Le cabinet d’audit Ernst & Young publiait mardi 7 février une mise à jour de l’étude du marché de l’e-cigarette menée en 2016. Réalisé pour le compte de Nicoventures, fabricant de la Vype et filiale de British American Tobacco, ce rapport analyse les tendances du marché de la vape et les comportements des vapoteurs dans sept pays.
Le marché a plus que doublé en trois ans
Le cabinet de conseil a passé au crible le comportement des consommateurs de 7 grands marchés : la France, le Royaume-Uni, la Pologne, la Corée du Sud, la Russie, l’Italie et l’Allemagne. Ils s’est également intéressé à 3 marchés où la cigarette électronique est réglementée drastiquement : l’Australie, le Canada et la Malaisie.
Le nombre de vapoteurs a augmenté de 120% en 3 ans. La part des utilisateurs de cigarette électronique chez les adultes en France et au Royaume-Uni s’élève respectivement à 3,2% et 4,2%. Ce sont les deux pays où l’on utilise le plus ces dispositifs.
Le double usage vape-tabac recule tandis que le nombre d’anciens fumeurs augmente chez les vapoteurs
Les données sont encourageantes. Plus de 4 vapoteurs sur 10 déclarent se servir régulièrement de leur cigarette électronique. Ce pourcentage atteint 49% en France, 52% au Royaume-Uni et 63% en Corée du Sud.
La proportion des double utilisateurs a chuté de 64% en 2013 à 43% en 2016. Les anciens fumeurs qui ne représentaient que 29% des vapoteurs en 2015 constituent désormais près de la moitié (44%) de ce public parmi les 7 marchés concernés.
75% des vapoteurs ont plus de trente ans et utilisent des saveurs autre que “tabac”
Les personnes âgées de 30 à 64 ans représentent trois quarts des vapoteurs dont 38% ont de 30 à 44 ans.
Les utilisateurs de cigarette électronique sont un peu peu plus masculins que féminins (53/47).
L’an passé, deux tiers des vapoteurs se servaient de modèles sophistiqués qui peuvent être personnalisés, alors qu’ils n’étaient que 55% en 2013. Les saveurs les plus populaires sont celles du tabac, des plantes et des fruits avec trois quarts des vapoteurs qui optent pour des saveurs hors tabac.
La première raison pour vapoter est sa moindre nocivité par rapport au tabac et la principale barrière, la nocivité.
La première motivation d’un vapoteur est le souhait d’utiliser une alternative plus saine aux cigarettes. Paradoxalement, le danger du dispositif est l’un des arguments les plus cités (32% des interviewés qui ne l’ont pas expérimenté) chez les personnes qui ne veulent pas essayer de cigarette électronique.
Le rapport complet est téléchargeable sur le site du cabinet EY.