Vous êtes ici : Vaping Post » Politique » L’OMS publie pour la première fois ses recommandations pour arrêter de fumer

L’OMS publie pour la première fois ses recommandations pour arrêter de fumer

Mis à jour le 7/11/2024 à 15h53
    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo

Des médicaments à l’efficacité réduite et des discussions, voilà le secret pour arrêter de fumer selon l’organisme de santé.

La vape simplement citée pour dire qu’elle sera ignorée

Quelques conseils et SMS seraient suffisants pour arrêter de fumer selon l’OMS.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’Organisation mondiale de la santé n’avait, jusqu’à présent, jamais publié de guidelines officielles pour le sevrage tabagique. C’est désormais chose faite, et l’organisme reste fidèle à sa position habituelle : pour lutter contre le tabagisme, il faut s’en tenir à des interventions comportementales et des traitements pharmacologiques dont l’efficacité est basée sur des preuves. 

Pour étayer ses recommandations, l’OMS a sollicité plusieurs scientifiques. Étonnamment, malgré son accès à des experts du monde entier, elle a choisi de ne faire intervenir que des professionnels australiens. Ce choix est lourd de sens, surtout quand on sait qu’en Australie, la réduction des risques tabagiques n’est pas intégrée dans les politiques de santé du pays.

L’objectif de cette directive est de fournir des conseils techniques sur le sevrage tabagique chez les adultes, qui peuvent être utilisés par les États membres de l’OMS, et de soutenir l’utilisation d’interventions comportementales et de traitements pharmacologiques basés sur des preuves pour le sevrage tabagique dans le cadre d’une approche globale de lutte contre le tabac.Extrait de l'introduction des directives de l'OMS

Selon l’OMS, ces directives visent à aider les adultes à cesser l’utilisation de tous les produits du tabac, c’est-à-dire : les cigarettes, les pipes à eau, divers produits de tabac sans fumée, les cigares, les cigarillos, le tabac à rouler, le tabac à pipe, et les produits du tabac chauffé. Les cigarettes électroniques ne sont pas couvertes par cette directive, car « les avantages et les inconvénients potentiels de leur utilisation sont complexes et font l’objet d’un corpus de littérature distinct ». De son côté, le tabac chauffé est placé sur un pied d’égalité avec le tabagisme, malgré les nombreuses preuves de sa moindre nocivité par rapport à ce dernier

Ainsi, dans un guide destiné à aider au sevrage tabagique, le vapotage, outil le plus efficace pour arrêter de fumer selon de nombreuses études, est tout simplement ignoré. Plus étonnant encore, l’OMS précise que pour élaborer ces directives, elle s’est appuyée principalement sur les revues systématiques de l’organisation Cochrane. L’une de ces revues porte justement sur l’efficacité du vapotage pour arrêter de fumer par rapport aux substituts nicotiniques habituels, et démontre que la cigarette électronique est plus efficace. Mais ce travail a été mis de côté.

Les recommandations de l’OMS pour arrêter de fumer

Après s’être adressée à des experts ne reconnaissant pas l’efficacité de la cigarette électronique pour arrêter de fumer, et n’avoir consulté qu’une partie de la littérature scientifique disponible au sujet du sevrage tabagique, l’OMS recommande :

  • Un soutien comportemental dispensé à la fois en milieu clinique et communautaire : ceux-ci doivent durer entre 30 secondes et 3 minutes, et être réalisés lors de chaque visite médicale d’un fumeur.
  • Des interventions numériques : SMS, applications, intelligence artificielle.
  • Des substituts nicotiniques : varénicline, bupropion et cytisine. 
  • Des interventions de soutien comportemental intensives : conseils en face-à-face, en groupe ou par téléphone.
  • Une combinaison de tous les conseils ci-dessus

En bref, selon l’OMS, pour aider les fumeurs à arrêter de fumer, il suffit de discuter un peu avec eux et de leur offrir des substituts nicotiniques dont le taux de succès est d’environ 6 % selon l’organisation Cochrane. 

Le reste de l’actualité de l’OMS