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Test : Bravo RTA – Wotofo

  • Par , le 12/03/2018 à 20h00
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Après le très bon Serpent SMM qui commence à dater un peu et le décevant Nudge RDA, Wotofo se devait de revenir sur la scène avec un nouvel atomiseur. Si le Bravo RTA délivre une vape très savoureuse, on regrette son manque de versatilité.

Un atomiseur sans grande surprise

Commençons par ce qui fait plaisir, à savoir un coffret bien rempli, comme toujours chez Wotofo. Tout est fourni et en quantité : 2 réservoirs supplémentaires dont un de 6 ml en forme de bulle, 3 coils, des vis, du coton, un adaptateur de drip tip bref, rien ne manque et cela commence plutôt bien.

Le Bravo est donc un atomiseur RTA qui n’accepte exclusivement que le double coil. Aucun réducteur de chambre n’est fourni, donc si vous êtes plutôt simple coil, cet atomiseur n’est pas fait pour vous, ce qui est un peu dommage. D’un diamètre de 25 mm, sa contenance est de 4,5 ml en version de base, extensible à 6 ml avec le réservoir bulle, mais il peut également s’adapter à la TPD grâce à un réducteur de réservoir en silicone qui se place entre la chambre d’atomisation et le réservoir, réduisant ainsi le volume à 2 ml.

Mais ce réducteur ne servira pas pour deux raisons : 2 ml avec un double coil, surtout avec ceux fournis, vous obligera à passer plus de temps à remplir le réservoir qu’à vaper et dans le cas où vous décidez quand même de l’utiliser, il n’est tout simplement pas possible de remplir l’atomiseur correctement sans en mettre absolument partout sauf dans le réservoir. Sa conception est honteusement bâclée et clairement, personne chez Wotofo n’a dû le tester. Le liquide passe par la cheminée, voir par-dessus la bague de remplissage, et a du mal à trouver un passage par la découpe à cause notamment à l’absence de prise d’air. Bref, ce silicone n’est pas conçu correctement, mais ce n’est pas bien grave, personne ne s’en serait servi de toute façon.

Puisque je parle de remplissage, celui-ci se fait en retirant le top cap qui par ailleurs, possède des stries bien agréables pour sa préhension, et accueille un drip tip en résine au format super méga large qu’il est possible de changer par un moins pénible au format 510 grâce l’adaptateur fourni. Les orifices de remplissage sont larges et adaptés à toutes sortes de flacons, mais j’aurais quand même bien aimé avoir un système qui ne se démonte pas.

Le bottom cap est lui aussi strié et accueil deux larges arrivées d’air réglables par une bague avec butées. Le tirage va d’assez aérien à très aérien, pour finir par siffler légèrement lorsque les arrivées d’air sont ouvertes en totalité. Comme nous le verrons plus loin, il est profitable de toute façon de ne pas les ouvrir complètement, le flux étant alors beaucoup trop important pour une bonne restitution des saveurs, et provoquant de bruyantes turbulences. Le pin positif, probablement en laiton, ressort d’1 mm, mais n’est pas réglable. Le Bravo RTA pourra donc se placer sur un mod hybride si vous le souhaitez.

Comme le veut la coutume, la chambre d’atomisation ne forme qu’une seule pièce avec la bague de remplissage. On peut remarquer que cette chambre ne possède pas de dôme, mise à part une partie biseautée au niveau de sa jonction avec la cheminée. Une gravure profonde très détaillée et bien réalisée reprend le logo Bravo ainsi qu’une autre à la base lui donne un style assez sympa.

La peinture est de bonne facture, les finitions du Bravo sont dans l’ensemble assez bonnes y compris pour les filetages.

Revue technique

Les caractéristiques essentielles du Bravo RTA de Wotofo

Type de matériel atomiseur reconstructible
Diamètre 25 mm
Hauteur 37,3 mm hors drip tip
Poids 53 g
Contenance 2, 4,5 ou 6 ml
Type de montage double résistance
Plage d’utilisation de 50 à 110 W
Arrivée d’air en bas, réglable avec butée
Drip Tip 810 en résine
Matériaux inox et Pyrex
Couleurs disponibles noir, inox, or, bleu, gunmetal et rainbow

Le coffret comprend

Un Bravo RTA, 3 résistances en 0,2 ohm, 1 drip tip 810 en résine, 1 réservoir supplémentaire en 4,5 ml, 1 réservoir supplémentaire en 6 ml, 1 adaptateur de drip tip 510, 1 réducteur de capacité de réservoir, 4 vis, 2 plaques supplémentaires de serrage de coils, 5 joints, 1 tournevis cruciforme, 1 pad de coton, 1 mode d’emploi avec une partie en français, 1 carte promotionnelle.

Le plateau est original mais agaçant

La seule innovation du Bravo se situe dans la conception de son plateau et pour tout dire, on aurait pu s’en passer. Chaque plot est constitué de 2 vis qui maintiennent une plaque servant à pincer les fils. Pour placer les coils, il faut d’abord, sur chaque plot, desserrer la vis la plus proche du centre, puis l’autre pour faire descendre la plaque. Pourquoi pas. Puis, on place le coil, on ressert une des deux vis de chaque plot, on coupe ce qui dépasse, et pour finir, on dévisse de nouveau le tout pour retirer le coil qui servira de gabarit pour le second coil, à moins de refaire la même opération avec le deuxième.

On est pratiquement obligé de préparer ses coils à l’avance avant de les mettre en place, car étant donné que les coils sont serrées en même temps, les couper après leur installation est un peu délicat. De plus, si une des pâtes chevauche un peu sa colocataire, il y a de grandes chances que l’une des deux ne soit pas serrée correctement. Honnêtement, ce système est anticonvivial au possible et même si je ne suis pas un grand fan du plateau Velocity, ce dernier est dix fois plus pratique. À force de vouloir faire de la nouveauté, on finit par faire n’importe quoi.

Une fois les coils en place, on en profite pour les rapprocher des arrivées d’air qui possèdent une inclinaison directement orientée vers les coils. Le cotonnage est très facile à mettre en œuvre, n’hésitez pas sur la dose, le Bravo supporte très bien un petit abus de coton. Les passages sont bien proportionnés pour un coil de 3 mm interne, voir même jusqu’à 4 mm si vous désépaississez un peu.

Saveurs et vapeur sont au rendez-vous

Les coils fournis ont une valeur d’environ 0,2 ohm, ce qui donne après rodage 0,1 ohm pour l’ensemble. C’est bas, très bas, faites attention sur un mod mécanique. Alors forcément, avec ces coils, la puissance minimum pour avoir quelque chose de correct est élevée. À partir de 60 W jusqu’à des valeurs frisant les trois chiffres, les saveurs sont tout simplement extra, vraiment, à condition de fermer d’un quart voir de moitié les arrivées d’air. Et même dans ce cas de figure, la vapeur est dense et importante. La consommation est du même acabit, énorme, on comprend mieux l’intérêt d’un réservoir en 6 ml.

Avec d’autres coils plus raisonnables et demandant moins de puissance, le Bravo est tout aussi efficace si l’on ne descend pas à moins de 50 W. Cet atomiseur aime qu’on le bouscule, et en-dessous de cette puissance, son rendement s’en retrouve diminué.

En résumé

On aime

  • Les saveurs extra
  • Ses finitions
  • Le coffret qui est complet

On n’aime pas

  • Son plateau de montage qui n’est pas pratique
  • Les coils fournis trop bas en résistance
  • Atomiseur peu polyvalent
  • Les arrivées d’air un peu bruyantes
  • Sa consommation gargantuesque de liquide

Conclusion