Jean-Louis Touraine, professeur de médecine et homme politique français, a présenté un rapport de suivi de l’évaluation des politiques publiques de lutte contre le tabagisme dans le cadre du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC).
Rembourser les substituts nicotiniques mais prudence avec la cigarette électronique
Il ne faut pas se méprendre, il ne s’agit pas d’un membre de la famille de la ministre de la santé Marisol Touraine, qui a en revanche un frère, Philippe Touraine, professeur de médecine, chef du service d’endocrinologie et médecine de la reproduction à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
D’une part, il estime que des efforts ont été réalisés dans le but de limiter l’attractivité des cigarettes, et il évoque la publication d’une nouvelle directive européenne destinée à améliorer l’information relative à la nocivité des produits du tabac.
D’autre part, il affirme qu’il subsiste un manque d’action à destination de certains publics, notamment les femmes enceintes et les enfants. Voilà pourquoi Jean-Louis Touraine attend que les pouvoirs publics s’assurent que soit mieux respectée l’interdiction de vente aux mineurs, “l’achat de tabac doit être soumis à l’obligation de présenter une pièce d’identité” selon lui.
Par ailleurs il encourage le remboursement intégral des substituts nicotiniques aux fumeurs. En revanche, même s’il estime que la cigarette électronique demeure “un outil de sevrage séduisant”, il affirme qu’il existe une possibilité que ce produit soit une porte d’entrée vers le tabagisme.
Cet argument, jamais prouvé scientifiquement et très fréquemment relayé dans les médias, nous rappelle le billet très intéressant rédigé par Bernd Mayer il y a une quinzaine de jours.