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Test : Gem Light – Mark Bugs

  • Par , le 2/10/2018 à 14h00
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Le Gem Light de Mark Bugs est innovant et incroyablement bien réalisé, comme à l’habitude du modeur roumain. Malheureusement, cet atomiseur pêche par un rendu des saveurs en retrait en MTL.

Sa réalisation est phénoménale

Les réalisations de Mark Bugs se suivent et se ressemblent au moins sur un point, une réalisation qui crève tous les plafonds. Ce Gem Light ne fait pas exception, la qualité de fabrication et les finitions sont tout simplement hors normes. À ce niveau, la question n’est plus de savoir s’il y a des défauts, on se contente de constater la perfection des surfaces et des ajustements et ce d’autant plus que la réalisation est loin d’être conventionnelle.

Le Gem Light est plutôt compact, même pour un atomiseur en 22 mm, ce qui ne l’empêche pas de proposer une capacité de 4 ml. Les petites dimensions de la chambre et de la cheminée permettent de préserver l’espace à l’intérieur du réservoir pour le liquide. Pour les plus maladroits, le Pyrex est assez exposé en cas de chute et il faut éviter de faire tomber son atomiseur sous peine de bris probable.

Le remplissage se fait par les deux ouvertures entourées d’un joint accessibles après avoir dévissé le top cap. Inutile d’insister sur la perfection de filetage, ce serait aussi répétitif à lire que c’est agréable à chaque utilisation. Pas question de remplir le réservoir directement du goulot d’une bouteille, mais au-delà de ça tous les embouts sont utilisables. On remplit par une ouverture tandis que l’air s’échappe par l’autre, et ce système permet d’éviter la surpression du liquide quand on referme et les classiques fuites au remplissage qui l’accompagnent souvent.

Revue technique

Les caractéristiques essentielles du Gem Light de Mark Bugs

Type de matériel atomiseur reconstructible
Diamètre 22 mm
Hauteur 45,8 mm
Contenance 4 ml
Poids 55 g
Remplissage par le haut
Type de montage simple coil
Arrivée d’air sous la résistance
Drip tip 510
Matériaux inox

Le coffret comprend

Gem Light (x1), réservoir de rechange (x1), pièces de rechange (x1), outil (x1), mode d’emploi (x1)

L’airflow est parfait

Le réglage du flux d’air se fait de manière classique en tournant d’une butée à l’autre la bague sur la partie inférieure de l’atomiseur. Il va du très restrictif pour un véritable MTL à l’inhalation directe jusqu’à 25 W environ en position grand ouvert, pour une vape orientée saveurs. Ce qui surprend, c’est qu’en position ouverte le trou de la bague est en face d’une ouverture équivalente à l’intérieur, mais ensuite plus rien. Pas de séries de trous de plus en plus petits comme on le voit d’habitude, et pourtant ça fonctionne.

Ça fonctionne même très bien puisque le réglage est remarquablement progressif, silencieux et offre un flux d’air sans la moindre turbulence quel que soit sa position. L’astuce est en fait dans la forme intérieure de la bague qui fait varier la largeur du conduit entre les ouvertures intérieure et extérieure. L’air passe entre la bague et l’atomiseur, dans un espace plus ou moins large nettement visible sur la photo ci-dessus. C’est tout simple, mais redoutablement efficace.

Plateau tout mini

Et on n’est pas au bout de nos surprises puisque le plateau en réserve également une belle. Pour y accéder, on dévisse la base de l’atomiseur qui comprend le filetage négatif de la connexion 510. On peut alors tirer le minuscule plateau pour faire son montage. Tel quel, il serait pénible à manipuler mais Mark Bugs a plus d’un tour dans son sac.

On va donc remettre le plateau sur la base de l’atomiseur pour qu’il retrouve une connexion 510 opérationnelle, est visser par-dessus la bague fournie avec les pièces de rechange. On alors une base complète similaire à celle d’un dripper.

Ce plateau est minuscule et prévu pour les résistances sur un axe de 2 mm maximum. L’installation de la résistance est en soi facile, mais il faut veiller à ne pas créer un court-circuit au niveau du positif en dégageant suffisamment la patte correspondante, pour ne pas qu’elle vienne toucher la masse du plateau. Il faudra également veiller à ce que la résistance elle-même n’en touche pas les bords si vous faites par exemple 7 tours. La place pour la résistance est très exiguë, pas question d’installer un gros clapton ou autre fil complexe.

L’installation du coton est très simple, il suffit de faire passer la mèche dans la résistance et de la couper au raz du plateau. Comme d’habitude, veillez à ne pas tasser votre coton pour avoir une bonne capillarité.

On peut alors replacer le plateau en veillant à bien aligner son encoche sur le petit ergot au niveau de l’atomiseur. Impossible de remonter l’ensemble si ce n’est pas le cas, une précaution utile puisque cela permet d’aligner les arrivées d’air et de liquide de l’atomiseur avec celles du plateau.

Les saveurs sont en retrait

Jusque-là, le Gem Light est une petite merveille autant pour sa conception que pour sa réalisation et j’aurais rêvé de pouvoir vous annoncer qu’il en est de même à la vape. Avec le flux d’air en position ouverte, il faut éviter de dépasser les 25 W, et avec une résistance de 7 tours sur un axe de 2 mm en inox 28 ga par exemple, les saveurs sont très bonnes… mais un petit cran en dessous des meilleurs. Pour le MTL avec un flux d’air restreint, j’ai dû essayer une bonne dizaine de montages différents avec un résultat est décevant. Le seul montage satisfaisant que j’ai trouvé est avec un clapton 28/40, avec lequel on a de bonnes saveurs autour de 15W, mais sans plus.

Très franchement, je ne m’explique pas cette déception en MTL. La chambre minuscule et la conception d’ensemble du Gem Light laissait au contraire espérer d’excellentes performances en inhalation indirecte. La preuve une fois de plus que le rendu des saveurs d’un atomiseur relève d’une alchimie complexe bien plus que de règles simples et bien définies. Si la vape à 20 W en inhalation directe vous convient, cet atomiseur peut vous séduire. Par contre, je ne le recommanderais pas pour le MTL, et croyez-moi cela me fend le cœur vu son ahurissante qualité de réalisation.

En résumé

On aime

  • La conception ingénieuse
  • La qualité de réalisation fantastique
  • L’agrément d’utilisation
  • La vape en inhalation directe

On n’aime pas

  • La vape en MTL avec les petits fils

Conclusion

3,5 /5
 

Le Gem Light de Mark Bugs offre une conception et une qualité de réalisation tout simplement ahurissantes. Le magicien du métal n’a définitivement pas usurpé son surnom. La vape est très agréable et le rendu des saveurs très bon à 20 W en inhalation directe avec le flux d’air ouvert, mais décevante en MTL avec un hit faible et des saveurs en retrait.

 

Le Gem Light de Mark Bugs en images

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