble pour une grande majorité de commerces concernés, et décréter l’obligation de déclarer et d’enregistrer chaque produit futur ou déjà existant destiné à la vente …
Si on continue à somnoler sans réagir, ça va marcher, ça … et ça va nous tuer, au propre comme au figuré!