Attention
Cet article fait partie de nos archives. Les avancées scientifiques et l’évolution du matériel de vape depuis sa rédaction peuvent faire que son contenu n’est peut-être plus d’actualité.
A la lumière de publications scientifiques du Dr Farsalinos et du chimiste Mirosław Dworniczak , les conseils sur le “dry burn” ont évolué. Il est désormais recommandé de ne pas utiliser cette technique pour débarrasser le fil résistif des impuretés qui s’y sont déposées mais de le changer.
Adepte depuis quelques temps du fameux Kanger Evod, ce clearomizer BCC ajouté cette année dans le pack Deluxe Edition, j’ai trouvé que la résistance s’encrassait malheureusement assez vite, surtout si l’on utilise des e-liquides un peu gras (avec beaucoup de VG).
Même si le prix des résistances de rechange reste relativement bas (moins de deux euros le lot de cinq en moyenne) il est toujours intéressant de savoir comment nettoyer sa cigarette électronique et pourquoi pas, économiser quelques euros tout en passant un agréable moment de bricolage.
Je vous rassure tout de suite, les explications qui vont suivre ne demandent aucune compétence particulière et aucun outillage. Étant moi même un piètre bricoleur, je n’ai même pas une pince chez moi, c’est pour vous dire.
Les prérequis ? Une paire de ciseaux, un robinet distribuant de l’eau chaude et du sopalin.
Quand nettoyer son Kanger Evod ?
Au bout de quelques semaines d’utilisation les courtes mèches de l’atomiseur, autour desquelles vient s’enrouler un fil de Kanthal (fil résistif), commencent à s’encrasser et deviennent noires.
Quand l’Evod s’encrasse, la production de vapeur diminue et le gout de votre e-liquide favori commence à se rapprocher du jus de chaussette. Il est temps de nettoyer la résistance.
Pour cela j’utilise la même technique précédemment exposée pour le nettoyage du Stardust. Cette technique porte le nom de “dry burning”, comprenez “brûlage à sec”. Il va s’agir de nettoyer les mèches et d’activer l’e-cigarette sans e-liquide afin de brûler les résidus qui se sont accumulés autour de la résistance. C’est un peu, toutes proportions gardées, le même principe qu’une pyrolyse pour un four de cuisine.
Méthode pour nettoyer son Kanger Evod
Etape 1
La première étape consiste à dévisser la résistance de sa base puis de retirer le petit capuchon en caoutchouc situé sur le haut de la pièce. Il s’enlève très facilement en le faisant glisser le long de la tige.
Afin de ne pas l’égarer prenez soin de l’entreposer dans un endroit sûr car la pièce est très petite.
Etape 2
La deuxième étape est sans doute la plus technique car il va s’agir d’enlever, sans l’abimer, le haut de la résistance qui est emboitée dans la base de l’atomiseur. Cette pièce n’est pas soudée et ne se visse pas. Pour la déloger il faut utiliser une petite pince (étant très bien équipé j’ai pris un paire de ciseaux) et maintenir sa base tout en exerçant un léger mouvement de va-et-vient sur le côté.
Attention à ne pas trop forcer pour ne pas tordre la base sur laquelle est fixée cette pièce en métal. En maintenant l’étau fermement et en effectuant des petits mouvement droite / gauche, la pièce commence à prendre du jeu et peut alors s’extraire très facilement. Une fois l’opération menée à bien, même principe que précédemment : prenez soin d’entreposer cette pièce dans un coin pour ne pas la perdre.
Etape 3
Le Kanger Evod a cette particularité de contenir deux courtes mèches superposées. L’une est maintenue par le fil résistif qui l’entoure, la deuxième est simplement posée par dessus, afin d’augmenter la rétention de e-liquide dans l’atomiseur.
Enlevez délicatement la mèche du dessus en prenant soin de ne pas l’effilocher (par défaut les fibres sont torsadées), et procédez à un rinçage de celle-ci.
Placez la mèche entre vos doigts puis passez là sous l’eau chaude tout en exerçant une certaine pression alternée jusqu’à que sa couleur redevienne plus ou moins blanche. Selon le type de e-liquide que vous avez utilisé, il se peut que la mèche garde une certaine couleur marron mais vous venez tout de même de bien la nettoyer.
Faites sécher cette mèche en la tamponnant d’un bout de sopalin puis laissez la sécher tranquillement à l’air libre. Si vous êtes très pressé, vous pouvez toujours utiliser un sèche cheveux pour accélérer le processus.
Vous pouvez effectuer par la même occasion un rinçage de l’atomiseur, cela permettra de supprimer les surplus de e-liquide accumulés. Il est possible de souffler également de chaque côté de l’atomiseur pour bien de le désengorger.
En laissant toujours la mèche de côté, nous allons maintenant procéder à un petite séchage puis au dry burn proprement dit.
Etape 4
On peut voir que le rinçage précédent a déjà porté ses fruits puisque la mèche qui se trouve fixée à l’intérieur a presque repris ses couleurs d’origines. Mais si on regarde de plus près on s’aperçoit que le fil résistif lui, est toujours très noir. Il s’agit en fait d’un dépôt, probablement carboné, qui s’est créé suite à l’échauffement répété du e-liquide.
Par expérience ce dépôt peut varier selon si le e-liquide utilisé pour cet atomiseur est assez gras et/ou contient un certain type d’arômes. N’allez pas me demander plus d’explications, je ne saurai pas vous répondre.
Avant de se débarrasser de cet encrassement, il est préférable de sécher quelque peu la mèche principale de l’Evod afin de favoriser le dry brun qui va suivre. Prenez un bout de sopalin pour tamponner légèrement les côtés de l’atomiseur qui laissent dépasser les deux extrémités de la mèche.
Une fois que le sopalin ne donne plus de signe de réelle absorption (plus de tâches d’eau), nous pouvons visser l’Evod à moitié démonté sur une batterie standard.
Etape 5
Ici rien de très compliqué, vissez simplement l’atomiseur sur une batterie, en faisant attention de ne pas trop le visser non plus, au risque d’avoir des difficultés à l’enlever par la suite.
L’étape qui suit, le fameux dry brun, demande de bien respecter les temps de latence entre chaque activation. Si vous activez trop longtemps la batterie, vous risquez d’endommager votre résistance.
En vous tenant écarté (c’est à dire sans avoir le nez au dessus de la résistance), procédez à des activations répétées de deux secondes chacune avec un temps de pause de quatre secondes entre chaque activation. Le but du jeu est d’assécher la mèche et de voir la résistance rougir dans son ensemble, signe qu’elle sera parfaitement nettoyée.
De la vapeur va s’échapper de l’atomiseur (les résidus brulent) tout en produisant un léger crépitement. Effectuez l’opération autant de fois que nécessaire jusqu’à voir l’ensemble de la résistance rougir. Quand toute la résistance est rouge et qu’il n’y a plus de fumée qui s’échappe, votre atomiseur est parfaitement nettoyé. Nous pouvons à présent remonter le tout.
Etape 6
Repositionnez très délicatement la seconde mèche laissée de côté, en prenant soin de bien aligner ses deux extrémités avec celles de la mèche principale. Il suffit juste de la poser et de s’assurer qu’elle soit bien alignée.
Prenez ensuite la pièce de métal que l’on avait au préalable enlevée à l’aide de la pince, et replacez là dans son encoche par simple pression des doigts.
Forcez un peu pour que la jointure se fasse correctement. Cette pièce écrase alors la mèche (que l’on vient juste de repositionner) avec la résistance qui se trouve en dessous.
Il ne reste plus qu’à replacer le petit capuchon en plastique que l’on avait gardé soigneusement sur le côté. Faites le glisser le long de la tige en métal et le tour est joué.
Etape 7
Le Kanger Evod est prêt à l’emploi mais avant de commencer à vapoter il est préférable de déposer quelques gouttes sur les mèches pour les imprégner de e-liquide. Cela permet d’éviter quelques mauvaises surprises lors des premières bouffées. Deux petites gouttes de chaque côté suffisent. Attendez quelques secondes que le jus circule le long des mèches puis remplissez le tank de l’Evod avec votre e-liquide favori.
Si le séchage n’a pas été complètement réalisé, il se peut que les premières bouffées produisent un crépitement inhabituel et très peu de vapeur. Si c’est le cas, cela veut dire que les mèches sont encore imbibées d’eau. Après quelques activations et de la patience, la vapeur reviendra petit à petit.
Notes de fin
Tous les vapoteurs n’adhèrent pas forcément à cette technique car certains estiment qu’elle peut endommager les mèches et la résistance. Comme expliqué précédemment utilisez de préférence du matériel que vous étiez prêt à jeter afin de vous faire votre propre jugement. Je trouve personnellement que cette technique marche très bien bien et je n’ai jamais rencontré de problème avec le matériel que j’utilise au quotidien.
J’espère que cet article vous a été utile et comme d’habitude n’hésitez pas à me donner vos impressions dans la zone de commentaire plus bas. D’ici là bonne vapote à toutes et à tous.
merci j’apprécie la méthode et parfaitement expliquée.
par contre mon kanger est légèrement différent (ce6), mais le principe reste le même. Impec !!!
Bonne vapote & Peace
Vraiment un bon tuto, merci à toi 🙂
Pour ma part, je laisse juste tremper l’ensemble du corps résistance/support une nuit dans de l’eau très chaude, et c’est reparti 😉
Et ça fonctionne comme au premier jour…
Mais effectivement, après deux ou trois opérations, peut être sera t il temps de faire un dry burn.
Je garde l’article sous le coude ! Merci du tuyau.
Salut
moi j’ai une méthode simple et plus qu’efficace, en fait mon soucis venais du fil résistif qui malgré le nettoyage a l’eau chaude resté couleur noir, j’ai donc décidé de laisser tremper dans le vinaigre blanc pendant 3 jours, une fois sorti, rinçage a l’eau chaude et je regarde la couleur du fil, si il est toujours noir je le gratte délicatement avec la pointe d’un couteau et la je retrouve un fil résistif clair, je laisse sécher 24h je remonte je remplis mon tank et c’est reparti.
(materiel Kanger protank, les meches sont identiques au descriptif)
Intéressant ! même si cela semble être une méthode un peu plus longue
je tourne sur 3 mèches différentes, vu que j’en ai 5 il m’en reste 2 de secour 🙂
donc j’ai toujours 2 mèches neuve plus 1 que j’utilise.
En même temps, le pack de 5 résistances coûte 5 euros. Sachant qu’une résistance dure minimum deux semaines (plutôt 3 mais bon), ça fait 2 résistance par mois. Ce qui nous revient au final à moins de 2 euros par mois en ayant toujours une résistance fonctionnelle. Ce tracas en vaut-il vraiment la peine ??
Bonjour Franz-Oliver, c’est au choix de chacun, il est vrai que les résistances evod ont cet avantage de ne pas coûter très cher. A voir pour les petits bricoleurs du dimanche … 🙂
J’ai acheté un kit Nhoss Lounge qui s’avère être assez difficile à nettoyer. Ils proposent de nettoyer le clearomiseur avec un chiffon humide (?), par contre, le coton-tige « pour les endroits difficiles d’accès » ne rentre pas ! En clair, on ne peut pas le nettoyer correctement. J’ai trouvé une demi-solution : le passer sous l’eau chaude et le sécher avec un bombe d’air sec pour ordinateur. Evidemment, à plus de 10 euros la bombe, ça coûte cher le séchage… Je pense que je vais me laisser tenter par Pack eGo Deluxe Edition, même si c’est beaucoup plus cher.
Pour sécher vous avez la méthode du sèche cheveux qui fonctionne très bien. Le nettoyage à l’eau chaude fonctionne de manière générale pour les atomiseurs, mais par contre elle a l’inconvénient de ne pas permettre d’enlever le dépôt qui s’accumule sur la résistance.
Fonctionne parfaitement, merci de l’astuce 🙂
Bel article tout est expliqué clairement et simplement en détaillant chaque étape et c’est la première fois que je réussis un dry burn sans griller ma résistance, merci beaucoup !
je laisse juste tremper l’ensemble du corps résistance/support une nuit dans de l’alcool chirurgical (un bon solvant ) à 70° et plus et hop c’est reparti pour un tour , plus d’un mois avec la même résistance!!!!!!! le teste continu
bonjour
est il vraiment obligatoire de retirer la petite pièce en métal pour procéder au dry burn?
j’ai vu un tuto ou certains le font sans la retirer car cette partie ma l’air bien fragile quand même…
bonjour,
est il vraiment obligatoire de retirer la petite pièce en métal pour procéder au dry burn?
car cette partie me semble fragile et j’ai vu des tuto ou on le fait sans l’enlever…
merci pour la méthode très efficace ……
j’arrive un an après l’ouverture du post. Cependant et malgré le fait d’avoir vu cette méthode un peu partout, j’émets de sérieux doute. Lors du dry burn vous brûlez effectivement la partie supérieur du dépôt ( qui disparaît ?! ) et intérieur de la spirale de la résistance, hors , vous pouvez en faire l’expérience, une partie de cette carbonisation ( dépôt ) tombe au fond de la résistance et entre le kanthal et la fibre. Résidu extrêmement fin que l’on doit retrouver lors de la vape … Vous pouvez le vérifier en démontant complètement la résistance , fibre, fil … J’ai vu aussi que certains laissaient dans de l’eau avec du bicarbonate de sodium, ça me parait pas plus idiot, pas essayé …. Pour en finir, pour avoir vu ce que donné un dry burn je pense que je vais me lancer plutôt dans la reconstruction de la résistance avec Kanthal, fibre et patience.
je pense que l’eau il y a pas mieux pour nettoyer ça resistance 😀 bon apres je débute ça fait à peine 3 moi que je vapote 🙂