Le dotMTL de DotMod est un atomiseur reconstructible simple coil dédié à la mise en valeur des saveurs. Il propose une vape MTL mais il s’aventure aussi dans l’inhalation directe modérée, avec un flux d’air qui peut être configuré de 3 manières, une construction originale et une qualité de vape certaine.
Le style selon DotMod
Le designer de DotMod aime la sobriété, c’est évident et cela se vérifie encore avec ce dotMTL : lignes tendues, surfaces lisses, même la bague de réglage du flux d’air ne laisse pas apparaître d’ouverture.
Comme sur le dotRDA Single Coil, le corps du réservoir et légèrement évasé vers le haut, c’est chic sans être ostentatoire. Bref, DotMod a un vraie identité graphique, on aime ou pas, mais c’est bien d’avoir du caractère.
Nous verrons plus loin que la conception de cet atomiseur est originale sous bien des aspects, ce qui le rend à la fois intéressant pour les amateurs, excellent dans la restitution des saveurs, mais aussi un peu fragile : ce n’est pas un atomiseur d’aventurier(e), il demande du soin, tout en étant très simple à utiliser. Allez, nous avons enfin un atomiseur différent des autres, découvrons le vite !
Les caractéristiques essentielles du dotMTL de Dotmod
Type de matériel | atomiseur reconstructible |
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Diamètre | 22 mm |
Hauteur | 46 mm |
Contenance | 3 ml |
Poids | 50 g |
Type de montage | simple |
Plage d’utilisation | 12 à 35 W |
Arrivée d’air | réglable en 3 modes |
Matériaux | acier |
Le dotMTL est livré dans la traditionnelle boite noire de la marque, avec deux réservoirs (un en polycarbonate et un en acier), des joints et vis de rechange, deux drip tips (un en Ultem, l’autre en Delrin noir), un tournevis et un mode d’emploi très clair.
Conception originale
Avec le dotMTL, DotMod repense la manière de construire un atomiseur et débouche sur une structure très simple, intéressante, mais qui introduit aussi des limites.
Le plus étonnant est ici : le réservoir se clipse sur la base, et il est maintenu en place par le drip tip, qui se visse dans la cheminée. Ce dispositif est aussi le système de remplissage, il suffit de dévisser le drip tip pour y accéder, et il n’y a aucun joint ! C’est simple, c’est malin, et ça marche : je n’ai pas eu de fuite avec cet atomiseur. C’est aussi fragile, on sait bien en effet que visser du plastique sur du métal est délicat, on peut facilement abîmer le pas de vis côté plastique, d’autant plus qu’il faudra le faire à chaque remplissage.
Par ailleurs le drip tip n’est pas standard, le changer ne sera pas facile, surtout dans 1 an ou 2. Il faut peut-être penser à faire une réserve tout de suite.
Démonté, nous avons donc le drip tip, le réservoir et la base avec sa cloche, ce qui nous permet de noter une autre contrainte : il n’est pas possible d’accéder au montage avec un réservoir plein.
La cloche se dévisse pour accéder au plateau de montage. Le plateau lui-même peut être dévissé de la base, pour accéder aux options du flux d’air. Notons au passage un inconvénient, gérable : le réservoir est en polycarbonate, il peut donc être dégradé par des liquides agressifs, moins nombreux aujourd’hui, mais il faut y porter attention.
Trois configurations du flux d’air
Le dotMTL adopte un système d’aération que d’autres ont appelé 3D. Il y a deux arrivées d’air sur le coil, un trou assez fin en dessous, clairement dimensionné pour le MTL, et trois petits trous sur le côté, à 45°. Il est possible de sélectionner l’une, l’autre ou les deux arrivées d’air. Comment ?
D’abord en choisissant l’un des deux pins 510 fournis. Au premier plan, le pin plein, qui ferme le flux d’air par le dessous, pour ne laisser que le flux d’air par le côté. Au deuxième plan, le pin percé ouvre les deux flux d’air. Avec ces deux pins, nous avons donc deux possibilités : deux arrivées ouvertes, ou uniquement celle sur le côté. Il nous manque l’option de l’arrivée sous le coil seule.
Pour l’obtenir, il faut dévisser le plateau de la base, ce qui se fait facilement, même avec un montage en place (on s’en met plein les doigts, mais ça se fait).
Sous le plateau, une petite lamelle d’acier est bloquée par une vis, ici dans la position qui ferme le flux d’air par le côté. Nous avons donc ici le seul flux par le bas.
Pour l’ouvrir, il suffit de desserrer la vis, déplacer la lamelle, et resserrer. Nous constatons donc que ce n’est pas une manœuvre faite pour être réalisée dans la rue en se disant, tient, je vais changer mon flux d’air ! On peut même se demander si c’est bien utile, et pourtant si. Il y a de vrai différence entre les trois flux. Enfin, non, “différence” est un terme exagéré, des nuances disons.
Dans tous les cas, le flux d’air peut être réglé avec la bague au bas de l’atomiseur. Il n’y a pas d’ouverture visible sur cette bague, le réglage est interne. C’est joli, le réglage est progressif et précis, mais quand on prend l’ato, un ne sait pas où on en est, il faut tirer une barre pour savoir. On s’y fait, c’est pas si grave.
Montage simple et réglage fin
Sur ce plateau, le serrage des pattes du coil est assuré par un serre-joint (clamp) commun, en céramique pour être isolant. C’est pratique, rapide et efficace, d’autant plus que l’unique vis peut être actionnée aussi bien avec un tournevis cruciforme ou plat, voire avec la lame d’un couteau ou le manche d’une cuillère à café.
La pose du coil est donc facile, mais doit donner lieu à réflexion et expérimentation. Ici, j’avais choisi de n’utiliser que le flux d’air par le côté, je l’ai donc placé assez haut et un peu décalé du centre vers la sortie d’air. Mais si j’avais au contraire choisi le seul flux d’air par le bas, je l’aurais rapproché des plots pour le placer pile au-dessus de l’arrivée d’air, et plus bas.
Je l’ai évoqué plus haut, le choix du flux d’air et de la place du coil ne changent pas radicalement la vape, mais introduisent des nuances sensibles dans le rendu des saveurs et la force du hit, qui sont intéressantes à explorer pour trouver sa vape préférée.
La pose du coton n’est pas bien compliquée non plus, les mèches doivent être assez courtes, pour descendre à peu près en bas du pas de vis. Les faire descendre plus bas peut diminuer un peu la capillarité, mais comme c’est un atomiseur qu’on utilise à faible puissance, ce n’est pas pénalisant.
Comme toujours avec ce genre de gorge, il est utile d’humecter les mèches pour finir de les placer, et quelles ne se fasse pas attraper moment de revisser la cloche.
Il ne reste plus qu’à replacer le réservoir et le remplir, avant de revisser le drip tip.
Notons au passage que, sur le baril métallique, le top cap est en plastique transparent. Il reste donc possible de voir s’il reste du liquide ou non dans le réservoir en le penchant un peu.
Une excellente vape modérée
Quel que soit le flux d’air choisi, le dotMTL est un excellent atomiseur. Sa production de vapeur est satisfaisante et les saveurs sont restituées sans filtre, avec finesse et précision. C’est ce qu’on attend d’un atomiseur de qualité.
Pour vaper en strict MTL, celui qui fait creuser les joues, entre 8 et 12 W, il faut n’utiliser que le flux par le bas et fermer un peu la bague de réglage. Il faut donc utiliser le pin percé, fermer la trappe sous le plateau et placer le coil au centre, assez bas. La vape est alors typique : vapeur froide à tiède, hit puissant et saveurs intenses, mais délicates.
En n’utilisant uniquement le flux par le côté (donc avec le pin plein), la vape est toujours MTL, mais un peu plus ouverte, entre 10 et 15 W. La vapeur est toujours froide à tiède, hit est plus doux, les saveurs un peu plus présentes, toujours précises, mais plus rondes qu’en MTL strict.
En ouvrant les deux arrivées d’air, donc avec le pin percé et la trappe ouverte, la vape peut toujours être MTL si on ferme beaucoup la bague de réglage, mais le résultat n’est pas aussi intéressant que dans les deux cas précédents, probablement parce que le flux d’air devient “mou”. Il faut le dynamiser en ouvrant les vannes, pour vaper en DL modéré, autour de 20 W, voire 25 si on aime la vape plus tiède/chaude. La vape est d’une belle intensité, comme dans les modes précédents, le hit est soutenu sans être agressif, les saveurs sont plus fortes et plus gourmandes.
Bref, les trois configurations du flux d’air sont exploitables et proposent de vraies nuances, donnant à cet atomiseur une belle gamme de vape suivant les liquides que l’on utilise. Le dotMTL s’accommode d’ailleurs bien de toutes les saveurs, justement grâce à ces options. C’est un très bon atomiseur, à condition d’apprécier les tirages MTL ou DL très restreints, et d’en prendre soin.
Petites observations fragiles
Le seul vrai défaut du dotMTL, c’est le pas de vis du drip tip. Pour ceux qui le 2k16 d’Animodz, le Dot MTL lui ressemble un peu, dans sa construction générale. Et DotMod pourrait s’inspirer de la solution d’Animodz, en adoptant une bague en métal qui se visserait sur la cloche pour maintenir le réservoir. Il serait alors possible d’utiliser un drip tip 510 standard et l’éliminer une fragilité. Une version 2 serait bienvenue, cet atomiseur le mérite, et en l’état, il est déjà très bien.
En résumé
On aime
- Le rendu des saveurs, toujours bon
- La gamme de vape de 8 à 25 W
- Le vrai tirage MTL, précis
- L’intensité de la vapeur
- Le choix pertinent des configurations du flux d’air
- Le design soigné et élégant
- L’innovation dans la conception
On n’aime pas
- La fragilité de l’ensemble
- Impossibilité de reprendre son montage réservoir plein
- Le drip tip propriétaire
Conclusion
Le dotMTL de DotMod est un excellent atomiseur pour vaper en MTL ou en DL très restreint entre 8 et 25 W. Ses options de réglage lui permettent d’offrir toujours des sensations intenses et une restitution des saveurs fidèles, précises. Il est par ailleurs innovant, pratique, mais fragile. Son réservoir en polycarbonate est exposé, il peut être attaqué par des liquides agressifs, et surtout, le pas de vis de son drip tip peut être abîmé si l’on n’y apporte pas une grande attention. Ce n’est pas un atomiseur pour aventurier(e).
Le dotMTL de Dotmod en images