Une nouvelle étude britannique de l’Impérial College de Londres l’affirme clair et net : arrêter de fumer, quelle que soit la méthode, est plus efficace en couple. Et pas qu’un peu : les chances de réussite sont multipliées par six, rien de moins.
A deux, c’est mieux
Une étude présentée à l’occasion de l’EuroPrevent 2019, un congrès scientifique de la Société européenne de cardiologie (ESC) et menée par une équipe de l’Imperial College de Londres l’affirme : arrêter de fumer en couple multiplie par six les chances de réussite. Et ceci, même si un seul des deux conjoints est fumeur.
Ce phénomène a été baptisé “support actif” par l’équipe. Le principe en est très simple : les deux moitiés du couple se soutiennent et se distraient mutuellement lorsque la tentation du tabac arrive, et jusqu’à ce qu’elle passe. De plus, le fumeur en sevrage, qui a tendance à fuir les pauses et réunions où l’on fume, se sent seul et délaissé. Lorsqu’il est en couple, ce sentiment de solitude disparaît.
L’équipe menée par le Pr Magda Lampridou a étudié pendant seize semaines 222 fumeurs arrêtant de fumer avec une solution de patchs et gommes, avec parfois l’adjonction de Varénicline. A la fin de la période d’étude, 64% des patients et 75% des conjoints étaient abstinents, contre aucun patient et 55% des conjoints au tout début. Surtout, les chances d’arrêter se sont avérées être 5,83 fois plus élevées chez les couples qui ont essayé ensemble par rapport aux patients qui essayaient de le faire seuls.
Et pour la vape aussi
On peut sans trop se mouiller conclure que ces résultats s’appliquent aussi bien à la vape, avec sans doute un taux de succès supérieur, au vu des études portant elles sur la domination incontestée de l’e-cig dans l’arrêt réeussi.
Et il est plus important que jamais de prendre conscience de l’influence du conjoint sur le succès du sevrage tabagique, toutes méthodes confondues. La vape étant un sujet sensible, de part la mauvaise réputation que certains essaient de lui faire et de la réceptivité d’une frange non négligeable du public à ces arguments souvent fallacieux.
Or, si dans le couple une des deux moitiés est hostile à la vape, cela risque de se ressentir sur son “soutien actif”. D’autant que le conjoint hostile verra dans les manifestations du sevrage tabagique, toux, céphalées, fatigue etc. Les symptômes de la consommation de vape. La confusion est fréquente, et mal interprétée y compris par le fumeur en sevrage lui-même.
Il est donc très important de prendre le temps d’informer l’aspirant vapoteur de ces différents sujets, et de s’assurer qu’il ait suffisamment compris pour pouvoir, à son tour, expliquer à son conjoint.
Par contre, cette étude est une mauvaise nouvelle pour les célibataires. D’où l’importance de mettre son côté toutes les chances dès le début. Aucune certitude, en revanche, pour les ménages à trois. On suppose que ça marche aussi.
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