Lundi 27 juin, la newsletter de ProVape adressée à ses clients a fait bondir le spécialiste américain de la vape, Dimitris Agrafiotis, directeur des opérations pour les magasins spécialisés Mountain Oak Vapors, qui s’est fendu d’un post sur Facebook.
Profiter du meilleur prix ou soutenir les détaillants ?
Dans son mail intitulé « Buy Independent (Skip Retail Store) » (« Achetez à la source, (évitez les revendeurs) ») , le fabricant de mods high-end américain préconise aux vapoteurs expérimentés de passer outre les boutiques revendant son matériel pour acheter directement chez Provape.com. ProVape explique que les shops spécialisés sont parfaits pour les vapoteurs débutants, mais que les vapoteurs confirmés, qui veulent faire des économies, ne devraient pas acheter chez les revendeurs, au risque de payer le prix au détail.
Sans le dire explicitement, le Vaping Greek déplore le message de ProVape, pour lui les boutiques spécialisées sont l’épine dorsale de l’industrie de la vape. Sans elles, la marque à l’origine des célèbres P3 et Radius n’aurait probablement pas eu un tel succès, ni sa renommée actuelle. D’ailleurs, les revendeurs ne se sont pas privés d’exprimer leur mécontentement sur Facebook.
Communication de crise
En commentaires, les vapoteurs oscillent entre deux réactions. D’un côté, l’adhésion au post du Vaping Greek et à son appel au soutien des détaillants. De l’autre, le rejet d’une nouvelle polémique interne à la vape, alors que le combat contre la réglementation de la FDA ne fait que commencer.
Du côté de ProVape, la machine à communication de crise s’est mise en branle. Quelques heures plus tard, un e-mail correctif a été envoyé par David Flagg, le P.-D.G. de ProVape, dans lequel il s’excuse pour la « confusion » et le « manque de tact » d’un e-mail envoyé sans son accord.
Dans un second temps, la firme de Monroe (Washington) a twitté un message brossant ses revendeurs au détail dans le sens du poil, avec un lien vers un article du blog de ProVape listant toutes les qualités des shops spécialisés et muni d’une carte pour trouver son revendeur ProVape le plus proche. Mais le mal était fait.
Find Good Vape Shops Near You https://t.co/u9jGpnOlq8 #vapeon pic.twitter.com/by0iM9HwOD
— ProVape (@ProVape) 29 juin 2016
Finalement, c’est David Flagg, qui donne le fin mot de l’histoire. Il nous a assuré que la newsletter « n’a pas été écrite par ProVape, ni approuvée par ProVape » et qu’ils avaient été aussi choqués par son contenu que tout le monde. Selon le boss de la firme américaine, il y a deux options pour expliquer cette bourde. La piste d’un rédacteur junior de la société à qui ProVape sous-traite sa communication, qui, doté de mauvaises intentions, aurait écrit cette newsletter est explorée. Une seconde explication pourrait se trouver dans le fait que « cette même société n’est pas au courant que ProVape possède un réseau de revendeur », précise le représentant. Il faudra donc se satisfaire de ces hypothèses. Quoiqu’il en soit l’enquête est en cours.
Provape, ce n’est pas cette marque qui vend des mods bien au delà de leur valeur intrinsèque, fait des économies honteuses en vendant à prix d’or une rallonge pour mettre un accu plus gros, utilise des écrans ultra low cost, le tout emballé dans du papier bulle avec un bout de papier en guise de notice et qui vit sur des lauriers fanés ?
Ils peuvent ramer maintenant.
Faut quand même être idiot pour saper son propre réseau de revendeurs.
Ça vaudrait presque une nomination aux Darwin Awards.
Provape a du mal en ce moment …. avec leurs mods “has been” et leurs prix exorbitants… Ils sont resté bloqués à la vape d’il y a 5 ans.
Et plutôt que de se remettre en question, ils veulent vendre directement aux consommateurs et ainsi augmenter leurs marges (et limiter leurs pertes).
Ils se sont certainement rendus compte qu’un shop un tant soit peu honnête avec sa clientèle préférera vendre une box à 50 balles qui fait TOUS les style de vapes et ainsi avoir une chance de revoir le client rapidement plutôt que vendre un mod qui ne propose que la vape à papa à 200 boules plus cher… avec la certitude de ne jamais revoir son client qui aura eu l’impression d’avoir dépensé le PIB du Burkina dans son matos.