Des chercheurs de l’université de Philadelphie viennent de publier une étude sur les profils d’absorption de la nicotine par les fumeurs dans le journal The Lancet Respiratory Medicine. Ils ont pu mettre en évidence que la vitesse d’absorption de la nicotine varie selon les fumeurs et que l’efficacité des dispositifs classiques d’aide au sevrage tabagique diffère selon les types de fumeurs.
Ainsi, 60% des fumeurs dits “normaux” absorbent rapidement la nicotine, le manque arrive plus vite et plus fort que ceux chez qui la nicotine est éliminée lentement.
L’étude de l’efficacité des dispositifs classiques de sevrage tabagique leur a permis de découvrir que le Champix (ou varénicline), un agoniste partiel des récepteurs nicotiniques du système nerveux central développé par les laboratoires Pfizer, donne plus de chance aux fumeurs “normaux” de réussir leur sevrage tandis que les patchs sont plus efficaces pour les fumeurs “lents”. Ceux-ci sont aussi plus sensibles aux effets secondaires éventuels du Champix (dépressions graves, suicides).
Pour savoir auquel des deux groupes un fumeur appartient, une simple prise de sang suffirait pour déterminer le traitement adéquat à chaque fumeur, et maximiser de la sorte ses chances d’arrêt du tabac.
Il sera dès lors intéressant de lire les réactions des chercheurs spécialisés sur la cigarette électronique face à ses résultats, notamment celle du Dr Farsalinos qui avait déjà étudié les profils d’absorption de la nicotine, cigarettes de tabac versus cigarettes électroniques.
Via France Info