Chaque fois, c’est pareil : à peine commencez-vous à voir le bout du tunnel après qu’un Vapexpo se soit terminé, qu’un autre commence. Mais vous pouvez vous en sortir. Il suffit pour cela de suivre les conseils avisés des membres du Vaping Post, des femmes et des hommes de terrain.
Et ça continue, encore et encore
Chaque fois, c’est pareil : vous revenez de Vapexpo épuisé, ruiné, chargé comme un mulet et atteint d’une dépensite aiguë qu’il vous faut plusieurs mois pour soigner. Alors que vous devriez être au fond de votre lit, à soigner vos courbatures et n’en sortir que pour chercher quelques piécettes destinées à financer votre retraite, à très long terme, vous courez les magasins et parcourez internet pour dépenser toujours plus.
C’est normal. Vous avez commis une erreur : vous avez cru que Vapexpo était un simple salon et vous y êtes allé en touriste. Faux, rien de plus faux : Vapexpo est une guerre, et vous devez y aller comme un commando marchant courageusement vers la mort, le regard déterminé et le fusil chargé.
Comment se déplacer à Vapexpo ?
Si Vapexpo n’a pas été excommunié par le Pape, c’est uniquement parce qu’il n’en a pas entendu parler. S’il existe bien un lieu qui pourrait convaincre les athées que le Diable existe, ce sont les allées du salon. Partout où se pose votre pauvre regard de pêcheur, la tentation est là, en embuscade. Des mods, des atomiseurs, des liquides, des… machins parfois indéterminés, vous ne savez pas à quoi ça sert, mais il vous en faut un.
Et de tous ces objets exposés monte une lugubre psalmodie : “Achète-moi, achète-moi, que ferais-tu autrement de tous ces billets qui bourrent ton portefeuille, l’argent ne se mange pas, l’argent ne se vape pas, dépense-le, vite !”.
Vous pensez pouvoir résister ? Rappelez-vous que vous êtes mortel. Regardez ce liquide, par exemple : pour vous, c’est juste une vanille custard avec de la cannelle, des fruits à coque et une pointe de café. Banal ? Goûtez-le, et vous ne ferez pas le poids. Vous passerez les mois suivants à errer de boutique en boutique, prêt à vendre votre caniche pour une fiole.
Non. Une fois dans l’antre, pardon, dans le salon, marchez la tête résolument fixée vers le sol. Ne regardez ni à droite, ni à gauche, ni au-dessus de vous. Ce revêtement haute résistance qui recouvre les allées devrait se montrer assez dissuasif. N’arrivez pas tôt le matin. Attendez la mi-journée, que les visiteurs aient empli l’espace d’une épaisse vapeur. Cela vous aidera à ne pas voir.
Comment communiquer à Vapexpo ?
Faites vœu de silence et emplissez vos oreilles de fenouil. C’est une règle immuable : un être humain à qui l’un de ses semblables adresse la parole aura envie de lui répondre. Ne parlez pas, ou l’on vous parlera en retour. Et si vous bouchez vos oreilles, vous n’entendrez pas qu’on vous parle et ne serez pas tenté de répondre en retour.
Comment ça, pourquoi se boucher les oreilles avec du fenouil ? C’est tout ce que vous avez retenu, alors qu’on parle de choses sérieuses ? Si le fenouil ne vous plaît pas, essayez de les boucher en y enfonçant des noix de coco, vous comprendrez.
Méfiez-vous de ceux qui ne vendent rien
Si vous avez encore besoin de conseils à ce stade, c’est que vous avez échoué à laisser votre regard rivé au sol et que les urgences ont réussi à extirper les noix de coco de vos oreilles. Vous connaîtrez d’ailleurs une gloire, certes confidentielle, mais réelle, dans les revues médicales, où votre cas sera cité en référence.
Donc, vous êtes devant un fabricant de mods/d’atomiseurs/de liquides, au choix ou tout à la fois. Et là, vous vous dites “je ne céderai pas à ses tentatives de vente”, tout gonflé d’orgueil. Hélas, vous vous trompez, et c’est ce qui causera votre ruine.
Tenez, prenez ce fabricant de liquides. Vous croisez son regard, et il vous dit, avec un grand sourire : “vous voulez goûter ?”. Il n’essaie pas de vous vendre quoi que ce soit, il a créé quelque chose, il en est fier, c’est légitime, et il veut faire partager cette fierté. Alors vous goûtez, tandis qu’il vous détaille la gamme, et à la fin, il vous dit innocemment, montrant une pancarte derrière lui : “vous avez vu ? On a une offre pour le salon, cinq achetés, le sixième offert”. Là encore, il n’essaie pas de vendre, simplement, par souci d’exhaustivité, il veut que vous ayez l’information la plus complète possible. Il n’est pas vendeur, juste perfectionniste. C’est pas sa faute si vous sautez sur toutes les promotions comme un écossais (ou un auvergnat, ou un bigouden, ou un radin apatride).
Prenons un autre exemple. Vous arrivez sur le stand d’un modeur bien connu de la scène française, que nous ne citerons pas, les vitrines sont pleines de jolies choses, le modeur est sympa, vous discutez, et il vous dit comme ça “tiens, tu as essayé le Biatch ? C’est notre dernier modèle”. Vous êtes cuit. Parce qu’il faut savoir un truc sur les modeurs : malgré toutes leurs compétences et leurs qualités, comme vendeurs, ils sont nuls, et ils s’en fichent.
Ce n’est pas le modeur qui vend son ato. C’est vous qui le lui achetez.
Heureusement, il y a le Vaping Post
Vous n’avez pas pu résister, mais vous êtes restés raisonnables, c’est ce que vous vous dites : à peine un mod en bois stabilisé, un atomiseur, et six liquides pour le prix de cinq. Décidément, vous êtes naïf. Parce que votre atomiseur adoré, vous n’allez pas tarder à vous demander si d’autres sont capables de faire mieux, et vous allez commencer à en acheter plein.
Et pour tous ces mods, vous ne vous contenterez pas d’une box chinoise à 30 balles, non : elles feraient tâche auprès de votre chérie en bois stabilisé. Il vous en faudra d’autre. Et votre liquide ? Six bouteilles, c’est peu. Et puis, vous aurez envie d’essayer le reste de la gamme, et puis vous verrez des produits similaires dans d’autres gamme qu’il vous faudra essayer, et puis…
Bref, vous êtes fichu.
Mais heureusement, la solution se trouve au Vaping Post. Notre équipe de journalistes professionnels et expérimentés, à la force d’âme sans commune mesure, se hâtera de vous débarrasser bénévolement de tous vos achats, sur place, dans les allées du salon. Vous nous trouverez facilement : il suffit de suivre la foule compacte de fans en furie. Ainsi, vous ne succomberez pas, rentré chez vous, à la tentation, une fois que vous aurez retrouvé votre eGo.
Oui, certes, ça vous aura coûté une blinde, mais n’importe quel psy vous le dira : “il est important que le patient contribue financièrement, ça favorise le processus de guérison”. Et ne vous inquiétez pas pour nous : on a des prix chez Ikea, pour les étagères.
Voilà. Si vous voulez me remercier de tous ces bons conseils, vous me trouverez facilement à Vapexpo : le type qui court d’un stand à un autre, le regard halluciné, avec le sac plein et le portefeuille vidé.