Pressentis pour devenir de véritables alliés dans le cadre de la politique de santé publique par le rapport Barbier en 2015, les buralistes lancent La Cigarette du Buraliste avec l’aval du ministère de la Santé et du secrétariat d’état au Budget.
Feu la vente des aides à l’arrêt du tabac et de la cigarette électronique
Le rapport Barbier présenté à l’Assemblée Nationale en octobre 2015 mettait sur la sellette l’épineuse question de l’avenir des buralistes. Positionnés comme de “véritables alliés dans le cadre de la politique de santé publique” le rapport suggérait d’autoriser ces préposés de l’État à vendre certains médicaments d’aide à l’arrêt du tabac et de les encourager à vendre des cigarettes électroniques.
C’est dans ce contexte que les buralistes ont décidé de créer, dans le plus grand secret, leur propre marque de cigarette, La Cigarette des Buralistes (LCB), la cigarette des partenaires de santé publique.
Le 1er février dernier, nous apprend Le Figaro, Marisol Touraine, ministre de la Santé, et Christian Eckert, secrétaire d’État au Budget, ont homologué quatre références de la marque LCB, qui sera commercialisée dans les prochaines semaines à un prix à 6,60 euros, dix centimes de plus que les paquets les moins chers actuellement.
Pascal Montredon, président de la Confédération des buralistes a confié au quotidien que la “principale préoccupation est de proposer aux débitants une cigarette produite exclusivement pour le marché français, et non disponible dans les pays limitrophes“.
Cocorico
LCB sera exploitée par la filiale française d’une société allemande dont la marque de cigarettes Corset vient d’être interdite par Marisol Touraine à compter de janvier 2018. Elle sera fabriquée en Bulgarie «mais nous avons exigé que nos cigarettes soient produites en partie avec du tabac français».
Interrogé par Le Figaro sur cette homologation paradoxale, le cabinet de Christian Eckert a renvoyé sur celui de Marisol Touraine, qui a renvoyé sur celui de Christian Eckert…
Saluant le rapport de la cour des comptes publié le 8 février dernier, l’association DNF rappelait que dans le Contrat d’Avenir signé par la Confédération des buralistes, “un investissement quotidien” leur est demandé “afin de participer à l’application de la politique de santé publique décidée par l’Etat“.
Une politique sur laquelle on peut s’interroger après cette homologation.
Monopole
Cette reconversion inattendue intervient après des tentatives répétées tant judiciaires que politiques pour obtenir le monopole de la vente des cigarettes électroniques. Des velléités de faire main basse sur la vape qui ont toutes échoué.
Alors non seulement ils nous pissent dessus, mais ils ne prennent même plus la peine de nous faire croire qu’il pleut …!
“Holà, abruti de fumeur, moi MST avoir homologué nouvelle clope française pour toi, ça être LCB, toi fumer LCB, ça être bon produit pour toi pour fabriquer bon cancer Français AOC et mettre secrétaire d’Etat au Budget de bonne humeur. Toi bien comprendre (virgule) sombre con…ard (point d’interrogation).
Non mais sérieux … La Ministre de la Santé qui HOMOLOGUE une nouvelle marque de clope en positionnant les buralistes comme “véritables alliés de la santé Publique” … !!!
J’ai loupé un truc à quel moment, là …?
MST en charge de protéger les revenus du tabac !!
Même pas peur. Plus c’est gros, mieux ça passe. Parce qu’a priori, à par le CNTC et quelques vapoteurs, ça ne choque personne
“La vape, c’est trop bien pour la santé, tiens, voilà plein de lois restrictives ! Fumer donne plein de travail à nos services de santé, tiens voilà une nouvelle marque de cigarettes avec un peu de tabac Français ! Vas-y fumes, ne vapes pas ! ” : C’est ça Marisol le résultat de ton travail… Je trouve ça honteux, bien des personnes sur notre territoire sont poursuivi en justice pour moins que ça !
Imaginez, si Marisol était ministre de la paix… Elle ferait construire des chars d’assaut avec des canons français ?