Vapexpo Paris 2021 a finalement eu lieu. Et c’était un beau salon, le plaisir de se revoir pour le petit milieu de la vape, dans un cadre bien organisé, avec des liquides et du matos. Non, ce n’était pas ça. C’était plus que ça. C’était un exploit.
Septième fils d’un septième fils
Sept. C’est le nombre de salons qui se tiendront en 2022, dans le monde entier, qui ont en tout cas été annoncés à l’heure où nous écrivons ces lignes. C’est un nombre extrêmement faible. Il n’y aura pas de salon de la vape aux USA, ce qui ne surprendra pas vu l’ambiance là-bas, mais il n’y en aura pas non plus au Royaume-Uni, ni en Italie. Il y en aura un en Allemagne.
Et il y en aura deux en France, un Vapexpo à Lille et un autre, à l’automne prochain, à Paris, sans doute. Le chiffre vient d’un collègue journaliste chez nos confrères de PGVG Magazine, et qui a peine, réellement peiné, à trouver huit salons de la vape dans le monde en 2022. Le secteur est totalement sinistré.
Il n’y a pas que cela, bien entendu. Des remontées que nous avons des boutiques, le nombre de primo vapoteurs stagne, les chiffres aussi, et le climat d’insécurité juridique et fiscale qui règne autour de la vape ne fait rien pour rassurer.
Et pourtant Vapexpo a eu lieu, et personne n’a saisi à quel point c’était un exploit. Amusez-vous à compter combien d’articles le Vaping Post a fait sur des éditons prévues, puis annulées, depuis fin 2019 et le début du Covid.
Une édition annulée du Vapexpo, ça n’est pas rien. Ce n’est pas l’équipe de Patrick Bédué qui décide « tiens, on va faire un Vapexpo » et, plus tard « et finalement non ». Prévoir un Vapexpo, c’est prévoir un espace suffisant, qui ne se bloque pas sur un simple coup de fil, mais demande des engagements. C’est convaincre des exposants de venir, puis, une fois le salon annulé, les convaincre de revenir sur une hypothétique prochaine édition. C’est payer, pendant presque deux ans, une équipe qui travaille dur, sans rentrées financières. Voir cela s’écrouler, et recommencer.
Vapexpo Paris 2021, c’est cela : une équipe, Patrick Bédué en tête, qui est tombé, plusieurs fois, et qui s’est relevée, organisant un salon dont certains, jusqu’au dernier moment, ont douté qu’il pourrait se tenir.
A quoi cela aura-t-il servi ? A réunir des professionnels de la vape, des entrepreneurs, qui prennent la crise de pleine face, et de leur montrer qu’ils ne sont pas seuls, que le secteur est encore vivant, que certes la vape a un genoux à terre, mais ce n’est pas la première fois, et elle s’est toujours relevée. Au delà du plaisir de juste se revoir, ce Vapexpo, je le crois, à servi à cela.
Et c’est pour cela que toute la rédaction du Vaping Post tenait à souligner que ce qu’à traversé le Vapexpo, d’autres l’ont traversé et ne se sont pas relevés. A Patrick Bédué et son équipe, il convient de dire bravo. Et merci.