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La vape, un poison de l’industrie du tabac selon la Commission européenne

Mis à jour le 24/04/2023 à 11h56
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Un rapport sur la vape devrait être remis à la Commission Européenne d’ici 2021. Une bonne nouvelle ? Pas réellement. Dans le contexte où cela a été annoncé, il y a de quoi, pour les défenseurs de la vape, trembler. Pas de peur, mais de terreur pure.

La Commission dans ses œuvres

Arūnas Vinčiūnas, chef du cabinet du commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis, aime manifestement les choses simples. Il l’a encore prouvé lors d’un événement organisé par Euractiv, média de propagande affilié à la Commission.

Interrogé sur son refus catégorique, obstiné et persistant de rencontrer l’industrie du tabac pour discuter de la consommation alternative de nicotine, Mr Vinčiūnas a expliqué qu’il était hors de question de rencontrer l’industrie du tabac pour parler de vape, cette dernière étant “un poison”.

Parce que dans le petit monde de Mr Vinčiūnas, les choses sont simple : la vape, c’est l’industrie du tabac, et la nicotine, un poison. Le fait que l’industrie du tabac essaie simplement de récupérer le vapotage, qui a été à l’originé créée et développé par des indépendants, et que de nombreuses études démontrent que la nicotine n’est pas le problème sont des sujets compliqués, et Mr Vinčiūnas n’aime pas les choses compliquées.

La solution, toujours selon Arūnas Vinčiūnas, est simple : il suffit d’arrêter de fumer. Diantre, que n’y avons nous pas pensé plus tôt ? 

Il a néanmoins fait une annonce à Euractiv, à savoir que la Commission n’avait aucun projet sur le tabac (entendez aussi la vape, puisque pour Mr Vinčiūnas c’est la même chose. Simple, on vous dit) et qu’ils attendaient 2021 pour aviser. Pourquoi 2021 ? parce qu’un rapport sur le vapotage sera transmis à ce moment là.

Incertitudes, flou, brouillard et enfumage

La Commission européenne à la santé a demandé un rapport sur la vape ? On serait tenté de croire que c’est une bonne nouvelle. Mais les observateurs attentifs aux manigances de la Commission commencent déjà à trembler.

Déjà, en 2021, ni Mr Vinčiūnas ni Mr Andriukaitis ne seront là, normalement. Leur mandat court jusqu’en mai prochain. Tout espoir de les voir remplacer par des personnalités plus favorables à la vape doit rester lettre morte, néanmoins.

Le système de mise en place, entre petits arrangements, copinage et cooptation des Commissaires européens fait que ce sera la constance qui sera récompensée. Jamais, dans l’histoire de l’Europe, on n’a vu une Commission nommée qui prenne le contrepied de la précédente sur quelque sujet que ce soit. Le prochain Commissaire à la santé et son chef de cabinet seront donc au moins aussi antivape, voire plus, l’enchérissement étant vivement encouragé.

La propension de la Commission européenne à ignorer ou travestir ce qui ne va pas dans son sens n’est pas non plus à négliger. Les Commissaires européens n’avaient, par exemple, pas hésité à dénigrer la consultation sur une taxation de la vape, déclarant, au vu des résultats, que les répondants étaient certainement une majorité de vapoteurs, et donc moins représentatifs.

Bref… Le pire est à craindre pour 2021. Voire avant : une fois les élections européennes passées, et le nouveau Commissaire à la santé installé, rien ne garantit que de nouvelles mesures ne seront pas adoptées, au titre de la prudence en attendant les résultats de l’étude.

Seuls deux pays du Vieux Continent échapperons à cette gabegie, l’Angleterre, grâce au Brexit, et la Suisse, qui résiste encore et toujours. 

En attendant, comme le dit Mr Vinčiūnas “Nous nous efforçons de travailler ensemble pour discuter de problématiques simples, mais certaines personnes peuvent se montrer très obstinées”. Sans toutefois préciser de quoi ils discutent, avec qui ni à quel titre. Mais, effectivement, il a raison sur un point : certaines personnes peuvent se montrer très obstinées.

Source : Euractiv

Cet article d’opinion n’engage que le point de vue de son auteur et ne représente pas forcément l’avis de la rédaction.