Accompagnés par l’American Vaping Association, ils accusent la société de livraison d’être influencée par l’argent des lobbies.
L’entreprise fait-elle le jeu de Big Tobacco ?
Au début de l’année, les États-Unis votaient un projet de loi interdisant l’envoi de produits de la vape par le biais du service postal américain. Quelques semaines plus tard, la célèbre entreprise de livraison, FedEx, annonçait emboîter le pas à l’United States Postal Service en interdisant, à son tour, la transition de tout produit du vapotage via sa plateforme. Ces nouvelles restrictions, censées endiguer la vente en ligne de cigarettes électroniques à des mineurs, inquiétaient le secteur du vapotage tout entier.
Aujourd’hui, près de 4 mois après la mise en place de cette interdiction chez FedEx, près de 430 commerces et fabricants, accompagnés par l’American Vaping Association (AVA), ont signé une lettre (format PDF) destinée à Frederick W.Smith, président-directeur général de l’entreprise, afin de lui demander de revenir sur cette position.
Dans le document, les signataires parlent d’une mesure malavisée, désastreuse et inutile, qui sépare les fumeurs adultes de produits dont il est prouvé qu’ils aident à se sevrer du tabagisme [qui tue chaque année 480 000 Américains].
Ils pointent également du doigt le fait que la majorité de l’industrie de la vape est composée de petits commerces n’ayant pas la capacité de construire des réseaux de distribution internes comme ceux utilisés par les grandes sociétés de tabac. Sans oublier de mentionner le fait qu’une complexification de l’accès aux produits du vapotage signifie, pour beaucoup de fumeurs, un retour au tabac combustible, qui est beaucoup plus dangereux et aura des conséquences à vie sur leur santé.
L’AVA n’hésite pas d’ailleurs à tacler la société d’expédition en lui rappelant que si celle-ci refuse désormais l’expédition de produits du vapotage, entièrement légaux, elle n’interdit pas pour autant l’expédition de produits pharmaceutiques illégaux, ou encore d’armes à feu. Elle va même jusqu’à l’accuser d’être un exemple des sociétés influencées par l’argent des lobbies.
Reste à savoir si ces accusations sauront faire réagir le directeur de FedEx, ou si ce courrier restera lettre morte.
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