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Cancer Research UK s’exprime sur la cigarette électronique

Mis à jour le 5/08/2024 à 19h22
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L’association britannique de lutte contre le cancer continue de recommander aux fumeurs de passer au vapotage.

Symbole de lutte contre le cancer

Voilà 10 années que les premiers vaporisateurs personnels sont apparus au Royaume-Uni. Hier, dans le cadre de cet « anniversaire », Cancer Research UK, centre de recherche et association caritative contre le cancer s’est exprimée sur cet outil considéré comme révolutionnaire par de nombreux experts.

Ces produits sont encore relativement nouveaux. Mais d’énormes quantités de recherches ont été effectuées. La discussion est beaucoup plus sophistiquée aujourd’hui qu’elle ne l’était dans les premières années.Linda Bauld, professeur de santé publique à l'université d'Édimbourg et conseillère en prévention de Cancer Research UK

Vapoter est-il sans danger ?

La première question à laquelle souhaite répondre l’association concerne les dangers du vapotage. Selon elle, plus de 12 000 Britanniques se questionneraient à ce sujet chaque mois sur Google. Une interrogation qu’elle estime légitime, notamment car de nombreux messages contradictoires circulent sur la cigarette électronique. 

En réalité, les recherches montrent que le vapotage est bien moins nocif que le tabagisme, explique l’association.

Elle rappelle que les études démontrant des effets nocifs du vapotage sont généralement menées sur des animaux ou des cellules en laboratoire, plutôt que sur des personnes. De plus, les concentrations de vapeur utilisées sont souvent beaucoup plus élevées que celles auxquelles les gens s’exposent dans la vie réelle.

Ainsi, si ces études sont utiles pour explorer les effets potentiels des e-cigarettes, elles ne doivent pas être utilisées pour estimer l’impact réel sur l’homme, rappelle Cancer Research UK.

Le pays dans lequel on vit peut également modifier le ton des débats. L’association cite pour exemple les États-Unis qui ont connu, en 2019, une épidémie de plusieurs milliers de cas de maladies respiratoires ayant conduit à près de 70 décès. Cependant, comme l’association le note, les gros titres peuvent être trompeurs puisque ces maladies étaient dues à des contaminants (N.D.L.R. Acétate de vitamine E) dans des produits illégaux (N.D.L.R. Contenant du THC), non liés au vapotage régulier. Preuve en est, cette épidémie ne s’est pas produite au Royaume-Uni, ni où que ce soit d’autre dans le monde.

Ainsi, pour elle, les meilleures preuves disponibles chez l’homme montrent que le vapotage est beaucoup moins nocif que le tabagisme.

Pourquoi vapoter est moins dangereux que fumer ?

Vapoter permet-il d’aider à arrêter de fumer ?

Pour l’association, la réponse à cette question est oui.

Cancer Research UK explique qu’au cours de l’année 2015, plus de 18 000 personnes auraient réussi à arrêter de fumer sur le long terme, grâce à la cigarette électronique.

Nous pouvons également citer la récente publication de l’organisation Cochrane qui, après avoir étudié plus de 50 recherches, est arrivée à la conclusion que la cigarette électronique est près de 2 fois plus efficace pour arrêter de fumer, que les autres substituts nicotiniques de type patchs ou gommes à mâcher.

https://fr.vapingpost.com/etude-cochrane-confirmation-que-la-vape-est-plus-efficace-que-les-autres-substituts-nicotiniques/

Aider les fumeurs à arrêter de fumer et les jeunes à ne pas commencer est une priorité vraiment importante en matière de prévention du cancer. Donc, si les e-cigarettes peuvent apporter un soutien aux individus en tant qu’aide au sevrage tabagique, cela intéresse les chercheurs en cancérologie.Linda Bauld, professeur de santé publique à l'université d'Édimbourg et conseillère en prévention de Cancer Research UK

Le vapotage conduit-il au tabagisme ?

Voilà une autre des grandes questions posées par la popularisation de la cigarette électronique au cours des dernières années à travers le monde. Alors que certains journaux et chercheurs parlent d’un « effet passerelle », pour Cancer Research UK, il n’existe aucune preuve allant en ce sens.

Afin d’appuyer ses dires, l’association rapporte les conclusions d’une étude menée au Royaume-Uni l’année dernière. Selon la recherche, sur 1 926 personnes âgées de 11 à 18 ans, n’ayant jamais fumé, aucune n’a rapporté vapoter quotidiennement.

Quant aux recherches qui démontrent tout de même que vapoter conduit à fumer, l’association explique leurs résultats simplement par le comportement des jeunes, souvent attirés par l’interdit et donc la consommation d’alcool, de drogues, de tabac, ou… d’e-liquide.

Il n’existe cependant aucune preuve qu’un jeune qui n’aurait pas vapoté n’aurait pas fumé à la place si la cigarette électronique n’existait pas.

Il nous reste encore beaucoup à apprendre, mais les preuves ont beaucoup progressé jusqu’à présent. Toutes ces preuves expliquent pourquoi Cancer Research UK recommande aux fumeurs d’envisager l’utilisation des e-cigarettes pour les aider à arrêter de fumer, mais pourquoi nous décourageons les personnes qui n’ont jamais fumé de commencer à fumer.Linda Bauld, professeur de santé publique à l'université d'Édimbourg et conseillère en prévention de Cancer Research UK

Une étude de l’Inserm balaie l’effet passerelle, Sovape réagit