Vous êtes ici : Vaping Post » Economie » La British American Tobacco rachète Intellicig (e-cigarette)

La British American Tobacco rachète Intellicig (e-cigarette)

Mis à jour le 18/07/2024 à 12h46
    Annonce
  • Calumette
  • le petit vapoteur
  • Pulp
  • Vaporesso
  • Innokin
  • Vincent
  • Voopoo
Avec l'annonce de l'UE hier, le rachat stratégique d'Intellicig par la British American Tobacco tombe à point.

Avec l’annonce de l’UE hier, le rachat stratégique d’Intellicig par la British American Tobacco tombe à point.

Et un de plus. Alors que l’Union Européenne vient d’annoncer hier sa nouvelle directive sur les produits du tabac, les grands groupes cherchent à s’emparer du nouveau marché juteux des cigarettes électroniques.

Après Reynolds et Lorillard, c’est au tour de la BAT (British American Tobacco) de rentrer dans la danse en rachetant la société CN Creative qui se trouve derrière la marque Intellicig.

Je rappelle que la BAT commercialise les cigarettes Lucky Strike, Kent, Dunhill, Pall Mall, Vogue, Rothmans, Kool, Benson and Hedges, Peter Stuyvesant, State Express 555 et John Player Gold Leaf.

L’info , que j’ai vérifiée, vient d’un journaliste de sky.com, Mark Kleinman. Selon lui le coût de l’acquisition s’élèverait à plus d’une dizaine de millions de livres, mais la BAT n’a pas voulu commenter.

La société concernée, CN creative, est basée à Manchester en Angleterre et étend la commercialisation de ses produits, dont les e-liquides Ecopure, à 26 pays dans le monde.

C’est toujours assez curieux de voir que la plupart des marques qui font l’objet de rachat stratégique ne sont généralement pas les plus appréciées des connaisseurs. Vous pouvez demander à un vapoteur ce qu’il pense des cigarettes électroniques Intellicig, je doute qu’il sache même à quoi elles ressemblent … ha si ! à un médoc !

Pourquoi investir dans une société d’e-cigarettes alors que l’Union Européenne vient d’annoncer sa volonté de restreindre son développement ?

L’Union Européenne propose d’interdire les cigarettes électroniques au dessus de 2mg de nicotine. Au dessus de ce taux, il faudra que le produit dispose d’une autorisation de mise sur le marché du médicament (AMM). La BAT aurait-elle perdu les pédales ?

En fait pas du tout. Intellicig avec son super produit Nicadex est une des premières sociétés à ma connaissance à avoir entrepris des démarches pour obtenir justement cette fameuse AMM. Bingo !

La société avait annoncé en janvier dernier qu’elle avait reçu des fonds du projet Advent Life Sciences, piloté par le groupe d’investissement Advent Venture Partners, une petite PME qui détient entre autres Daily Motion, ASK, mais aussi des sociétés comme EUSA Pharma ou encore Infinity Pharmaceuticals.

Tout se mélange mais tout devient assez clair : la cigarette électronique médoc ne va pas tarder à arriver dans votre poche, discrètement poussée par les cigarettiers en mal de chiffre d’affaire. Et si Big Tobacco nous faisait un petit avec Big Pharma ? On pourrait imaginer des scientifiques en blouse blanche avec les dents jaunes ventant les produits miracles de maladies inventées la veille.

La cigarette électronique médicament c’est pour quand ?

CN Creative annonçait en mai 2012 que leur petit bébé verrait le jour à la fin de l’année, les cigarettes électroniques à 20 euros la recharge c’est donc pour bientôt. J’ai le sentiment que l’on va regretter ce temps où l’on pouvait acheter des Stardust avec un petit flacon de Halo bien dosé …

Joyeux noël !