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Vapotage passif : Le rapport norvégien et son traitement médiatique remis en question

Mis à jour le 19/08/2024 à 11h50
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Trois experts critiquent le contenu du rapport de l’Institut norvégien de la santé publique et la manière dont les médias l'ont relayé.

Trois experts critiquent le contenu du rapport de l’Institut norvégien de la santé publique et la manière dont les médias l’ont relayé.

Jacques Le Houezec a réagi au communiqué de l’Institut norvégien de la santé publique (INSP), qui affirmait que la nicotine de la vapoteuse était aussi dangereuse pour l’entourage d’un vapoteur que celle de la cigarette classique pour celui d’un fumeur.

Il a contesté point par point le contenu de la dépêche en présentant les données d’une étude similaire à celle utilisée par les rédacteurs du rapport de l’INSP commandé par le gouvernement. D’une part, il réfute, comme l’a montré le Docteur Farsalinos, l’idée que l’exposition passive aux  cigarettes électroniques affecterait le système cardiovasculaire, en effet, l’élément très néfaste pour le coeur et les vaisseaux est le monoxyde de carbone, totalement absent du vaporisateur. Il ajoute qu’il n’y a actuellement aucune preuve démontrant que le vapotage passif serait susceptible de créer une dépendance chez les personnes qui n’ont jamais utilisé le produit.

D’autre part, Jacques Le Houezec rappelle que la nicotine aux doses administrées par le fumeur n’est pas elle-même dangereuse et responsable de tous les morts liés au tabac, ce sont certains des autres composants de la cigarette qui le sont, et que la cigarette électronique ne contient pas.

Par ailleurs, il souligne que l’expérience citée dans le rapport novégien n’a pas été réalisée sur un nombre de sujets assez important pour en tirer des conclusions sérieuses. Les taux de nicotine retrouvés dans la salive ou les urines des personnes exposées passivement à la vapeur d’e-cigarette ou à la fumée sont certes équivalent, mais rien ne démontre que les résultats auraient été similaires si l’étude avait été mise en oeuvre sur plus d’individus.

De son coté Jean-François Etter, interviewé ce mercredi par Paris Match, analysait le caractère alarmiste de la couverture médiatique : “un phénomène d’amplification de la rumeur”, observé régulièrement dès lors qu’est abordé le sujet de la cigarette électronique. Le phénomène démarre avec une phrase tirée d’un rapport plutôt rassurant dans son ensemble, la dernière phrase de la dernière conclusion dans le cas norvégien. Il dénonce “un phénomène très négatif du point de vue de la santé publique parce qu’on est en train de couler une alternative au tabac.”

Le Dr Farsalinos quant à lui demande aux autorités norvégiennes le retrait immédiat du rapport, qui, selon lui, colporte de fausses déclarations sur le vapotage passif.  Il explique que le niveau de nicotine dû à une exposition passive à la vapeur de l’e-cigarette est non seulement sans danger, mais n’a absolument aucun effet biologique, même selon des critères réglementaires strictes. Il estime que l’INSP est obligé juridiquement et scientifiquement de se rétracter.


Article édité le 16 avril 2015 à 16h11