Découvrez la genèse d’un e-liquide de légende racontée par son créateur.
Racontez-nous la naissance du FR-M.
Xavier Martzel : Il faut revenir sur la genèse d’Alfaliquid pour cela… Quand nous avons lancé notre marque d’e-liquides en septembre 2010, nous avons commencé avec 4 saveurs tabac, mais elles étaient trop florales et ne faisaient pas l’unanimité. En mars 2011, nous avons lancé Royal, Gold, British et FR4, travaillés plus secs et sans aucun côté floral. Le FR4 a eu un succès fulgurant mais une partie des consommateurs lui trouvait trop de goût… Le défi était donc de réussir à créer un liquide avec un profil tabac blond qui ne serait ni vanillé, ni caramélisé. Le FR-M sort finalement en septembre 2011 au bout de quelques mois de recherches.
Quel était votre objectif en termes de saveurs ?
Le but était de créer un authentique goût tabac blond, sans fioritures… Quand les gens passent de la cigarette conventionnelle à la vape, ils recherchent la plupart du temps ce côté tabac blond neutre, ils ne veulent pas être brusqués en termes de saveur et veulent quelque chose le plus proche possible de ce qu’ils utilisaient avant. Il fallait donc reproduire cet esprit dans un liquide et le FR-M a été élaboré comme un tabac blond neutre et sec.
Comment avez-vous trouvé la recette ?
On ne pouvait pas juste se caler sur la recette du FR4, qui pourtant avait un succès fou, et “soulager” la formule afin d’en réduire le côté vanillé/caramélisé. Certaines molécules qu’on utilise pour la conception des arômes ont un seul marqueur “goût” ou “odeur”, mais d’autres ont plusieurs marqueurs. Et c’est le cas du FR4, les molécules utilisées pour reproduire cet esprit tabac avaient plusieurs marqueurs goût. Il a donc fallu repenser une nouvelle recette, chercher de nouveaux marqueurs “tabac” dans la bibliothèque de molécules aromatiques qui respecteraient l’esprit qu’on voulait donner à notre liquide. On a donc fini par isoler des molécules qui correspondaient à nos attentes et l’assemblage a commencé. Il n’a fallu que quelques essais pour trouver l’équilibre qu’on souhaitait et la recette a été validée relativement rapidement. Le plus long a surtout été de trouver les molécules avec des marqueurs appropriés. Il faut se rappeler le contexte de 2011, on en était encore aux balbutiements de la cigarette électronique, il fallait tout créer, tout inventer en termes d’arômes, et il y avait très peu d’arômes tabac existants… L’essentiel des e-liquides sur le marché en 2011 étaient des e-liquides fruités.
Vous souvenez-vous du premier batch ?
Je m’en souviens très bien, le FR-M a fait partie d’un lancement de 6 nouvelles saveurs en septembre 2011. Nous avons fabriqué les 1ers lots d’e-liquides, puis nous avons expédié des échantillons de 5 ml à tous nos clients pour leur faire tester nos nouveautés. Les premiers retours ont été très positifs, nos clients étaient ravis de trouver enfin un e-liquide tabac qui se rapprochait vraiment du goût de la cigarette conventionnelle.
Comment avez-vous trouvé le nom FR-M ?
“FR” est l’abréviation de “Français”, il y avait principalement des liquides chinois sur le marché à cette époque et on avait toute une série de “RY0”, “RY1”, “RY4”, “RY6”, etc., dans la catégorie des e-liquides tabac… RY pour RYAN, les gens avaient assimilé ces lettres à la catégorie des liquides tabac. Nous voulions donc créer un univers similaire mais mettre l’accent sur la provenance française des liquides, les lettres FR se sont donc imposées d’elles-mêmes. Ensuite, ce liquide avait clairement quelque chose de plus que les autres. N’oublions pas le contexte de 2011, peu de liquides tabac et souvent des liquides qui avaient trop de goût, en tout cas trop pour adhérer à l’esprit tabac. On savait qu’il sortirait du lot et le mot “magistral” s’est rapidement imposé. Mais FR-Magistral, c’était long et ça ne sonnait pas forcément bien… On a donc raccourci pour FR-M qui était plus simple et qui sonnait mieux.
Son succès vous a-t-il surpris ?
Personnellement, oui… Je savais très bien qu’il aurait du succès parce que c’est ce que les gens recherchaient dans un liquide tabac, mais je misais plus sur le FR4 à cette époque. Le FR-M a rattrapé les ventes du FR4 en moins de 6 mois et depuis il reste indétrônable. Aujourd’hui, c’est de loin le liquide le plus vendu en France, mais je ne pensais pas qu’il atteindrait une telle envergure quand on l’a créé en 2011.
Quelles sont, selon vous, les raisons de son succès ?
Son succès est simple à expliquer, c’est le liquide qui correspond le plus fidèlement aux attentes d’une personne qui quitte la cigarette conventionnelle et qui ne veut pas être trop brusqué : un goût de tabac blond sec, sans côté vanillé, caramélisé ou autre type de note gourmande. Il a un côté réconfortant et il n’est absolument pas écœurant, c’est un all-day parfait.
Son procédé de fabrication a-t-il changé ?
Jamais. L’arôme est resté strictement identique depuis 2011, et nous contrôlons chaque nouveau lot produit. Comme c’est un arôme au goût léger, l’équilibre est relativement sensible et il faut veiller à ce qu’aucune note parasite ne vienne le perturber. C’est notre référence phare, je mets un point d’honneur à ce que chaque contrôle soit fait minutieusement afin de garantir encore et toujours une expérience identique à nos clients. Quand on a l’habitude d’un goût, quand on a trouvé son “Graal” dans la cigarette électronique, il n’y a rien de plus frustrant que de voir son e-liquide changer, c’est pourquoi nous sommes extrêmement rigoureux avec la qualité de nos produits.
FR-M, la carte d’identité
- Nom : FR-M.
- Fabricant : Alfaliquid.
- Date de création : 2011.
- Origine : France.
- Saveur : classic blond et fruits rouges.
- Composition : 76 PG/ 24 VG dans la gamme Classique, Alfapod et clearomiseur AX-S et 50 PG/50 VG dans la gamme Siempre.
- Taux de nicotine : 0, 3, 6, 11, 16 et 19,6 mg/ml dans la gamme Classique.
- Disponible : en fiole de 10 ml.
- Prix de vente conseillé : 5,90 € les 10 ml, 6,90 € en clearomiseur AX-S et Alfapod.