Des rumeurs agitent le monde de la vape américaine ces derniers jours. Un document falsifié du directeur de la FDA (Food & Drug Administration aurait été mis en circulation pour récolter des fonds auprès des professionnels de la vape. L’utilisation du document à cette fin n’a pas été prouvée mais il existe bel et bien et n’a pas été rédigé par Scott Gottlieb.
Qui est l’auteur du faux mémo supposé avoir été écrit par Scott Gottlieb, et pourquoi ?
De récentes rumeurs agitent le monde de la vape américaine ces derniers jours. En effet, un groupe de défense aurait utilisé un document falsifié du commissionnaire de la FDA (Food & Drug Administration) , Scott Gottlieb, afin de récolter des fonds auprès de divers vendeurs et industriels du secteur. Même si, à l’heure actuelle, l’utilisation du document à cette fin n’a pas été prouvée, le document existe bel et bien et n’a pas été rédigé par Scott Gottlieb comme il le laisse penser.
Le magazine Vapor Voice, en collaboration avec l’officier de presse de la FDA, Michael Felderbaum, ont d’ailleurs confirmé que le document ne reflète en rien les commentaires du commissionnaire. Ce document a ensuite été transmis par une source anonyme au site Vaping360.com. Ce document falsifié étant supposé contenir les notes de Scott Gottlieb concernant l’industrie de la vape et les futures régulations à venir dans le secteur.
Le document s’intitule «Vaporization Nicotine Replacement Therapy, Working Document 14375 (DRAFT) » et démarre avec la note « SG Personal Notes », suggérant donc qu’il s’agirait des notes personnelles du commissionnaire.
L’auteur de ce document est toujours inconnu à ce jour et une chose est sûre, le document rédigé avec des phrases entières ne ressemble en rien au style et à la formulation des documents signés par Scott Gottlieb.
Le contenu du document falsifié
Le document fait mention de plusieurs points, dont les soi-disant préoccupations qu’aurait le chef de la FDA par rapport à la direction que prendrait la réglementation concernant l’industrie de la vape. Sont également mentionnées, plusieurs inquiétudes concernant les «mech mods» et «cloud-chasers», le recyclage des bouteilles en plastique, le manque de médecins spécialisés aux yeux de groupes de défense basés à Washington et présente également beaucoup d’interrogations afin de savoir si oui ou non, il faudrait inclure les produits de remplacement de la nicotine entrant dans une thérapie, au cœur de la réglementation des produits plus traditionnels du monde de la vape.
Plus troublant encore, ce dernier point nécessiterait, pour sa mise en application, d’éliminer les produits destinés à la vape de la loi concernant la prévention du tabagisme, acte qui ne pourrait en aucun cas être réalisé par le commissionnaire Scott Gottlieb.
Beaucoup d’autres termes utilisés dans ce mémo semblent sortis de l’imagination du faussaire et ne sauraient être utilisés par le commissionnaire Scott Gottlieb. Par exemple, le papier mentionne l’ECTA (Electronic Cigarette Trade Association), association canadienne dont il y a fort à parier que le commissionnaire ne soupçonne même pas l’existence.
Des soupçons
Le site vaping360.com tourne les yeux vers l’Electronic Vaping Coalition of America (EVCA), seule organisation de défense de la vape à défendre la stratégie appuyée dans le faux document. Effectivement, celui-ci fait longuement référence à une stratégie de “coordination”, en laquelle seule l’EVCA croit.
Le concept de “coordination” est assez compliqué puisqu’il se fonde sur une loi qui aborde la planification de l’utilisation des terres par l’état américain. Cette loi oblige les organismes fédéraux à consulter les collectivités locales avant d’imposer une quelconque mesure qui pourrait être nocive ou coûteuse pour l’état touché. Cette loi n’a jamais été appliquée au secteur de la nourriture et des médicaments (secteur de la FDA) et a d’ailleurs été vivement critiquée par tous les autres groupes de défense américains.
Rien n’a été prouvé jusqu’à présent quant à l’identité du faussaire. L’auteur, s’il est découvert, pourrait faire face à de lourdes poursuites judiciaires, la falsification de documents étant sévèrement punie aux Etats-Unis.